Les dépenses communautaires sont illégales et irrégulières
Selon le rapport de la Commission elle-même
par Jean-Yves Crevel
L’aveu est discret, en page 250, du rapport. Mais il en dit long sur le double langage pratiqué par les plus hautes instances européennes. A la presse, M. Barroso déclare "nous avons, au sein de l’Union, des règles budgétaires très strictes. C’est la Commission qui est responsable des dépenses devant le Parlement européen, la Cour des comptes européenne, et les États membres. C’est de l’argent public." (Interview à la Croix du 22 mai 2008)
Mais, dans son rapport officiel, la Commission tient un discours à 180°, sans doute pour amadouer la Cour des comptes européenne qui est en train de travailler sur son rapport pour l’année 2007, :
" Le 13 novembre, le président de la Cour des comptes a présenté au Parlement européen le rapport annuel relatif à l’exercice budgétaire 2006 . Ce rapport met en lumière quelques améliorations, en particulier dans le domaine des dépenses agricoles. Toutefois, des erreurs continuent à affecter la légalité et la régularité de la majeure partie des dépenses communautaires en raison de faiblesses dans les systèmes de contrôle interne tant à la Commission que dans les États membres. " (lire la page 250)
Si personne ne réagit, c’est sans doute que ce rapport n’est lu par personne. Pourtant, tout est dit dans cette phrase officielle. Non seulement l’Europe est illégitime en étant imposée aux peuples contre leur gré, mais elle reconnaît par la voix de sa plus haute institution se vautrer dans l’illégalité.
Il faut donc que les pêcheurs qui doivent disparaître, les routiers qui ont déjà disparu, les industriels qui ont dû quitter l’Europe et tous ceux qu’on sacrifie méthodiquement sur l’autel des lois européennes soient conscients que ceux qui imposent ces lois destructrices reconnaissent officiellement s’affranchir de la légalité dans la majeure partie de leur dépenses !
Dans ces conditions, peut-on continuer à faire semblant en continuant à négocier telle ou telle mesure avec l’omnipotente et illégale Commission sans devenir complice d’un système intrinsèquement dictatorial ?
La réponse s’impose. Face à une dictature, il n’y a qu’une attitude possible : la combattre.
Dernièrement, on me faisait valoir que le peuple français aurait une responsabilité historique vis à vis des peuples européens qu’il avait entraînés dans cette galère en étant un pays fondateur de l’Europe ; que cette responsabilité nous interdisait de militer pour la sortie de la France de l’Union européenne.
Je répondais évidemment qu’une guerre se gagne bataille par bataille, et que la sortie de la France, en déclenchant très certainement l’effondrement rapide de cette prison de peuples, sera décisive. J’ajoute aujourd’hui que la meilleure façon d’assumer cette responsabilité historique consiste précisément à détruire cette prison.
Il faudra ensuite que chaque nation redevenue libre renoue avec une profonde exigence démocratique et choisisse librement sa voie. Le rassemblement libérateur concerne tous ceux qui sont attachés à la liberté et à la démocratie, quelles que soient par ailleurs leurs préférences politiques, plus sociales pour les uns, plus libérales pour les autres. Anticiper sur ces discussions qui viendront en leur temps ne conduit qu’à la division, donc à l’immobilisme et à nier aux peuples la possibilité d’opérer de vrais choix après avoir retrouver leur liberté.
Post-scriptum :
For the attention of our english and irish friends :
Court of Auditors
Annual report
On 13 November the President of the Court of Auditors presented its annual report for 2006 to the European Parliament (4). The report notes a number of improvements, especially with regard to agricultural expenditure. But it says that the legality and regularity of most Community expenditure continues to be affected by errors/
, owing to weaknesses in the internal controls at the Commission and in the Member States.
page 234
Sources Decap’actu
http://www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=449