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Reporters sans frontières a publié son classement de la liberté de la presse 2008. Une bouffonnerie dans la pure tradition de l’époque ménardienne.
Les pays d’Amérique latine qui prétendent sans ambages s’émanciper de l’empire et récupérer leurs richesses pour leur peuple connaissent une sévère dégringolade : Bolivie N° 115 (68 en 2007), Equateur N° 75 (56 en 2007), Nicaragua N° 59 (47 en 2007).
Avec le N° 169, Cuba se trouve placé loin derrière des pays qui tuent des journalistes comme la Colombie (N° 126), le Mexique (N°140), les USA (N°36). L’île des caraïbes recule d’une place et se voit épinglée dès le premier paragraphe du rapport où RSF regrette le manque d’efficacité de la communauté internationale à son encontre. Plus états-unienne qu’Obama, l’ONG (sic) déplore ainsi de facto les assouplissements de la politique anti-cubaine de Bush.
Quant au Venezuela (N°113), il gagne une place, mais le rapport nous met en garde : « la personnalité et les oukazes du président Hugo Chavez sont parfois écrasants ». Le Venezuela était classé 77 en 2002, l’année du putsch fasciste à l’occasion duquel RSF publia servilement des informations mensongères émises par les militaires qui suspendirent toutes les libertés y compris celle de la presse avant que le peuple ne rétablisse la légalité.
Le Qatar (N° 74) améliore sa position. Il est vrai que l’ancien patron de RSF est désormais salarié de cette dictature où la presse n’a pas le droit d’émettre des critiques contre l’émir, ses femmes, sa famille et son gouvernement.
Ah, ne laissez jamais dire devant vous que RSF est une organisation de défense de la liberté de la presse !