RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Bolivie, élections du 18 décembre : entre l’utopie et la realpolitik, par Pablo Stefanoni.


Suite à un décret présidentiel, les élections auront lieu le 18 décembre 2005 (elles étaient au départ prévues pour le 4 décembre). Quelle est la situation en Bolivie à un mois de l’élection du nouveau président ?

Evo Morales pourra-t-il s’imposer face aux intérêts de la droite et à « l’image négative » que de nombreux Boliviens ont de lui ?


9 décembre 2005


(...) Dans cette conjoncture, les défis du MAS ne sont pas minces : en premier lieu gagner les élections, et ensuite garantir la gouvernabilité. Selon les sondages susmentionnés, la majorité des sénateurs seront de droite et il est possible que le parti d’Evo Morales n’obtienne aucun des neuf postes de préfets (gouverneurs) qui, pour la première fois, seront élus par les citoyens (la seule chance, semble-t-il, se situe dans le département d’Oruro ).

Ceci n’est pas un fait mineur. Comme le signale le directeur du Centre d’études juridiques et de recherches sociales (CEJIS) de Santa Cruz de la Sierra, Carlos Romero, « ceux qui contrôlent le pouvoir politique dans les régions, avec pour plusieurs d’entre elles des revendications autonomistes, peut rendre impossible la gestion du gouvernement central, en particulier si le MAS gagne, en mettant en oeuvre une sorte d’encerclement régionaliste du pouvoir central ». Romero n’écarte pas non plus des scénarios de conspiration violente, comme il s’en est produit au Venezuela, où le président Hugo Chavez a dû affronter depuis ses débuts la résistance des structures régionales, fédérales et oligarchiques.

Comme on l’a vu au cours des dernières crises, des groupes radicaux comme l’Unión Juvenil Cruceñista (UJC - Union des jeunes de Santa Cruz) agissent comme les groupes de choc des secteurs autonomistes comme le Comité Cà­vico, considéré comme le « gouvernement moral » des habitants de Santa Cruz, à forte influence patronale, y compris de celle des entreprises transnationales qui le structurent indirectement . Pour les « jeunes cruceñistas » qui en juin dernier ont agressé physiquement des indigènes qui prétendaient marcher en direction du centre de la ville de Santa Cruz, Evo Morales est une cible permanente : « Nous exigeons le respect pour notre région. Je dis à Evo que cette terre ne veut pas de lui, qu’il ne vienne pas ici, qu’il nous laisse travailler tranquillement et ne bloque plus notre province », a dit récemment à la télévision le dirigeant de la UJC, Wilberto Zurita, tandis qu’avec un groupe de militants, il bloquait le dirigeant du MAS dans son hôtel. D’autres groupes minoritaires, comme la Nacion Camba , favorable à la sécession de la province de Santa Cruz, dotent la revendication [d’autonomie ou d’indépendance] régionale d’arguments politiques et « historiques », dans un contexte où Santa Cruz apparaît comme le dernier bastion du modèle de libre-échange contesté au niveau national, et où les politiciens traditionnels ont encore des cartes à jouer.(...)

 Un article à lire pour comprendre l’ enjeu des élections du 18 décembre en Bolivie, pays riche en hydrocarbures ...

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1552





Elections 18 décembre : Evo Morales peut-il changer la Bolivie ? par Benito Perez, 17 décembre 2005.


Bolivie, 18 décembre : Evo Morales premier Président Indien ? L’Amérique Latine dit "No mas", par Jason Miller.

La Bolivie livre ses missiles aux États-Unis.



[Telesur, la chaine latino americaine en direct sur internet.
www.arcoiris.tv-<http://www.arcoiris.tv/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=34]



 Photo : Indy Bolivie : http://bolivia.indymedia.org/es/


URL de cet article 2990
   
Même Thème
Figures Révolutionnaires de l’Amérique latine
Rémy HERRERA
Cet ouvrage propose au lecteur sept chapitres consacrés à quelques-uns des révolutionnaires les plus importants d’Amérique latine et caribéenne : Simón Bolívar, José Martí, Ernesto Che Guevara, Hugo Chávez, Fidel Castro et Evo Morales. L’Amérique latine et caribéenne offre depuis le début des années 2000 l’image de peuples qui sont parvenus à repasser à l’offensive, dans les conditions historiques très difficiles qui sont celles de ce début de XXIe siècle. C’est cette puissante mobilisation (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’affaire Julian Assange aurait été réglée en quelques mois si nous avions une presse agressive et indépendante qui aurait mis une claque aux autorités américaines et britanniques pour leur persécution criminelle d’un journaliste qui a révélé des crimes de guerre.

Stefania Maurizi

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.