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COLOMBIE : bombabogota ! A qui profite le crime ?

Juste une petite remarque en pensant.

Une voiture bombe explose dans une grande avenue du centre de Bogota. Non loin des locaux de radio-Caracol. A quelques jours de la prise de fonction du nouveau président colombien (et ex-ministre de la défense d’Uribe, le précédent).

Le gouvernement colombien diffuse à la TV des images de la voiture bombe sur lesquelles on ne voit personne sortir de l’auto mais où l’on accuse une passante de froler la voiture et de s’en éloigner !?!
Le gouvernement colombien annonce détenir déjà depuis le 6 aout (5 jours avant l’explosion) des suspects arrêtés dans différents lieux de la capitale parce qu’on avait découvert une voiture chargée de 190 kilos d’explosifs qui seraient les mêmes que ceux utilisés dans l’attentat.

Le gouvernement colombien ne privilégie aucune piste (curieux comme les gvts sont prudents depuis qu’Aznar avait perdu les élections esp pour avoir dénoncé à tort des coupables à trois jours des élections) mais le journal le monde -en france- nous indique quelques possibilités envisageables, d’abord des dissidents des farc qui voudraient torpiller des négociations de paix -hypothèse qui donne du crédit à la supposée volonté de paix du nouveau président que l’on a malheureusement déjà vu à l’oeuvre notamment par l’agression de l’Equateur en mars 2008 puis les nombreuses "preuves" fantaisistes tirées d’un ordinateur sorti indemne de son bombardement-, "La culpabilité de l’extrême droite paramilitaire soucieuse de mettre un frein aux initiatives et aux propositions d’ouverture de M. Santos n’est pas à exclure" écrit Le monde en guise de conclusion, conclusion qui met également en valeur le nouveau président qui se démarque ainsi à peu de frais de l’extrème droite paramilitaire.

Manque une hypothèse qu’on devrait toujours mettre en tête des possibilités et qui est d’évoquer le montage politique politicien du pouvoir en place puisque toujours et partout dans l’espace géographique comme dans le temps historique, les bombes et attentats ont d’abord profité au pouvoir en place qui en a même souvent été l’organisateur (ou qui a laissé faire). De l’incendie de Rome par Néron à l’incendie du Reichstag par les nazis, les exemples ne manquent pas.

Cela permet de marquer des points quant on en a besoin, de réprimer à tort et à travers (on arrête cinq "suspects" parce qu’une voiture chargée a été découverte à l’autre bout de la ville...) mais surement pas au hasard, on met en place de nouvelles mesures de répression, on fait peur aux honnètes gens etc. Que des avantages qu’on vous dit.

Alors non, je ne dis pas qu’ils l’ont fait mais au pays où l’on enlève de jeunes paysans pour les assassiner, les déguiser grossièrement en guerrilleros et toucher la prime, on est bien obligés de l’évoquer en premier.

Alfare

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"J’ai déjà parlé des tueries aux points de contrôle. Dans un incident, après qu’une voiture ait été criblé de balles et examinée, selon ces rapports militaires américains internes, l’homme tué était un médecin qui emmenait une femme enceinte à l’hôpital."

Julian Assange - Wikileaks
interviewé sur Democracy Now, donnant un exemple des crimes commis en Irak et révélés par Wikileaks

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