Atiq Rahimi : Prix Littéraire et Littérature Coloniale... (2)
L’Imbécillité Tragique de "l’Intelligentsia" Française
La lecture de "Syngué Sabour" m’a procuré la même sensation que ces barquettes de plats préparés d’hypermarché. Transitant par le micro-ondes, avant ingestion et digestion. "Produit" parfaitement calibré pour le marché français, et occidental. Dans le business de l’édition, les traductions ou les cessions de droits à l’export, avec si possible des adaptations cinématographiques, sont planifiées pour diffuser un "produit vendable" . D’où, la nécessité de réunir les ingrédients basiques.
On retrouve, dans ce Goncourt, le cocktail d’astuces indispensables aux bonnes ventes dans l’éditionbien de chez nous : violence, incitation à la haine raciale et religieuse, à mots couverts bien sûr car il convient de respecter un minimum de convenances, femme "victimisée" pour ratisser du côté des organisations féministes ouvrant grande la promotion dans les magazines "féminins" . Et, ingrédient essentiel : du sexe...
Dans Syngué Sabour, tout y est. Parfaitement dosé. Tous les clichés sont là pour plaire à la cible de clientèle, le "bobo" occidental, flatter son racisme et stimuler sa libido fatiguée par le stress...
Tranches de sexe, entrelardées d’une couche de voyeurisme, alternant avec les imprécations de "la femme" contre les hommes et son pays, personnage central du roman, dont on ne connaîtra pas le nom. Un coulis de sauce sanguinolente, pour fin, car il faut bien une finen apothéose : la femme se faisant fracasser la tête par son homme, contre un mur, sur le sol. Rêve ou réalité, le fait est là . Pour bien signifier le "sort tragique de la femme Afghane" .
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