RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


Bastien Cazals rétabli dans ses fonctions : refuser de remplir Base élèves ne suffit pas à motiver un retrait de direction

Collectif National de Résistance à  Base Elèves

Communiqué du Collectif National de Résistance à Base Elèves, 26 septembre 2011.

Le CNRBE a appris avec une grande satisfaction que Bastien Cazals, enseignant et directeur d’une école maternelle à St-Jean-de-Vedas, dans l’Hérault, a remporté deux des six recours qu’il avait déposés voilà deux ans devant le Tribunal administratif de Montpellier.

Si notre collectif savoure particulièrement ces décisions, c’est que les deux recours sur lesquels il a obtenu gain de cause "” annulation d’un "blâme" infligé en juillet 2009 et, surtout, annulation du retrait de sa fonction de directeur d’école en août 2009 "” ont un lien direct avec son refus de ficher les élèves dans les deux piliers du contrôle précoce des enfants : la Base élèves (centralisée au niveau académique) et la Base Nationale des Identifiants Elèves (gérée au niveau national).

Comme le laissaient entendre ses avocats juste après l’audience du 7 septembre, la cour administrative a suivi les recommandations du "rapporteur public", qui joue un peu le rôle d’un procureur dans les TA. Alors bien sûr, la déception est grande de voir ses autres recours rejetés, deux concernant des retraits de salaire (décembre 2008 et mai 2009), portant au total sur 36 jours de traitement, et deux concernant un "refus de promotion". Sur ces quatre recours, Bastien Cazals entend bien faire appel.

Concernant le blâme et le retrait de fonction de direction, le TA a considéré que ces sanctions sont annulées car "insuffisamment motivées". Il apparaît en l’espèce que l’Inspecteur d’Académie de l’Hérault a eu tort de justifier le retrait de direction en mettant en avant le refus de remplir un fichier administratif.

Bastien Cazals doit maintenant attendre la décision administrative lui restituant effectivement la direction de l’école maternelle Louise Michel de St Jean de Védas...

Comme le dit son comité de soutien :

"Ce désaveu dans l’affaire Cazals est le symbole d’une administration qui, sommée par le gouvernement de faire taire les porte-flambeaux d’un profond mouvement de contestation de la politique éducative, en oublie son devoir le plus élémentaire : respecter la loi."

"La meilleure preuve de cette restriction de la liberté d’expression restera la lettre dans laquelle l’Inspecteur d’académie de l’époque intimait à Bastien Cazals "l’ordre de ne plus communiquer avec aucun media pour tout sujet ayant rapport avec [ses] fonctions" (missive datée du 23 juin 2009).

C’est pour souligner cette atteinte inadmissible à l’un des droits fondamentaux de tout citoyen dans une démocratie que Bastien Cazals s’était présenté en public avec un bâillon sur la bouche (cf photo ci-contre), à Marseille, début juillet 2009, lors d’une manifestation de soutien à son collègue Erwan Redon (lire notre communiqué à l’époque).

Le CNRBE considère que ce jugement du Tribunal Administratif de Montpellier est de très bon augure pour tous les directeurs et directrices d’école qui sont encore sanctionnés pour leur refus de ficher les enfants, comme, dernièrement, Philippe Wain dans le Loir-et-Cher. Pas plus tard que le 21 septembre, Karine Alibert, directrice d’une classe unique dans l’Aveyron, a été convoquée par l’Inspection académique de Rodez pour le même motif. Cette décision donne également un nouvel écho à notre appel lancé le 7 septembre : « Enseignants sanctionnés pour refus de saisie dans Base élèves : pouvons-nous continuer à laisser faire sans réagir ? »

Le CNRBE rappelle que les enseignants sont dans leur droit lorsqu’ils ont le souci de protéger les élèves qui leur sont confiés face aux dangers de l’immatriculation, du fichage des compétences (LPC) et des croisements de fichiers. Leur vigilance est d’autant plus essentielle au vu des multiples irrégularités constatées dans la mise en oeuvre des fichiers BE1D et BNIE.

URL de cette brève 2004
https://www.legrandsoir.info/bastien-cazals-retabli-dans-ses-fonctions-refuser-de-remplir-base-eleves-ne-suffit-pas-a-motiver-un-retrait-de-direction.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
RSS RSS Commentaires
   
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

LA FIN DU CAPITAL - Pour une société d’émancipation humaine
André Prone
Le capitalisme fait subir aux peuples sa crise mondiale. Mais derrière les terribles épreuves de ses ruses alternatives pour en sortir et malgré l’échec douloureux des pseudo-socialismes laissant place à un entredeux mondes, se construit pas à pas une nouvelle conscience sociale qui apprend, dans la révolte parfois désespérée ou la révolution, à combattre la corruption et les dérives mafieuses d’un système profondément gangrené. Les deux conflits mondiaux au nom de l’Empire et de la Barbarie, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il y a une idée sur laquelle chacun semble d’accord. « Vaincre Daesh », comme l’a exprimé le secrétaire d’Etat Tillerson. Laissez-moi poser juste une question : Pourquoi ? Il est temps pour Trump d’être Trump : extrêmement cynique et imprévisible. Il lui faut vaincre Daesh en Irak. Mais pourquoi en Syrie ? En Syrie, il devrait laisser Daesh être le cauchemar d’Assad, de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah. Exactement comme nous avons encouragé les moudjahidines à saigner la Russie en Afghanistan. »

Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.