Le Président de la République aurait-il décidé de remettre au pas les journalistes de l’audiovisuel public coupables d’impertinence et de les attaquer individuellement au plan judiciaire ?
C’est la question que l’on peut se poser après la convocation le 1er avril à 9h30 de deux journalistes de la Rédaction nationale de France 3 par la Police judiciaire.
C’est par une dépêche de l’Agence France Presse, que nous avons fait le lien entre ces convocations et l’affaire des « Propos hors antenne de Sarkozy ».
D’après ces confrères ces deux journalistes seraient convoqués parce que des « vidéos de surveillance interne à France télévisions, les auraient identifiés » !!!
A l’aune de ces éléments nous posons plusieurs questions à la Direction :
- à toute heure du jour et de la nuit, des dizaines de journalistes évoluent dans le bâtiment de France télévisions avec des cassettes contenant leurs reportages ; des vidéos enregistrant ces allées et venues serviraient-elles désormais à motiver une convocation par les services de police sans pour autant connaître les éléments contenus ces cassettes ?
- ces vidéos, qui ne peuvent parvenir aux services de police qu’avec la coopération de la Direction de France télévisions, serviraient-elles aujourd’hui à suivre à la trace les journalistes, à violer ainsi la liberté de la presse et à les considérer comme des délinquants ?
- les journalistes de France Télévisions sont-ils désormais surveillés en permanence par des vidéos mettant en cause la liberté de la presse ?
Cette dérive étatique, policière et judiciaire, est inquiétante pour les libertés en général et pour la liberté de la presse en particulier.
La CGT de France Télévisions mettra toute sa force dans cette bataille pour la défense des libertés publiques, exigeons le retrait de la plainte de France télévisions