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Bras de fer entre la SNCF et un usager autour de l’affichage publicitaire

Le tribunal de Charenton-le-Pont (94) a assigné un individu qui refuse de payer une amende pour avoir posé un autocollant contre la publicité. Un nouveau cas de désobéissance civique 8 octobre 2007. En mettant un autocollant antipublicitaire sur la porte d’une voiture du RER D, ce père de famille, responsable de 4 enfants, est pris en flagrant délit par la police ferroviaire, qui le verbalise en gare de Vert de Maisons. Revendiquant son acte de désobéissance civique, Monsieur Baret, habitant Alfortville dans le Val de Marne, poursuit alors sa logique et refuse de payer son amende de 45 euros, auxquels s’ajoute des frais de dossier.

Audience publique le jeudi 11 décembre 2008 à 9h30

11 décembre 2008 à 9h30. Après une tentative avortée de médiation, la juridiction de proximité de Charenton le Pont (48 rue de Paris 94220) l’a cité à comparaître.

L’infraction retenue à son encontre est « publicité nonautorisée », selon un décret promulgué sous le régime de Vichy (art 80-2 du décret 42-730 du 22 mars 1942).

Un comble selon lui. « Des dizaines de milliers d’affiches publicitaires sont imposées en permanence à tous sans demander le consentement de personne. Il est impossible d’y échapper si l’on veut voyager. La SNCF fait même des aveux dans sa propre campagne publicitaire actuelle (voir ci-contre). » Concernant la liberté d’expression, y aurait-il 2 poids 2 mesures ?

« La SNCF n’est pas cohérente. Elle parle de développement durable, mais installe des publicités qui entraînent des problèmes pour l’environnement, en faisant la promotion de voitures ou d’une consommation inutile » explique M Baret. Pour lui, le pire est que les enfants sont les premières victimes. Il évoque notamment ses conséquences en terme d’imagerie, de repères, de valeurs et les répercussions sur la santé physique voire psychologique des nouvelles générations.

Gare au colleur ! Ce représentant commercial (qui réfléchit à une reconversion) se considère comme un citoyen en état de « légitime réponse ». Son geste serait un petit acte symbolique de résistance, dont l’humour pourrait ouvrir les yeux aux jeunes et moins jeunes. Il insiste sur la nécessité d’une prise de conscience ainsi que d’un changement de loi à l’égard de l’affichage publicitaire.

Selon lui, l’usager est devenu un client captif et matraqué par la publicité. « On n’a pas le choix, et leur régie publicitaire le sait bien puisqu’elle l’explique aux annonceurs à qui elle vend ses espaces.

Mais en fin de compte, les sommes rapportées sont dérisoires en comparaison des ventes de billets »

Déterminé, et pour faire valoir ses droits, M Baret a saisi un avocat, et a sollicité de nombreux spécialistes qui apporteront leurs témoignages, dont des personnalités renommées comme le Pr Claude Got, Bernard Stiegler et Philippe Meirieux. Il a aussi écrit une lettre ouverte au PDG de la SNCF M Pépy, et interrogé le Président du Conseil Général et les maires d’Alfortville et de Maisons Alfort. Le syndicat Sud Rail le soutient officiellement.

Quelle que soit l’issue de l’audience, cette affaire aura déjà le mérite d’ouvrir un débat : vendre du temps de cerveau disponible, est-ce bien la vocation de la SNCF ?

Vous pouvez contacter M Baret par courriel alterafficheur@gmail.com

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