Monsieur le Président Obama,
Permettez-moi avant tout, de vous féliciter pour le prix Nobel de la Paix qui vient de vous être attribué.
Ce n’est pas un hasard si vous avez été choisi.
Attribuer ce prix au tout nouveau Président des Etats-Unis que vous êtes prouve à quel point est grande l’aspiration dans le monde à voir une politique de votre pays enfin basée sur d’autres valeurs que des rapports de dominant à dominés, n’engendrant que guerres, misères et injustices.
Vos déclarations de principe ont montré que vous avez la volonté d’engager votre pays dans une nouvelle direction, et ce prix Nobel concrétise l’espoir de vous voir les mettre en application.
Je voudrais vous parler de vos relations avec Cuba.
La guerre d’indépendance de Cuba confisquée par les Etats-Unis n’est pas bien éloignée dans le temps, elle remonte à peine à un peu plus d’un siècle. Depuis, la politique de votre pays a peu changé à l égard de ce petit pays. Dans le mémorandum que le sous-secrétaire à la guerre Breckenridge écrivait à propos de Cuba au lieutenant général Nelson A.Miles le 24 décembre 1897 on pouvait lire :
« …we must clean up the country, even if this means using the methods Divine Providence used on the cities of Sodom and Gomorrah.
We must destroy everything within our cannons’ range of fire. We must impose a harsh blockade so that hunger and its constant companion, disease, undermine the peaceful population and decimate the Cuban army … »
(« Il convient d’assainir ce pays, même si ce doit être à la manière qui fut celle de la Divine Providence dans les villes de Sodome et Gomorrhe.
Il faudra détruire par le fer et le feu tout ce qui est à portée de nos canons, renforcer le blocus pour que la faim et la peste, son éternelle compagne, déciment sa population pacifique et réduisent son armée »)
Ces propos sont d’ une sinistre actualité, comme on peut en juger en voyant ce qu’écrivait le sous-secrétaire d’Etat assistant pour les Affaires interaméricaines Lester D.Mallory à son secrétaire d’ Etat Roy R. Rubottom le 6 avril 1960 dans un mémorandum lui aussi :
« Most Cubans support Castro. There’s no effective political opposition (...) the only foreseeable means to alienate internal support is by creating disillusionment and discouragement based on lack of satisfaction and economical difficulties (...) We should immediately use any possible measure to (...) cause hunger, desperation and the overthrow of the Government. »
(« La majorité des Cubains soutiennent Castro, il n’y a pas d’opposition politique efficace…Tous les moyens doivent être entrepris rapidement pour affaiblir la vie économique de Cuba…Une mesure qui pourrait avoir un très fort impact serait de refuser tout financement et livraison à Cuba, ce qui réduirait les revenus monétaires et les salaires réels et provoquerait la famine, le désespoir et le renversement du gouvernement ».)
Le blocus continue, au mépris de la volonté d’une grande majorité de nations ! Cuba n’a que trop souffert de la politique agressive des Etats-Unis, tout au long de son histoire et particulièrement depuis la révolution castriste. Les Etats-Unis n’ont jamais accepté les choix de société des Cubains, qui pourtant ne concernent qu’eux. Les actes de terrorisme fomentés depuis les Etats-Unis se sont multipliés depuis l’avènement de cette révolution. Malgré la violence déchainée contre Cuba et la monstruosité des actes commis, les mafieux de la société cubano-américaine responsables de ces crimes ont toujours été protégés voire encouragés par les différents gouvernements de votre pays.
Les cinq Cubains Gerardo Hernandez, Fernando Gonzalez, Antonio Guerrero, Ramon Labañino et René Gonzalez qui ont défendu leur pays contre les attentats en infiltrant ces groupes terroristes sont toujours, eux, emprisonnés dans votre pays.
La mascarade de procès qui s’éternise d’appel en appel depuis tant d’années est insupportable d’iniquité, d’injustice.
Vous le savez, Monsieur le Président, une normalisation des relations entre vos deux pays passe par la libération de ces cinq Cubains, c’est incontournable.
Il est grand temps que ces hommes qui ont lutté contre le terrorisme soient enfin libérés, ils ont déjà passé beaucoup trop de temps dans vos prisons, et dans des conditions particulièrement inhumaines.
Vous avez le pouvoir, Monsieur le Président de gracier ces hommes. Ce geste fort de votre part est très attendu, nous l’espérons proche. Ce serait un très bel hommage rendu à l’attribution de votre Nobel de la Paix.
