Texte intégral du discours d’ouverture de Julian Assange à Strasbourg mardi matin, sur l’accord de plaidoyer, le travail de Wikileaks, la loi sur l’espionnage, les représailles de la CIA et la répression du journalisme.
Julian Assange, militant et fondateur de Wikileaks, a écrit une lettre adressée au nouveau roi d’Angleterre Charles III, lui demandant ironiquement de lui rendre visite en prison. L’épouse du journaliste, Stella Morris, a confirmé la requête, qui a été officiellement transmise au monarque. Assange, détenu depuis le printemps 2019 dans la prison de haute sécurité de Belmarsh (au sud-est de Londres), où il lutte contre son extradition vers les États-Unis d’Amérique, souligne à plusieurs reprises dans ses écrits les conditions dégradantes dans lesquelles se trouvent ses prisonniers, évoquant même le suicide tragique d’un codétenu.
À quelques kilomètres de la prison, Charles a été couronné roi le 6 mai 2023, dans la plus traditionnelle et la plus fastueuse des cérémonies. La cérémonie solennelle, qui a duré environ deux heures, s’est déroulée dans l’abbaye de Westminster, puis le cortège royal s’est rendu au palais de Buckingham, où le souverain et son épouse sont retournés avant de saluer la foule depuis le balcon de la famille royale. Tandis que le cérémonial royal, abstrait et « orné de bijoux », est retransmis à la télévision dans le monde entier, M. Assange décrit dans sa lettre une situation inhumaine. Et, ligne après ligne, il désacralise brillamment ce pouvoir qui l’a oublié (en fait a sciemment voulu l’abandonner) derrière les barreaux.
Nous publions la lettre dans son intégralité :
Cet article de Julian Assange date de novembre 2012. Publié ici en guise de rappel de celui qui a été trahi et abandonné par les médias institutionnels, qui l’ont traité de tous les noms pour son travail altruiste en faveur de notre droit de savoir. A vous de juger (NdT)
[article du 15 octobre 2011] Note du traducteur : On a enfin une explication de la haine des journalistes "mainstream" envers Julian Assange. Et où l’on trouve aussi la confirmation de ce que je répète à qui veut bien l’entendre : les journalistes ont réécrit l’histoire et rejeté sur Julian Assange leurs propres erreurs, amateurisme et coups bas pour sortir "blanchis" de l’histoire. Ils ne pouvaient pas faire autrement que d’étouffer sa voix.
Extrait de When Google Met WikiLeaks, publié par OR Books.
Julian Assange explique la pensée radicale qui l’a conduit à créer WikiLeaks dans When Google Met WikiLeaks, publié par OR Books.