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Chili : Mea culpa de huit anciens généraux en retraite

La déclaration de ces généraux en retraite,qui ont été, entre 1973 et 1990, ou vice-commandants de l’Armée, ou ministres trés proches de Pinochet, peut paraître anodine.

Mais si elle figure à la Une du "Mercurio", le journal de plus grande diffusion au Chili, c’est qu’elle constitue une révélation significative.

Jusqu’à présent, les généraux attribuaient les victimes de la dictature à une "guerre civile" et prétendaient qu’il fallait prendre en compte le "contexte historique" dans lequel avaient été commises ces exactions.

La reconnaissance de "problèmes" en matière de Droits de l’Homme constitue donc un aveu de culpabilité, même si ces atteintes ne sont pas vraiment explicitement reconnues dans leur globalité.

Elle est toutefois une avancée dans la réconciliation d’une population, encore aujourd’hui profondément divisée sur cette page de son histoire, bien que très respectueuse de ses institutions, comme son armée ou sa police.

Une telle déclaration était absolument inimaginable il y a seulement quelques années.

Traduction.

Les officiers supérieurs en retraite, qui ont joué les premiers rôles pendant le régime militaire, ont reconnu et comdamné les excès.

Dans une déclaration publique, ils ont accordé leur soutien total au général Juan Emilio Cheyre.

Huit des plus importants officiers supérieurs de l’Armée, que le général Pinochet a dirigé de 1973 à 1990 - actuellement généraux en retraite - ont effectué hier un mea culpa inédit en reconnaissant et en condamnant les violations des Droits de l’Homme, ainsi que les exhumations illégales des restes de détenus-disparus, survenues pendant le régime militaire.

C’est un nouveau geste au sein des rangs de l’Armée, comparable au « plus jamais » du Commandant en Chef, le général Juan Emilio Cheyre. Les lieutenants généraux de Pinochet (ses seconds au commandement) ont affirmé qu’ils n’éluderaient pas leurs responsabilités éventuelles devant les faits.

« Nous estimons, que quelles que soient les conditions dans lesquelles ont été réalisées les exhumations, celles-ci constituent des actes qui ne correspondent pas à la droiture qui doit orienter la conduite d’un militaire et, pour autant, sont dignes de reproche, sans compter avec les responsabilités qui, conformément à la loi, peuvent être établies ».

Ont signé la déclaration :
les généraux quatre étoiles Herman Brady, César Benavides, Washington Carrasco, Santiago Sinclair, Sergio Covarrubias, Jorge Lucar, Jorge Zincke et Carlos Forestier, beau-père du Commandant en Chef.

Les huit officiers en retraite ont également livré un vibrant appui à la gestion réalisée par l’actuel commandement de l’Armée. Ce document surprenant, dont Pinochet a été informé auparavant, a été qualifié par l’Exécutif, d’extrêmement positif.

Lire le texte original (en espagnol)


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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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