Espérant que vous ferez un tel geste sans plus tarder, croyez, Monsieur le Président, à mes sentiments humanistes les plus sincères.
Jacqueline Roussie.
à
Monsieur le Président Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500
Le quatorze octobre 2009.
Señor Presidente Obama,
Permàtame primero, felicitarle por el premio Nobel de la Paz que acaba usted de recibir.
No es una hazaña si le han elegido a usted.
Dar este premio al nuevo Presidente de Estados Unidos prueba hasta qué punto es fuerte la aspiración en el mundo de ver una polàtica de su paàs basada por fin en otros valores que relaciones de dominador a dominados, engendrando solamente guerras, miserias e injusticias.
Sus declaraciones de principios mostraron que usted tiene la voluntad de encaminar su paàs por una nueva direcciò n, y este premio Nobel concreta la esperanza de verle ponerlas en aplicación.
Quiero hablarle de sus relaciones con Cuba.
La guerra de independencia de Cuba robada por Estados Unidos no remonta a mucho tiempo, apenas mà s de un siglo. Desde entonces, la polìtica de su paàs hacia este pequeño paàs casi no cambió.
En el memorandum que el subsecretario a la guerra Breckenridge escribàa a propósito de Cuba al teniente général Nelson A.Miles el 24 de diciembre del 1897 se podàa leer :
« … debemos sanear ese paàs, aunque sea aplicando el medio que la Divina Providencia aplicó a Sodoma y a Gomorra.
Habrá que destruir cuanto alcancen nuestros cañones, con el hierro y con el fuego ; habrá que extremar el bloqueo para que el hambre y la peste, su constante compañera, diezmen su población pacàfica, y mermen su ejército … »
Palabras de una siniestra actualidad como podemos verlo leyendo lo que el subsecretario de Estado para los asuntos interamericanos escribàa a su secretario de Estado Roy R. Rubottom el 6 de abril 1960, tambièn en un memorandum :
« La mayoràa de los cubanos apoya a Castro. No hay oposición polàtica eficaz [...]. El único medio posible para aniquilar el apoyo interno [al régimen] es provocar el desengaño y el desaliento mediante la insatisfacción económica y la penuria [...]. Hay que poner en práctica rápidamente todos los medios posibles para debilitar la vida económica [...]. Una medida que podràa tener un impacto muy fuerte seràa negar toda financiación y entrega a Cuba, lo que reduciràa los ingresos monetarios y los salarios reales y provocaràa el hambre, la desesperanza y el derrocamiento del gobierno" .
Sigue el bloqueo, al desprecio de una grande mayorìa de naciones.
Cuba ya padeció demasiado la polàtica agresiva de Estados Unidos a lo largo de su historia, particularmente desde la revolución castrista. Los Estados Unidos nunca aceptaron las opciones de sociedad elegidas por los Cubanos, y que solo les atañan a ellos. Los actos de terrorismo fomentados desde Estados Unidos se multiplicaron desde esta revolución. A pesar de la violencia desencadenada contra Cuba, y la monstruosidad de los actos cometidos, los mafiosos de la sociedad cubano americana responsables de esos cràmenes fueron siempre protegidos, sino alentados por los diférentes gobiernos de su paìs.
Los cinco cubanos Gerardo Hernández, Fernando González, Antonio Guerrero, Ramón Labañino y René González que defendieron su paàs contra los atentados, monitoreando esos grupos terroristas, està n, ellos, aún presos en Estados unidos.
La farsa de pleito que demora de apelación en apelación desde hace tantos años es insoportable de inequidad, de injusticia.
Bien lo sabe usted, Señor Presidente, una normalización de las relaciones entre ambos paises pasa por la liberación de esos cinco Cubanos, es obligatorio.
Ya es la hora de que esos hombres que lucharon contra el terrorisma sean por fin liberados. Pasaron ya demasiado tiempo en sus cárceles, y en condiciones particularmente inhumanas.
Usted tiene el poder, Señor Presidente, de indultar a esos hombres. Tal gesto fuerte de su parte, lo esperamos próximo. Seràa un hermoso homenaje rendido a la atribución de su premio Nobel de la Paz.
Esperando que haga usted tal gesto, sin demora, crea Señor résidente, en mis sentimientos humanistas más sinceros.