RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
15 
DEUXIEME PARTIE

Comprendre la « goebbelisation » de Libération en 10 épisodes (et au dixième je cafte un secret, sans remords)

« Je vous préviens, Libération,
Qu’au 10ème épisode, je touche ! »

Qu’est-ce que Libération qui diffuse des fake news sur les Ouïghours et fait le bonheur de Washington ?

7ème épisode. Libération contre le Washington Post
Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux écrit, je le redis ici : « Faisant fi des critères établis par la Convention [de Genève] pour la prévention et la répression du crime de génocide signée par les Nations unies en 1948, il est persuadé qu’il ne peut y avoir de « génocide » puisqu’il n’y a pas d’« extermination. »
D’abord, je ne suis pas le seul, comme on va le voir ci-dessous. Et puis, Mme Defranoux a un discours changeant au gré des mois et du public.

Michael O’Hanlon, le Washington Post, 8 avril 2021.

«  Les États-Unis ont très peu à gagner à surdémoniser la Chine
Mais le génocide désigne historiquement les meurtres de centaines de milliers ou de millions d’individus. Rien de semblable ne s’est produit contre les Ouïghours. De plus, malgré tous les efforts d’assimilation forcée et de dilution démographique de la Chine au Xinjiang, il n’y a aucune preuve convaincante d’un plan pour « détruire » le groupe, de sorte que le comportement chinois ne répond pas à la définition du génocide basée sur le concept d’intention comme indiqué dans Article, II.
[de la convention de Genève, 1948.] »
Les médias étasuniens plus sceptiques que les médias français.

Qu’est-ce que Libération qui diffuse des fake news sur les Ouïghours et fait le bonheur de Washington ?

8ème épisode. L’antifasciste contre l’antisémite
Dans son article du 30 mars « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux écrit :
« En mars, Qian He, directrice en France du site chinois d’Etat le Quotidien du peuple, a cité au moins seize fois Maxime Vivas sur Twitter, le présentant comme un « journaliste » qui a mené des « enquêtes détaillées » sur le Xinjiang. »

Passons sur les méprisants guillemets à « journaliste » et à « enquêtes détaillées ». En début d’article elle a écrit, incrédule, que je me « présente » (pas sûr, donc) comme ergonome. En fait, j’étais « ergonome européen® ».

Ce qu’on a lu dans les épisodes précédents montre que je suis au moins aussi journaliste qu’elle et que j’ai mieux enquêté. Voyons plutôt comment, ayant à commenter mon livre à l’issue d’une interview qui a duré 2h30 (30 mn prévues), elle s’est attachée à cibler l’auteur, jusqu’à compter le nombre de fois où un média chinois « d’Etat » (pour les médias français on dit : « publics », comme pour France Inter, France culture, France 2…).

Faut-il, pour lui répondre, citer les centaines d’articles, débats, vidéos commis en France sur le Xinjiang par des médias d’Etat ou des médias appartenant à 9 milliardaires ? Et en quoi le contenu

de mon livre serait-il affecté par ce qu’en disent « à l’insu de mon plein gré » des médias chinois tandis que Mme Defranoux devrait me regarder de haut pour avoir eu pour patron à Libération un milliardaire de nationalité à la fois française, portugaise, israélienne, marocaine… et résidant en Suisse ?

Mme Defranoux et Libération me préfèrent Adrian Zenz, un homophobe, adversaire de l’égalité hommes/femmes, évangéliste illuminé à qui Dieu a ordonné sa croisade antichinoise, un antisémite qui prévient les juifs (pas les musulmans, ni les bouddhistes, ni les catholiques : non : les juifs !) qu’ils seront purifiés dans un brasier s’ils ne se reconvertissent pas. Capito ? Un menteur attitré qui est allé au Xinjiang en touriste en 2007 et qui travaille depuis les EU, sur documents qu’il falsifie allègrement. Et chacun de le qualifier de chercheur (sans guillemets).

Qu’est-ce que Libération qui diffuse des fake news sur les Ouïghours et fait le bonheur de Washington ?

9ème épisode. Un « chic type » devenu un âne à oeillères
Dans son article publié par Libération le 30 mars 2021 « Qui est Maxime Vivas, ce Français qui dénonce des « fake news » sur les Ouïghours et fait le bonheur de Pékin ? », Laurence Defranoux, loin de se consacrer à contredire mon livre, a surtout musardé autour de ma personne (ma barbe, mon âge, le nombre de mes abonnés Twitter…).
Hors interview, elle m’a confié qu’elle avait même enquêté auprès d’un journaliste du Figaro (dont il n’est nullement question dans mon livre !). Elle m’a rapporté qu’il lui a dit de moi : « C’est un chic type ». Dans l’article publié par Libération, cela devient : «  Pour le reporter du Figaro, Renaud Girard, qui l’a côtoyé lors de son précédent voyage de presse, au Tibet en 2010, au retour duquel Maxime Vivas avait écrit un brûlot contre le dalaï-lama, « c’était un type sympathique et truculent de Toulouse, qui pense que la Chine est une réussite formidable. A-t-il des œillères idéologiques ? Sans doute ».

