Communiqué de Cuba Si France :
Cuba au coeur, solidarité.
Les cyclones Gustav et Ike qui se sont abattus sur Cuba du 30 août au 9 septembre ont ravagé des régions entières de la Grande Ile. La pire catastrophe de l’histoire météorologique du pays. Les précautions prises par les autorités auront permis de limiter le nombre des victimes à 7 morts. Mais les dégâts sont terrifiants. 440.000 maisons ont été endommagées, 63.000 détruites, 100.000 personnes sont actuellement hébergées dans les familles ou dans les centres de secours. Les champs de canne à sucre et de tabac, les plantations forestières, les structures agricoles ont été balayés par les vents ou inondés. Des centaines de pilonnes électriques sont à terre. 26 hôpitaux, de nombreux centres de consultation et maisons de retraite ainsi que 1160 établissements scolaires devront être reconstruits tout comme une bonne partie du système de télécommunication. Les villes et régions de Guantanamo, Baracoa, las Tunas, Camaguey, Ciego de Avila, Matanzas et l’Ile de la jeunesse ont particulièrement souffert du cataclysme. Pour le moment, les dégâts sont évalués à 5000 millions de dollars. Cuba et son peuple souffrent dans un silence international assourdissant. Les Etats-Unis ont refusé de lever l’embargo, les autorités de La Havane proposant d’acheter à crédit alimentation et matériaux de construction. L’Union européenne, malgré les efforts de l’Espagne, rechigne à fournir de l’aide. La France ne pipe pas mot.
Alors que Cuba avait surmonté les dures années de l’écroulement de l’Urss et enregistrait une nette amélioration de son économie et de la vie quotidienne, les cyclones ont tout balayé. Tout ? « Le peu que nous avons, nous devons le partager », dit-on dans la Grande Ile où le sens du mot solidarité n’a jamais été vain comme en témoigne l’engagement des Cubains auprès de nombreux peuples meurtris par les catastrophes.
N’ont-ils pas, eux aussi, droit à notre solidarité ? En France, face à ce drame, l’émotion n’est pas de mise. Cette absence de réaction officielle, des forces politiques, syndicales, sociétales, ce silence médiatique ne confirme-t-il pas l’hypocrisie des campagnes montées concernant Cuba au nom de la « liberté » ? Sans attendre, il faut montrer au peuple cubain qu’il n’est pas seul à affronter ces durs moments. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons Cuba au coeur et lançons un appel à la générosité des Français. N’abandonnons pas le peuple cubain. Participons à la reconstruction du pays. Versons à la souscription de Cuba Si France.
José Fort
Les dons sont à adresser à :
SOLIDARITE CUBA
Cuba-si-France
94 Bd Auguste BLANQUI
75013 PARIS