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Le Président Obama doit libérer les Cinq.

La décision est tombée : La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté, sans aucune explication, la demande en révision du procès des Cinq Cubains emprisonnés depuis plus de 10 ans dans des prisons étasuniennes.
C’était pour ces cinq hommes le dernier recours judiciaire. Gerardo Hernà ndez, Fernando Gonzalez, Antonio Guerrero, Ramò n Labañino et René Gonzà lez, les Cinq, sont des prisonniers politiques, leur libération doit être une décision politique du président Obama. L’article II section 2 de la Constitution lui donne « le pouvoir d’accorder des sursis et des grâces… ».

Hasard de l’histoire, cette décision survient à peine quinze jours après la révélation faite par Alvaro F. Fernà ndez de la confession de son père Angel Fernà ndez Varela peu avant sa mort le 18 mai 2001. Son fils aura attendu huit ans pour révéler que son père , alors important agent d’origine cubaine de la CIA dans les années soixante, avait été un des responsables de la rédaction de la fausse loi qui en 1960 a été à l’origine de la fuite de 14048 petits Cubains vers les Etats-Unis.

Cette fausse loi a fait croire à des familles entières que leurs enfants leurs seraient enlevés pour être endoctrinés en URSS.

Voici ce que m’écrivait à propos de cette loi il y a quelques jours la mère de Fernando, l’un des Cinq :

« Ce fut une époque très dure pour les Cubains. Imagine-toi ces gosses partant seuls, et leurs familles sans même savoir quel était leur destin, car on ne savait pas où ils iraient une fois arrivés là -bas. J’ai vécu cette histoire, ainsi que le « projet de loi »qu’ils ont imprimé et fait circuler comme si il était acquis. Ce fut une invention macabre. Dans ma famille particulièrement, nous avons vécu cela directement. Il y aurait beaucoup à te raconter, mais ce serait très long…

Le comble a été qu’ils ont imprimé cette fausse loi et l’ont distribuée comme une chose officielle. Tout s’est dévoilé au fil du temps. Cela venait d’un curé dont j’ai oublié le nom, en cheville avec Polita Grau, la soeur de Grau qui a été président de Cuba. Personne ne sait la douleur qu’ont apporté à notre peuple ces séparations.

J’ai pu voir le papier dit « waiver », qu’était le supposé visa demandé aux enfants pour qu’ils puissent partir. C’était un simple petit papier blanc, et le meilleur, c’est que l’on pouvait gommer le nom d’un enfant pour inscrire un autre nom d’enfant à la place. Je l’ai vécu moi-même… Tout n’était que mensonge, mais plus de 14 mille enfants sont ainsi sortis de ce pays. »

Les Cubains ont enduré cinquante ans de terrorisme de la part des Etats-Unis Cinquante années d’attentats, de sabotages, de blocus, de mensonges, de douleurs.

C’est pour éviter de nouveaux crimes que les Cinq ont été envoyés à Miami infiltrer la mafia Cubano- Américaine.

Ils doivent être libérés sans plus attendre par le Président des Etats-Unis. Il le peut.

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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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