
Des paramilitaires ont mis à prix la tête du directeur de l’hebdomadaire communiste Voz.
Le paramilitarisme colombien n’est pas mort. En dépit des arrestations de certains de ses chefs, et des affirmations du président de droite, Juan Manuel Santos, selon lesquelles la terreur de ces groupes armés serait révolue. Carlos Lozano, directeur de l’hebdomadaire communiste Voz, a dénoncé, lundi, les menaces de mort dont il est victime. « "¯Les Urabenos"¯ », hommes de main de « "¯Don Mario"¯ », un capo qui sévissait dans la région d’Antioquia, ont mis à prix la tête du journaliste. En échange de 200"‰000"¯dollars, des sicaires de Bogota auraient été engagés pour assassiner le responsable communiste et figure de la vie politique colombienne. Cette chasse à l’homme est étroitement liée à « "¯la vague de menaces et d’intimidations de l’extrême droite et des ennemis de la paix"¯ », écrit Carlos Lozano qui ajoute"‰ : « "¯Ces actes (...) sont motivés par les déclarations viscérales de hauts fonctionnaires du gouvernement et des hauts gradés de l’armée qui qualifient la marche patriotique (un nouveau mouvement politico-social en faveur de la paix - NDLR) d’agent de la subversion"¯ », agissant à la solde de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Ce n’est pas la première fois que Carlos Lozano est la cible de telles intimidations. Plusieurs campagnes de solidarité internationale sont venues soutenir cet homme engagé depuis des décennies en faveur d’une issue politique au conflit qui lamine sa patrie.
Cathy Ceïbe
http://www.humanite.fr/monde/colombie%E2%80%89-menaces-sur-carlos-lozano-498115