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Mensonges en-deçà des Alpes, et mensonges au-delà  : Entretien d’Olivier Favier avec Fred Vargas sur "l’affaire Battisti"

Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour finir, on fit même appel aux services de l’ingénieur Eliodoro Pomar, qui avait pour mission d’empoisonner l’eau de Rome avec des déchets nucléaires. Comme l’écrit Massimo Barone, à propos d’une image emblématique des « années de plomb » : « Le jeune homme qui, un gros pistolet à la main, vise quelqu’un ou quelque chose, est sans aucun doute en guerre, et, à ce qu’il paraît, il a été pris et a eu de sérieux ennuis. Mais il ne soutient pas la comparaison avec mister Pomar, grand amoureux de son pays, qui était prêt à anticiper Tchernobyl de quelques années dans une ville de quatre millions d’habitants [1]. » On ne le dit presque plus : ce terrorisme qui, si on en croit la presse, semble avoir été le fait presque exclusif de groupuscules d’extrême-gauche, fut, en matière de victimes, à quatre-vingts pour cent l’oeuvre d’une extrême droite soutenue par une partie de l’état, qui s’en servait pour mettre en place sa cynique « stratégie de la tension » [2] . Ce terrorisme noir fut marqué par des attentats aveugles, dont le plus célèbre demeure celui de la gare de Bologne en 1980. Une part substantielle des hommes de main ont été arrêtés et jugés. Mais, de remises de peine en procès avortés, une part tout aussi importante de ceux qui tenaient les fils n’a jamais été réellement inquiétée. Quoi qu’il en soit, dans ces années qui furent celles de la Grèce des Colonels et du coup d’état d’Augusto Pinochet, la garantie démocratique semblait extrêmement fragile. Toute analyse autour des engagements de cette période, pour condamnables et tragiques qu’ils aient pu être dans nombre de leurs conséquences, nécessite ces quelques éclaircissements préalables.

lire la suite : http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1477

L’appel à signer massivement la pétition brésillenne pour Battisti est plus que jamais à l’ordre du jour avant février 2010 ! Encore et encore, merci de signer ! Vos signatures sont nécessaires ! Tout n’est pas joué pour Battisti et la possibilité d’intervention de Lula après un an de manipulation de la droite et de l’extrême droite brésiliens par les lobbies italiens, dans la configuration électorale actuelle plutôt devenue centriste à cause des alliances, demeure en suspens.. C’est pourquoi Fred Vargas sollicitée par Olivier Favier a fait l’effort considérable de recenser l’histoire avec des révélations qui réinstallent l’information sur le contexte de guerre civile de l’époque... Cet entretien est inédit, spécialement accordé pour La revue des ressources où se trouvait déjà une Brève expliquant les raisons du nouvel appel à signatures et donnant une version traduite de la pétition avec les liens...

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La gauche radicale et ses tabous
Aurélien BERNIER
Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de gauche à capter le mécontentement populaire. Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche « radicale » qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme ! Tel est le paradoxe analysé dans ce livre. Paralysé par la peur de dire « la même chose que Le Pen », le Front (…)
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Le Capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime.

Karl Marx, Le Capital, chapitre 22

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