Voici le texte (traduit et suivi de l’original en espagnol) de la demande d’asile déposée le 21 décembre dernier par Cesare Battisti peu après son arrivée en Bolivie, dont le ministre de l’Intérieur Romero a affirmé, après son expulsion vers l’Italie le 13 janvier, qu’elle avait été rejetée le 26 décembre et qu’en conséquence il avait été remis à la police italienne. Nous nous permettons d’émettre des doutes sur la réalité de ce rejet en bonne et due forme, le ministre n’en ayant pas fourni des preuves. À ce jour, l’opération s’apparente à un kidnapping dans le style des « extraordinary renditions » commises par la CIA à travers le monde après le 11 septembre, et à l’enlèvement d’Illich Ramirez Sanchez, dit Carlos, par les services de Charles Pasqua au Soudan, en 1994. Nous avons conservé le style de l’original en espagnol, corrigeant simplement les fautes de frappe.
Tlaxcala
Cette lettre de Cesare Battisti a 10 ans. Il l’avait écrite dans la prison de Papuda, à São Sebastião le 18 fevrier et transmise le 20 février 2009 à son comité de soutien français animé par Fred Vargas qui souhaita qu’elle soit diffusée. Elle a été lue en séance plénière au Sénat brésilien, par le sénateur José Nery. Elle a circulé à travers tout le Brésil et l’Italie.
En France, elle a été publiée par Le Grand Soir (mais pas par les journaux qui font l’opinion et qui savent et qui répètent, à lire les médias et politiciens hystériques italiens, que Battisti est un « terroriste »).
Nous publierons dès que nous en aurons la traduction en français la requête en bonne et due forme adressée par Cesare Battisti aux autorité boliviennes pour demander l’asile politique. Il semblerait qu’il y indiquait l’endroit où l’on pouvait le joindre et... où on l’a cueilli avant de le mettre précipitamment dans un avion italien, au mépris des lois de la république bolivienne.
LGS
Le 31 décembre, s’appuyant sur un rapport du procureur général, le président brésilien sortant a décidé de ne pas extrader Cesare Battisti. Il a souligné que « cette décision ne représente pas un affront envers un autre Etat ».
Que se passe-t-il au Brésil, en Italie, au Parlement européen, dans la tête d’un misérable député du Modem et dans celle de Cesare Battisti ? On va l’apprendre ci-après.