C’est donc à cause de mes œillères que Renaud Girard et moi sommes restés en contact et qu’en 2015 il m’a envoyé un SP d’un livre et qu’il m’a demandé : « Dis-moi cher Maxime ce que tu penses du livre que je viens de publier avec Régis Debray : « Que reste-t-il de l’Occident ? ». J’ai répondu par une longue recension du livre :

Qu’est-ce que Libération qui diffuse des fake news sur les Ouïghours et fait le bonheur de Washington ?

10 ème épisode. Je t’aime, moi non plus.
Le lendemain, de l’interview, j’ai reçu un mail de Laurence Defranoux. Plus que rassurant. Amical. Chaleureux. Elogieux. Je compris que l’article de Libération serait antichinois, certes, mais sans tomber dans un vil Vivas-bashing. L’expéditrice me demandait de ne pas rendre public le mail. J’obtempérai d’autant plus volontiers que la connivence qu’on y lisait pouvait lui porter professionnellement préjudice. Et puis, je préfère débattre à la loyale : j’admets qu’on puisse être en désaccord avec moi et mériter d’être respecté.

Cependant, l’angélisme est une automutilation face à un article diaboliquement agressif, méprisant et toujours omniprésent sur Internet, en bonne place si vous tapez mon nom sur un moteur de recherche.

Après un mois de loyal mutisme, je livre donc, comme on se défait des menottes quand on est tabassé, comme on arrache un bâillon qu’on s’était soi-même posé, de courts fragments du mail de Laurence Defranoux : « Cher maxime,
J’espère que vous allez bien et que vous avez pu dormir un peu après notre ferraillage verbal d’hier. En fait, je me suis couchée et réveillée assez bouleversée par notre conversation […]. Je suis heureuse d’avoir enfin compris (enfin je pense) l’objet de votre combat, d’avoir pu voir l’homme derrière la figure médiatique et l’auteur truculent. Je vous découvre humaniste, amoureux des libertés, de la culture. Je comprends que vous vous battez pour contrer les élucubrations que l’on a pu lire ça et là sur l’extermination, la crémation des vivants, le prélèvement d’organes, l’interdiction du ouïghour… »
.

Je lui ai répondu en lui disant mon espoir que nous puissions « pédaler chacun sur notre bicyclette sur le chemin que nous croyons être le vrai, sans essayer de faire tomber l’autre dans le fossé […]. Il me semblait « établi que nous pourrons ne pas être d’accord sur UN sujet d’actualité sans nous détester et sans déchoir ».

Mesurez ma naïveté (grâce à laquelle je reste tout neuf, comme au sortir de mon œuf, en dépit du temps qui passe).

CONCLUSION

Qu’est-ce que Libération qui fait écrire à Laurence Defranoux, des fake news sur les Ouïghours et des horreurs sur moi ?

Voici un journaliste talentueux que j’ai vu naître et grandir. Il me dit qu’on lui a commandé un article sur les ouïghours. Je le mets en garde, je lui fournis ma documentation. Il n’en fait rien et publie un article sur le martyr des ouïghours, étayé par des témoins anonymes.

Voici un autre journaliste talentueux dont la mère est une amie, très impliquée dans la dénonciation des fake news sur Cuba. Il produit pour la télé un reportage avec une partie sur le Xinjiang adorné d’incrustations de « photos satellites » bidons et avec une voix off d’outre-tombe.

Et puis il y a Laurence Defranoux avec ce décalage entre son mail (mail que je crois encore sincère) et son article.

Voici ma désespérante conclusion : dans les médias où ils se sont exprimés, ils ne pouvaient pas produire autre chose que ce qu’ils ont produit.

Inutile de développer : tout le monde me comprend, eux aussi.

Bref, je n’ai pas de colère mais, au contraire, de la compassion. Je boirais volontiers un coup avec ces trois-là. Reste la navrante obligation de rendre les coups pour décourager d’autres agresseurs potentiels. En 14/18, de part et d’autres des tranchées, des soldats s’étripaient parce que des « embusqués » le voulaient.

Maxime VIVAS

URL de cet article 37105
   
Même Auteur
Chicharra et les vautours
Maxime VIVAS
Le nouveau roman de Maxime Vivas Ce livre est la simple histoire d’une idole internationale (proche d’un Manu Chao) dont on exploite l’image et de jeunes ambitieux qui cherchent fortune sans penser à mal. Mais en rapprochant l’art et l’argent, ce roman intègre en filigrane l’ombre de Michael Jackson et de bien d’autres idoles qui furent cernées par des profiteurs avides jusqu’à se moquer de la vie de la poule aux oeufs d’or. Pierre souffre de solitude dans sa grange transformée en (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.