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L’AVENIR DU TRAVAIL : QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR SE DECIDER ?

Un riche bonimenteur, Président d’un pays de 4 millions et demie de sans emploi et autant de sous emplois cherchant la gloire avant le titre posthume réunit son peuple un soir à la télé et lui dit :

Gardez-vous de jouir encore et toujours des avantages acquis qu’en d’autres temps, des gens dépourvus d’éthique et de moralité ont détourné en usant du chantage des lois qui, tout à leur avantage, privaient l’Etat et les patrons des ressources qui, jusqu’ici leur étaient réservées. Mais, comme la morale l’exige, « biens mal acquis ne profitent jamais ». Et à la fable de continuer : « travaillez, prenez de la peine, c’est le fond qui manque le moins ». Aussi, je ne puis m’empêcher de penser aux économiquement faibles, et je leur demande solennellement d’être forts aujourd’hui en attendant demain. Car la richesse n’attend pas la valeur, ni le nombre des années d’ancienneté, elle est là tout aussi pour ceux qui, « mal nés » savent attendre le retour du temps qu’ils ont déjà donné.

Et bien moi, le travail, passé les 35h, je vous propose de les rémunérer, c’est un engagement que je prends aujourd’hui devant vous. Et, que dire des heures extra/sup cumulées avec les RTT, ces trésors cachés que je propose avec vous de partager ? Débarrassez-vous des grèves qui grèvent votre avenir comme elles ont pourri votre passé.

Sachez que la retraite, c’est comme la peau de l’ours avant de l’avoir tué. 0n n’imagine jamais ce que la vie est belle quand elle est travaillée. Alors que la retraite, il faut la financer. Je vous offre aussi une possibilité après 40 années de travail effectué, de faire fructifier ce qui vous reste encore comme belles années pour que, plus longtemps encore vous puissiez consommer…sans compter !…Sans taxe supplémentaires ni impôts imposés pour vous permettre à votre tour, de cumuler, avec le plaisir de vous sentir disponibles…et français. Alors disparaîtront beaucoup de ces symptômes qui, à répétition, provoquent des arrêts pour cause de maladie et ces provocations répétées en suicides qui depuis quelque temps me font penser à un manque de savoir vivre.oui ! il faut le dire il y en a mare à la fin.

Je pense que la modernité libérale a fait que le travail est devenu un luxe, pour vous comme pour le capital le profit est une nécessité qu’il nous faut sans cesse préserver. Gardez-vous des leçons de tous ceux qui critiquent sans jamais respecter tous ces chefs d’entreprises honnêtes et courageux créateurs de richesses qui aiment cette France qui leur a tant donné. Avez-vous déjà pensé ce que serait notre grand pays s’il n’y avait plus pour le servir, ces patrons, ces banquiers et autant de PDG pour oeuvrer et veiller à votre destinée quand tout le monde dort. Croyez-moi, leurs salaires confortables ne sont pas démérités… « Français, écoutez-moi, il y a même des jours où je rêve que je suis boulanger, --- en banlieue à Neuilly"et que je travaille de nuit et qu’au petit matin, je vous croise dans le p’tit bar du coin là tous ensemble nous trempons les croissants de ma nuit dans des grands bols de café servis … par ma Carla… et je l’entend, encore me dire alors que je fais semblant de dormir - encore un peu Nicolas ?et comme ce n’est qu’un rêve je lui répond -sert les copains d’abord car leur journée promet d’être dure » .

Français ! Revenons à la puissance de mon concept « plus » dans un monde « de moins ». Aussi travailler plus prenez de la peine c’est le MEDEF qui en a le plus besoin pour faire éclore et nourrir les élites dont la France grâce à vos petits plus sera fière demain. Français, écoutez-moi ! Au delà de la chance de m’avoir comme Président, je pense que le monde entier commence à vous envier. Et sincèrement, si j’étais vaniteux, je m’envolerais vers une plus grande destinée (que rien ni personne ne saurait arrêter). Aussi rappelez-vous d’Alexandre le Grand et bien nommé, visionnaire tout comme moi…il eût ce trait de génie, unir les vainqueurs avec les vaincus, et bâtir de ce fait l’Empire que l’on connaît.

Bien sûr, si cela était. Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous…je ne me répèterai pas.

Je pense déjà à ce que vous deviendrez quand…Mais comptez sur moi pour mettre les bouchées doubles : barrer la route au communisme qui n’en a jamais fini avec « la dictature des patrons… » Euh enfin vous m’avez compris…

Entre nous, ainsi soit-il ; il y a eu jadis le règne du Père (Dieu pour les intimes) , Puis du Fils (Jésus pour ceux qui suivent), je pense qu’avec moi plus tard on parlera du règne de l’Esprit…( Sarkozy ) pour ceux qui ont compris.

Seulement, entre nous toujours ! si vous aviez à choisir entre moi, Sarkozy, Bush ou Poutine, vers lequel irait votre préférence ? Ne répondez pas…je me fais tellement de souci pour vous !

Note : la domestication des esprits menée tambour battant par le Président est confrontée à l’absence même de réponse collective à la hauteur du raz le bol ambiant, en revanche la fiction trouve rapidement sa voix avec Sarkozy… qui sans se démonter nous prépare un avenir plus noir que gris.

Luis Lera

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C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

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