
Détruire un arbre vieux de plus 400 ans à condition d’en planter 100 autres ailleurs, voilà ce que vient d’autoriser début janvier le Ministre britannique de l’environnement. C’est ce qu’on appelle la compensation biodiversité, planter ici pour pouvoir détruire là bas.
Si l’idée est tentante sur le papier, elle ne résiste pas à l’analyse. La biodiversité n’est pas qu’une simple addition de faune et de flore équivalente et interchangeable mais est partie intégrante d’écosystèmes dotés d’une valeur sociale et culturelle.
Les Amis de la Terre ont donc décidé de relayer la nouvelle campagne de FERN qui vise à prévenir la mise en place de nouvelles régulations en faveur de la compensation biodiversité au niveau européen. Si l’UE n’a pas réussi à atteindre ses derniers objectifs de sauvegarde de la biodiversité, FERN affirme que les mécanismes de compensation ne feront qu’affaiblir le cadre législatif environnemental existant et accélérer la destruction de la biodiversité.
Après un premier texte expliquant l’importance de la biodiversité pour la planète et les êtres humains, FERN publie aujourd’hui un document qui explique la théorie de la compensation biodiversité, les exemples existants à ce jour ainsi que les premiers essais faits au niveau européen pour contrer la perte de biodiversité.