RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Déclaration de Julian Assange sur la condamnation de Bradley Manning (Wikileaks)

Bradley Manning, le lanceur d’alerte bien connu, a été condamné par un tribunal militaire dans le Maryland à passer un minimum de 5,2 ans en prison avec un maximum de 32 ans (incluant le temps déjà passé en détention provisoire) pour avoir révélé au public des informations sur le comportement du gouvernement des États-Unis.

Cette durée minimale durement gagnée représente une victoire tactique significative pour la défense, l’équipe de campagne et les sympathisants de Bradley Manning. Au début de ces procédures, le gouvernement des États-Unis avait accusé Bradley Manning d’un crime capital et d’autres charges portant sur 136 ans d’incarcération. Son équipe de la défense en appelle à présent à la Cour pénale de l’armée américaine (US Army Court of Criminal Appeals) concernant sa sentence et également pour violations de procédure lors du procès.

Alors que la défense devrait être fière de sa victoire tactique, il faut se rappeler que le procès de M. Manning et sa condamnation sont un affront aux concepts fondamentaux de la justice occidentale. Lorsque M. Manning a été arrêté en mai 2010, il a été immédiatement soumis par le gouvernement des États-Unis à une incarcération punitive qualifiée de « cruelle, inhumaine et dégradante » par Juan Mendez, rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, et même jugée illégale par les tribunaux militaires étasuniens.

La période que M. Manning a déjà passée en prison sera soustraite de la sentence et les réductions de peine pour bon comportement, la libération conditionnelle et d’autres facteurs signifient qu’il est probable qu’il passe désormais moins de dix ans en détention. L’équipe de défense de M. Manning cherche maintenant à réduire encore cette sentence en appel. La loi militaire étasunienne stipule que la sentence ne peut être que diminuée. Il est important que le soutien pour Bradley Manning se poursuive pendant cette période.

La seule issue juste dans le cas de M. Manning est sa libération inconditionnelle, une compensation pour le traitement illégal qu’il a subi et un engagement sérieux pour enquêter sur les actes répréhensibles que ses révélations présumées ont mis en lumière.

Le traitement de M. Manning a été destiné à envoyer un signal aux personnes de conscience dans le gouvernement des États-Unis qui pourraient chercher à mettre en lumière des actes répréhensibles. Cette stratégie s’est retournée contre eux de façon spectaculaire comme cela a été prouvé ces derniers mois. Au lieu de cela, l’administration Obama démontre qu’il n’y a aucune place pour les personnes de conscience et de principe. Par conséquent, il y aura mille autres Bradley Manning.

Traduction : Romane

»» http://wikileaks.org/Statement-by-Julian-Assange-on,267.html
URL de cet article 22008
   
Même Auteur
Google contre Wikileaks
Julian ASSANGE
En juin 2011, Julian Assange reçoit un visiteur inhabituel dans sa petite maison de campagne anglaise en résidence surveillée de Ellingham Hall : le président de Google en personne, Eric Schmidt, venu tout droit de la Silicon Valley. Le général assiégé de WikiLeaks, la plus audacieuse entreprise d’édition insurrectionnelle connue à ce jour, et l’empereur d’Internet vont croiser le fer : du Printemps arabe aux bitcoins, et des solutions technologiques aux problèmes politiques, tout les (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« (...) on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot. »

Karl Marx, Friedrich Engels
Manifeste du Parti Communiste (1848)

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.