Correa a accepté la demande de retrait des chefs adjoints du Commandement de l’Armée, Héctor Camacho et Guillermo Vásconez ; et pour les Forces Aériennes, Jorge Gabela et a démi de ses charges le ministre de la Défense, Wellington Sandoval. Après avoir dénoncé l’infiltration de la Central Intelligence Agency (CIA, pour ses sigles en Anglais) dans les corps d’espionnage de son pays, le président d’Équateur, Rafaël Correa, a désigné ce jeudi de nouvelles autorités pour le haut commandement militaire.
L’accusation, qui a provoqué un malaise au sein du comandement militaire, a engendré la demande de retrait des chefs du Commandement de l’Armée, Héctor Camacho et Guillermo Vásconez ; et pour les Forces Aériennes, Jorge Gabela , demandes qui ont été acceptées par Correa.
Toutefois, le président a maintenu dans ses fonctions le commandant de la Marine, le contre amirale Livio Espinosa.
Les sortants ont été remplacées par le général Fabian Varela, qui sera le nouveau chef ajoint du comandement, tandis que les généraux Luis González et José Bohórquez auront respectivement les charges de l’Armée et de la Force Aérienne.
De même démi de ses fonctions, le ministre de la Défense, Wellington Sandoval, a été remplacé par Javier Ponce.
Après les nominations, le président Correa a signalé qu’il ne tolérera aucune sorte d’infiltration dans son pays.
« Je ne vais pas le permettre et si je dois tomber moi, je tomberai, mais nous devons ici apprendre à être un pays plus indépendant et souverain », a t-il exprimé.
Pour sa part, le nouveau ministre de la Défense, Javier Ponce, a assuré que les changements militaires « loin de provoquer la rupture scandaleuse » donnent une occasion « de continuer à adapter la coopération internationale avec les objectifs nationaux ».
La constituante approuve Correa
L’Assemblée Constituante d’Équateur a informé jeudi, avec le vote de 90 de ses 130 membres, approuver la position de Correa pour ses dénonciations d’infiltration étrangère dans le corps militaire équatorien.
La résolution établit le soutien « pour ses dénonciations courageuses et décidées sur des irrégularités dans les directions d’Intelligence des Forces Armées équatoriennes, qui sont présumément infiltrées et obéiraient à des orientations d’autres organismes externes comme la Central Intelligence Agency (CIA) des Etats-Unis ».
De même, elle a appelé à l’unité nationale et a fait appel aux pays latino-americains pour qu’ils rejettent les tentatives d’insérer l’ Équateur dans le conflit colombien, pays avec lequel se maintiennent depuis un mois des échecs concernant les relations diplomatiques suite à la violation de sa souveraineté.
Ils écartent un soulèvement militaire
Bien qu’admettant l’existence d’une « tension militaire » suite à la dénonciation présidentielle, le vice-ministre de la Défense d’Équateur, Miguel Carvajal, a écarté la possibilité d’un soulèvement militaire.
« Je ne crois pas qu’il n’existe aucun risque que des secteurs des Forces Armées puissent avoir une certaine attitude contraire à la légalité et à la constitutionnalité », a souligné Carvajal.
Chávez aussi l’approuve
A l’occasion des nouveaux changements effectués par Rafaël Correa dans le Haut Commandement militaire, le président du Vénézuéla, Hugo Chavez, a déclaré son soutien à la décision prise par son homologue équatorien.
Ce jeudi, lors de l’inauguration de l’exposition Emiliano Zapata Salazar, dans la Galerie d’Art National (GAN), le chef d’État vénézuélien a indiqué : « Ici nous soutiendrons toujours le président équatorien courageux et digne, Rafaël Correa. Quelle colère courageuse assumé par Correa ! Il a dénoncé quelque chose qui est arrivé ici . Ici des militaires vénézuéliens allaient se réunir avec l’ambassadeur des Etats-Unis ».
TeleSUR - Afp/ms - AV