La condamnation par le tribunal correctionnel de Strasbourg d’Ahmed Meguini
à 8 mois d’emprisonnement, dont trois mois fermes, pour violences commises
sur un policier lors d’une manifestation, constitue un déni de justice.
Basée sur la seule foi des déclarations de police, cette condamnation
illustre une fois de plus, la répression accrue que subissent aujourd’hui
les acteurs du mouvement social.
Ainsi, après les peines de prison infligées à José Bové et aux syndicalistes
de la Confédération paysanne, après la condamnation d’Alain Hébert, militant
CGT, à 6 mois d’emprisonnement, dont un mois ferme, c’est maintenant le tour
d’un jeune militant associatif qui lutte pour l’égalité des droits, d’être
victime d’un jugement inique.
Cette attitude de la justice vis-à -vis de militants du mouvement social doit
être comparée avec le laxisme dont elle fait preuve envers les violations du
code du travail - plus de 10 000 infractions à celui-ci ne sont jamais
poursuivis -, la délinquance financière et plus généralement les délits
commis par les puissants de ce monde.
Attac s’élève contre cette justice à deux vitesses. Aux militants qui
luttent contre l’injustice quotidienne que sécrète l’application des
préceptes libéraux, les rigueurs de la loi, aux "représentants de la France
d’en haut", la complaisance de la justice. Attac appelle tous les démocrates
à exprimer leur indignation et à agir pour une justice équitable.
Liste d’information d’ATTAC France
Secrétariat Attac,
Tel 01.53.60.92.40
Attac - 6, rue Pinel 75013 Paris