Avec l’établissement des bases militaires en Colombie, la réactivation et le déplacement de la 4° flotte des forces navales des États-Unis dans les eaux caribéennes et le putsch militaire au Honduras les vents qui soufflent sur le continent annoncent des tempêtes de guerre. Avec cette manoeuvre politico-militaire déguisée en "aide humanitaire" le gouvernement d’Obama a occupé de facto Haïti ouvrant ainsi un autre front de guerre qui menace directement Cuba et le Venezuela.
Le triomphe électoral de Sebastián Piñera, représentant de l’extrême-droite chilienne, du capital national et international, sonne le début d’un nouveau chapitre de la lutte des classes au Chili, au niveau continental cette élection signifie un changement sui generis dans la corrélation des forces, parce qu’il faut s’attendre à ce que le nouveau gouvernement chilien s’aligne, sans détour ni réserve, sur l’axe pro-impérialiste Mexique-Honduras-Panamá-Colombie-Pérou.
[...]
Les forces politiques organiques de gauche qui étaient dispersées, isolées ou obnubilées par leur participation dans l’administration du pouvoir de l’État chilien se verront dans l’obligation, étant dans l’opposition, de chercher de nouvelles formes de lutte qui permettront, parmi beaucoup d’autres choses, de transformer l’héritage législative de la dictature en un outil qui soit en fonction des grandes majorités populaires. Le processus indispensable de critique et d’autocritique pour appréhender et comprendre scientifiquement les avancées et les reculs de la lutte des classes est le travail de toutes les forces populaires. Parce que bien que seule une minorité de la gauche chilienne a activement participé à l’administration de l’état, la responsabilité historique du développement de la société chilienne incombe à tous. Je ne veux pas dire avec cela que la responsabilité politique des échecs des différents gouvernements de Concertation au cours des vingt dernières années soient répartis de manière égale. Les degrés de responsabilité historique seront définis conformément au rôles occupés durant ces années et aux fonctions administratives remplies suivants les attributions, les droits et les obligations juridiques-légales établies par les accords entre les partis politiques en question et le rayon d’action défini dans la Constitution Politique.
http://www.primitivi.org/spip.php?article259