RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
"On n’a jamais traité les peuples latino-américains avec plus de mépris. "

Le meilleur hommage à la mère d’un héros

Carmen Nordelo Tejero, la douloureuse mère du Héros de la République de Cuba, Gerardo Hernández Nordelo, injustement condamné à deux prisons à vie plus quinze ans d’incarcération, est décédée hier.

Le plus insolite, c’est que, voilà à peine douze jours, la justice yankee a libéré Santiago à lvarez Fernández-Magriñá, condamné pour détention de plus de mille cinq cent armes de guerre, grenades à main et autres moyens destinés aux plans terroristes contre notre peuple.

Il s’agissait du second lot d’arme saisi à l’agent de la CIA qui a consacré, au service de l’administration étasunienne, une bonne partie de sa vie au terrorisme contre Cuba.

Il vaudrait la peine que les conseillers de Barack Obama, qui diffusent tant ses discours à la télévision, réclament pour lui montrer une copie de la vidéo de la Table ronde télévisée de CubaVisión qui a abordé la question de la peine ridicule infligée à Santiago à lvarez pour la détention de ces quinze cents armes et pour le lot antérieur d’environ trois cents : à peine quatre ans de privation de liberté dans une prison de sécurité minima, le pire étant la réduction de peine dont il a bénéficié après avoir révélé au parquet étasunien l’existence d’un autre lot d’armes encore plus grand ! Cet individu avait par ailleurs dépêché un groupe qui s’est infiltré à Cuba et auquel il avait confié la mission, entre autres, de placer une charge d’explosifs dans le cabaret Tropicana, toujours bourré de spectateurs. Nous possédons des preuves documentaires irréfutables de ces instructions.

Un autre terroriste d’origine cubaine, Roberto Ferro, allié de la mafia terroriste de Posada Carriles et de Santiago à lvarez, avait été arrêté en juillet 1991 en possession de trois cents armes à feu, détonateurs et explosifs plastic, et condamné à deux ans de prison. En avril 2006, il a de nouveau été arrêté en possession de 1 751 armes et grenades, camouflées chez lui. Il a été condamné à cinq ans de prison.

On ne dira jamais assez le cynisme de la politique étasunienne qui inscrit Cuba sur sa liste des pays terroristes, lui applique exclusivement une loi assassine, dite d’Ajustement cubain, et lui impose un blocus économique qui interdit de nous vendre des équipements médicaux et des médicaments.

Hier, la Table ronde télévisée (émission d’analyses & débats à la télévision Cubaine - NDR), tout en énumérant les crimes de Santiago à lvarez, a montré des programmes de télévision de Miami au cours desquels un agent patenté des États-Unis, Antonio Veciana, racontait les plans qu’il avait tramés pour assassiner à l’arme à feu et aux explosifs des dirigeants cubains, dont Camilo Cienfuegos et le Che, qui étaient à mes côtés à un meeting réunissant des centaines de milliers de personnes devant l’ancien Palais présidentiel, ou pour m’assassiner à l’occasion d’une conférence de presse que je donnais au Chili pendant ma visite au président Salvador Allende. En fin de compte, comme l’avoue ce mercenaire, les assassins au service de la CIA prirent peur dans les deux cas au moment d’agir. Et il ne s’agit là que de deux des si nombreux plans d’assassinats du gouvernement étasunien.

On peut se souvenir de ces méfaits en conservant son sang froid, à moins que, comme c’est le cas, le récit ne coïncide avec la nouvelle du décès, au terme d’une longue maladie, d’une maman aussi honnête et courageuse que Carmen Nordelo Tejera, dont le fils a été injustement et cruellement condamné à deux perpétuités plus quinze ans, isolé dans une prison de sécurité maximale. Quelle douleur plus sévère pouvait-elle souffrir que la prison injuste de son fils pour des crimes qu’il n’a jamais commis ?

On ne saurait déposer une fleur sur son cercueil sans dénoncer une fois de plus le cynisme répugnant de l’Empire !

