Cet auteur qui se présente franco-iranien est peut-être de bonne foi selon ce qu’il croit, mais selon un article du 29 August 2010 08:32 de l’IRIB (Iran Broadcasting) un média qui semble dépendre directement des autorités iraniennes (info à vérifier) :
On y lit texto « Ms. Sekineh Mohammadi Ashtiani has been convicted of adultery, and murder, and has been sentenced to stoning. »
( Mr Sekinet Mohammadi Ashtiani a été jugée coupable d’adultère et d’assassinat, et a été condamnée à la lapidation »)
Ce que dit l’IRIB juste après est plus compréhensible et rejoint l’idée de l’auteur. On devine derrière cette affaire une manipulation médiatique !!!!!
« A few European states have taken advantage of this case in order to meddle in Iran’s internal affairs. The French Foreign Minister Bernard Kuchner on Friday blatantly urged the European Union to punish Iran for what he referred to as wide-scale violation of human rights. »
http://english.irib.ir/news/political/item/64945-judiciary-issues-statement-on-sekineh-mohammadi
Les cas de lapidation ne sont pas spécifiques à l’Iran, il est vrai. Ayant fait quelques recherches, rien n’affirme non plus que la lapidation n’existe plus du tout en Iran.
il semblerait que devant les pressions médiatiques internationales, cette forme d’exécution tend à disparaître selon le site http://www.abolition.fr/ qui milite contre la peine de mort d’une manière générale :
« Femmes et peine de mort en Iran » 03.03.2005
« [...] Les exécutions se produisent habituellement par pendaison, mais aussi parfois par lapidation.
[...]
Le 27 mai 2003, le Grand Ayatollah Naser Makarem Shirazi a émis un édit religieux qui impose aux juges de ne pas commander d’exécutions par lapidation. L’édit va dans le sens d’une élimination à terme de cette pratique controversée.
A la fin 2002, la magistrature avait émis des ordres provisoires pour que les juges sanctionnent l’adultère avec des peines différentes, mais la mesure, pour devenir une loi définitive, requiert le vote du Parlement, puis l’approbation des organes de contrôle législatif, le Conseil des Gardiens et le Conseil d’Arbitrage. Par ailleurs, la punition alternative destinée à la remplacer n’est pas clairement précisée.
Selon le Conseil National de la Résistance Iranienne, 25 personnes, dont 17 femmes, ont été condamnées à la lapidation lorsque Khatami a accédé à la Présidence en 1997. Deux personnes, un homme et une femme, ont été lapidées en 2002. »
http://www.abolition.fr/ecpm/french/article-dossier.php?dossier=4&art=182
Que cette femme soit condamnée à mort semble être un fait. Par lapidation ce n’est pas sûr. Un édit a été promulgué par un ayatollah, mais il n’a pas force de loi, et n’oblige pas les magistrats.
Pas évident de savoir la vérité, mais ces pratiques barbares, archaïques … semblent être en voie de régression.
C’est quoi le problème ? la lapidation (qui existe dans différents pays !) ? ou l’Iran ?
La traiter pour le cas de Sakhineh en Iran la résoudra-t-il ailleurs ? ou pour le cas suivant ?
le vrai problème est que la lapidation n’existe pas dans le Coran. Il y a des traductions erronées.
Tout ne repose que sur des hâdiths, et malheureusement, certaines traductions du Coran ont inséré le mot [lapidation] dans le verset 8 de la sourate 24. C’est très pervers et très subversif car l’on fait accroire qu’il s’agirait d’un châtiment ordonné par Dieu. « Et on ne lui infligera pas le châtiment [de la lapidation] si elle atteste… »
Or c’est tout à fait faux, le mot [lapidation] ne fait partie de cette Sourate, c’est un ajout, repris hélas dans un certain nombre d’Éditions, comme celle arabe-français dont je dispose, imprimée sur les Presses du Roi Fahd d’Arabie Saoudite en l’an 1410 de l’Hégire (1989), une Edition récente donc ! Cette traduction se retrouve également sur certains sites Web, ou dans la traduction assez réputée de Mouhammad Hamidullah.
Par contre, dans les traductions d’André Chouraqui, de Denise Masson, de Régis Blachère, ... la traduction anglaise de A Yusuf Ali n’en parle pas non plus de [lapidation] stoning , tout comme dans celles beaucoup plus anciennes que j’ai consultables ici, le mot [lapidation] ne figure pas :
8. On n’infligera aucune peine à la femme, si elle jure quatre fois devant Dieu que son mari a menti … Traduction Kazimirski 1865
8. la femme fe délivrera du châtiment en jurant quatre fois, par le nom de Dieu, que le crime dont on l’accuse est faux. Au cinquième ferment, elle invoquera fur elle, la vengeance céleste, fi elle n’eft pas innocente. Le Coran par Claude-Étienne Savary (1786) tome II p. 121
8. la femme fera exempte de punition fi elle iure quatre fois, que fon mary eft menteur, & fi la cinquième fois elle prie que la colère & l’indignation de Dieu foit fur elle fi ce qu’elle dit fur son mary eft véritable L’Alcoran de Mahomet en françois par le sieur Du Ryer (1647) p.334
Comment se pourrait-il que le mot « lapidation » aurait échappé à de si nombreux traducteurs, depuis si longtemps ?
Du fait de cette assertion « [lapidation] » dans le Texte du Coran, un corpus juridique en découle puisqu’il se fonde sur le Coran, une transcription pénale et une jurisprudence ... qui entretiennent ce type de traditions ...