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Coca-Cola dans la ligne de mire de la Bolivie

Le pays Andin a annoncé son intention de chasser le géant Coca-Cola en décembre. Soutenu par le Vénézuela d’Hugo Chavez.

Petit pays Andin enclavé entre le Pérou, Le Chili, l’Argentine, le Paraguay et le Brésil, la Bolivie n’a pas froid aux yeux. Avec à peine 10 millions d’habitants et un PIB d’environ 20 milliards de dollars en 2011, soit moins de la moitié du chiffre d’affaire de Coca-Cola (46,5 milliards de dollars en 2011), il est pourtant parti en campagne contre le géant américain.

"Fin du calendrier maya"

C’est à l’occasion d’un discours au Lac Titicaca que le ministre des Affaires étrangères bolivien a lâché sa petite bombe. « Le 21 décembre 2012 est la fin de l’égoïsme, de la division. Le 21 décembre 2012 doit être la fin de Coca-Cola et le commencement du mocochinchi » (une boisson locale à la pêche), a déclaré David Choquehuanca. « Cela coïncidera avec la fin du calendrier Maya et fera parti des festivités qui célèbreront la fin du capitalisme et le commencement d’une nouvelle ère » a-t-il poursuivit. On notera toutefois qu’aucun maya, peuple précolombien d’Amérique centrale,n’a jamais mis les pieds sur le territoire de la Bolivie actuelle.

Le gouvernement tempère

Une annonce que beaucoup ont interprétée comme une expulsion imminente de Coca-Cola. Le gouvernement a toutefois tempéré en expliquant que les propos du ministre avaient été tirés « hors de leur contexte ». Du côté de Coca-Cola, on se refuse à tout commentaire.

Politique musclée de nationalisations

Il reste que la pratique n’est pas tout à fait inconnue de la Bolivie. Depuis l’élection d’Evo Morales en 2006, premier Président d’origine indigène, le pays andin a entamé une politique musclée d’expulsion et de nationalisation des entreprises étrangères. Premières entreprises touchées, les compagnies d’hydrocarbures, suivies en 2007 par les télécommunications avec l’entreprise Entel 2007 (propriété de Telecom Italia), puis les compagnies d’électricité. En 2002, c’est le géant du fast-food Mc Donald qui avait fui le pays de son plein gré, fermant ses huit filiales après avoir essayer en vain de rentabiliser son activité pendant plusieurs années.

Caracas avait ouvert la voie

Champion toute catégorie des expropriations d’entreprises étrangères, le Venezuela n’est pas resté insensible à cette attaque en règle contre l’impérialisme des Etats-Unis. Le président vénézuélien, Hugo Chavez, candidat à sa réélection le 7 octobre prochain a profité dans la foulée de l’annonce bolivienne d’un discours à la télévision pour prôner la consommation d’une boisson locale à base de raisin, Uvita, au lieu des sodas américains comme Coca-Cola ou Pepsi. Un changement d’habitude avec lequel il espère réduire les importations et accélérer la production locale. Le Venezuela ne s’était d’ailleurs déjà pas gêné en 2009 pour interdire la boisson Coca-Cola Zéro, accusant le nouveau produit de contenir un composant préjudiciable à la santé, avec exécution immédiate de la firme américaine, qui avait cependant réfuté les accusations.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120813trib...

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Commentaires
13/08/2012 à 18:52 par Alma

Champion toute catégorie des expropriations d’entreprises étrangères

Bon ! C’est La Tribune ! Journal Français où il est « de bon ton » de faire d’Hugo Chavez le leader des gouvernements d’Amérique Latine qui résistent à l’Empire. De le traiter avec dérision, de se gausser d’une finesse qui serait militaire et dictatoriale, etc…

Cependant, il n’est pas certain que Hugo Chavez, président du Vénézuéla, ait réussi plus de nationalisations, c’est-à -dire de réappropriation de ses richesses par la population, que la Bolivie ou l’Argentine. Non pas que les vénézuéliens, qui le soutiennent, s’en porteraient plus mal mais le pays est plus grand, a des ressources pétrolières où les multinationales sont très présentes et… le Vénézuéla a une frontière commune avec la Colombie surarmée par les USA.

Par ailleurs, dès 2010 Evo Morales propose une boisson bolivienne à base de feuilles de coca : c’est dans son pays qu’elles poussent ! article en espagnol Qu’elles soient transformées en cocaïne ou fassent partie du coca-cola est une affaire nord-américaine qui n’empêche pas les boliviens de la mâcher. Ce qu’a fait Evo Morales devant l’ONU.

Le 1° Février 2011 : La Bolivie menace de retirer le Coca-Cola de son marché

Sur les "˜bienfaits’ (pour les actionnaires) du Coca-Cola, quelques petites friandises qui donnent soif… d’autre chose :

2009 : L’associale et psychopathe corporation Coca-Cola

Coca-Cola assassine les syndicalistes Colombiens (vidéo)

Un réquisitoire accablant contre l’empire Coca-Cola soit une présentation du film intitulé "l’affaire Coca-Cola"

#84778 
05/10/2012 à 20:31 par Geb.

Coca Cola c’est pas rien.
Et les guerres impérialistes américaines ne cherchent pas que le pétrole.
Par exemple, le Soudan, et le Darfour en particulier, sans grand intérêt stratégique et sans grandes réserves énergétiques "prouvées" dans son sous sol est l’objet de toutes les "attentions" US.
Mais c’est aussi, ( avec le Sénégal en quantités moindre), le plus grand producteur de gomme arabique du monde.
Et sans gomme arabique... Pas de Coca Cola ni de Pepsi Cola possible.
Du moins le "vrai". Parce qu’il paraît selon les "connaisseurs" il y aurait du "vrai" et du "faux" Coca Cola.
((- :
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=gomme%20arabique%20darfo...
Comme quoi y a pas que le pétrole qui tue.
Dans le Monde Ultra capitaliste tout ce qui fait du pognon est bon pour justifier l’assassinat des Peuples.
Geb

#86512 
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