A quoi s’ajoute une autre nouvelle sinistre, connue cette même après-midi : la signature officielle de l’accord aux termes duquel les États-Unis imposent sept base militaires en plein coeur de Notre Amérique, menaçant par là non seulement le Venezuela, mais tous les peuples du Centre et du Sud de notre continent. Et ce n’est pas Bush qui a signé cet accord, mais bel et bien Barack Obama, violant des normes légales, constitutionnelles et morales, alors que le monde connaît parfaitement les fruits de la funeste base yankee de Palmerola au Honduras ; et c’est encore sous son administration qu’a eu lieu le putsch militaire contre le gouvernement de ce pays centraméricain.

On n’a jamais traité les peuples latino-américains avec plus de mépris.

Cuba sait pertinemment qu’une fois que les États-Unis imposent une de leurs bases militaires, ils repartent si ça leur chante ou ils restent par la force, comme ils le font à Guantánamo depuis plus de cent ans maintenant. Et où ils ont installé un centre de tortures odieux dans les geôles duquel souffrent toujours de nombreux détenus et que le Prix Nobel flambant neuf n’a toujours pas pu éliminer. La rétrocession de la base de Manta en Équateur a été suivie aussitôt de l’officialisation des sept bases militaires imposées au peuple colombien, sous prétexte de lutte contre le commerce de drogues qui, terrible séquelle du paramilitarisme, est né du gigantesque marché de la cocaïne et d’autres substances que constituent les États-Unis. Les Yankees ont installé des bases militaires en Amérique latine bien avant l’apparition des drogues, à des fins interventionnistes.

Cuba a prouvé durant un demi-siècle qu’il est possible de lutter et de résister. Le président des États-Unis se leurre, et ses conseillers avec lui, s’il poursuit sur cette route du mépris sordide envers les peuples latino-américains. Nos sentiments penchent sans hésitation pour le peuple bolivarien du Venezuela, pour son président Hugo Chávez et son ministre des Affaires étrangères, qui ont dénoncé le pacte militaire infâme imposé au peuple colombien et dont les auteurs n’ont même pas encore eu le courage de révéler les clauses expansionnistes.

Cuba continuera de coopérer avec les programmes de santé, d’éducation et de développement social des pays frère qui, malgré les obstacles, les avancées et les reculs, seront toujours plus irréductiblement libres.

Comme le disait Lincoln : « …vous ne pouvez pas leurrer tout un peuple tout le temps. »

Nous ne ferons pas que déposer des fleurs sur la tombe de Carmen Nordelo. Nous poursuivrons notre lutte inlassable pour la liberté de Gerardo, d’Antonio, de Fernando, de Ramón et de René, en démasquant l’hypocrisie et le cynisme infinis de l’Empire, en défendant la vérité !

Ce n’est qu’ainsi que nous honorerons la mémoire de la légion de mères et d’épouses qui, comme elle, ont sacrifié le meilleur et le plus précieux de leurs vies pour la Révolution et le Socialisme.

Fidel Castro Ruz
Le 3 novembre 2009

POUR EN SAVOIR PLUS

sur les Cinq de Miami
http://www.legrandsoir.info/+-Cinq-de-Miami-+.html

les bases militaires US en Colombie
http://www.legrandsoir.info/Apres-l-Irak-la-Colombie.html

URL de cet article 9409
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Auteur
LES CHEMINS DE LA VICTOIRE
Fidel CASTRO
« En ce qui me concerne, à cette étape de ma vie, je suis en mesure d’offrir un témoignage qui, si cela a une certaine valeur pour les générations nouvelles, est le fruit d’un travail acharné. » "• Fidel Castro Dans ce premier tome de son autobiographie, Fidel Castro révèle de façon inédite les coulisses de la révolution cubaine. Il fait part de sa défiance pour l’impérialisme des États-Unis qui asservissait les Cubains par l’entremise de Batista, et interdisait à l’île tout développement. Il raconte le (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Il est grand temps qu’il y ait des mesures coercitives (contre les chômeurs)."

"Il y a des moyens très simples : soit vous faîtes peur soit vous donnez envie d’aller bosser. La technique du bâton et de la carotte."

Extrait sonore du documentaire de Pierre Carles "Danger Travail", interview auprès d’entrepreneurs assistants à l’université d’été du Medef en 2003

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.