18 

Collège de Marciac : Les chiens policiers lâchés sur les élèves

DIVERS

Collège de Marciac : Les chiens policiers lâchés sur les élèves… qui témoignent ! Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!

J’ai eu cette semaine un mail concernant un descente de police dans un lycée du Gers …On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées… Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref je reste interrogateur !

Mais voilà que ce WE, j’accueille ma fille Zoé - elle a 13 ans - de retour du collège de Marciac…. Elle me raconte son mercredi au collège…. colère à l’intérieur de moi…. révolte…… que faire ???

J’ai demandé à Zoé d’écrire ce qu’elle me disait là . Elle a accepté. Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

« Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.

Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.

A peine 10 minutes plus tard - nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !?? » . Elle n’était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.

Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! »

Enfin il a dit ça, à peu près… Je me rappelle surtout du

« Quand il mord, ça pique ! »

Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’oeuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.

Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires ! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite : « Et ton manteau ! »

Elle a rougi et emporté aussi son blouson.

Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là , le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors : nous étions entre deux salles de classe.

Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.

C’était à mon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes…..

Je décris : Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme : « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais… » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas !!!!!!

Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien !!!! »

La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit : « tu peux ranger ! ».

J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.

De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer au math !

Tout ça c’est ce que j’ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m’a aussi raconté.

Le chien s’est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmené à l’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu’ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert !

Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd’hui ?

Une élève de 4ème nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.

Les profs ne nous en ont pas reparlé…. Ils avaient l’air aussi surpris que nous !

Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question :

Que se passe t il ?

Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n’ont pas été directement concernés ! »

Zoé.D.R

Qu’en pensez vous ? Que dois je faire ? Qui parle de violence ? Il me semble important d’écrire ici que ni personne du collège a jugé important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?

Les enfants « victimes » - et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème. Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas….

Frédéric

http://www.ladepeche.fr/article/200...

http://www.ladepeche.fr/article/200...

http://libertesinternets.wordpress....


DEVANT LE NOMBRE DE COMMENTAIRES (NON PUBLIES) QUALIFIANT LE GRAND SOIR DE "SITE GAUCHISTE" ET METTANT EN DOUTE LA VERACITE DES FAITS (les brigades volantes de l’UMP ?), VOICI UN LIEN VERS UN DES PLUS CELEBRES SITES GAUCHISTES :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/12/02/01016-20081202ARTFIG00461-une-intervention-de-gendarmerie-musclee-seme-l-emoi-dans-un-college-.php

COMMENTAIRES  

01/12/2008 21:58 par La Taupe Incandescente

La presse, la racaille et nos enfants

Je suis atterré par ce récit. Un professeur de l’école des métiers d’Auch dans le Gers à fait un rapport similaire d’une intervention de police dans sa classe. Les liens disponibles sur ce site (voir lien ci-dessous) vers d’autres affaires semblables montrent que ce ne sont pas des cas isolés. En utilisant un problème qui peut préoccuper beaucoup de parents, et donc en tentant de neutraliser toute contestation du procédé, on habitue parents et enfants à une présence policière de plus en plus prégnante et agressive. Les loups sont aux portes de la cité.

Outre le traumatisme causé aux enfants, un autre constat me révolte et me donne la nausée. Que la police ose agir ainsi envers un patron de presse, réveille sa famille au petit matin, l’humilie, le raille, l’insulte, le malmène … Bref, agit comme elle le fait quotidiennement, et c’est la presse bien pensante dans sa totalité qui pousse des cris d’orfraie et nous submerge de son indignation !

Quand ce sont nos enfants … Silence nocturne.

Qu’un commando héliporté neutralise dans une ambiance de guerre un village entier (Tarnac, Corrèze), arrache du lit et à leur famille des jeunes "Ultragauchistes" dont le seul crime apparemment est de rêver et de s’armer de mots (http://www.acrimed.org/article3013.html), non cela n’effraie pas les chouettes aveugles des médias bien pensant.

Nos enfants ne sont pas "Ultrachics", ce sont peut-être des terroristes ?

Que les policiers agissent ainsi en toute impunité dans les banlieues envers les jeunes qu’ils insultent, maltraitent, matraquent, déshabillent, contrôlent dix fois par jour, qu’ils nettoient au casher ces cités en déshérence, non ! cela ne choque pas les aigles du journalisme aux yeux crevés !

Nos enfants ne sont pas orthodoxes, ce sont peut-être des "Ultra-islamistes", graines de terroristes ?

Peut-être que je me trompe sur ces journalistes. Ce ne sont ni des chouettes, ni des aigles mais simplement des vers ou autres asticots qui entretiennent la décomposition de notre société et y fouissent pour en extraire leur subsistance ?

01/12/2008 21:58 par xéno

Les hussards noirs de la république

Les proviseurs à l'école des policiers - kewego
Les proviseurs à l’école des policiers

Apprendre aux enfants d’où vient le vrai danger et leur montrer qui haïr voilà une bien jolie mission.

01/12/2008 22:27 par pedrito communista

Comment les profs peuvent-ils assister à ces méthodes policières inadmissibles dans leur classe, sans broncher ?
Où va-t-on ?

Manifestation vendredi soir devant le collège de Marciac, à l’appel d’organisations : PC, CGT, ...

02/12/2008 00:06 par Anonyme

si vous voulez pas que ca recommence faudrais commencer par arreter de se laisser faire,
faut arreter de croire que le systeme est bienveillant et que les mots et l amour suffiront a nous sortir du pire,
y a un moment faut taper du point sur la table et ces gens qui ne respecte plus personnes ces nouvelles milices qui se prennent pour des neojusticier et ben ils faut les faire redescendre et une bonne rouste ca les remettrais deja au niveau, a bon entendeur,

02/12/2008 12:32 par ludo

c’est bien ce partenariat éducation nationale force de l’ordre pour la prévention antidrogue mais ce n’est vraiment pas une méthode pédagogique celle qui est employée !! l’idée de sensibiliser les collegiens aux dangers des conduites addictives est une bonne chose.
ce qui se pase dans le gers n’est pas un partenariat mais de la COLLABORATION. ca fait froid dans le dos de voir que meme l’équipe enseignante ai laisssé faire ! c’est une honte de traiter des enfants de la sorte. des méthodes comme celle ci doivent etre dénoncées. C’ES UN DEVOIR CITOYEN (voir art 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen)

02/12/2008 13:28 par à -nos-amis

A quoi ça sert de rouscailler et de se scandaliser tandis personne ne s’insurge ou résiste quand il en est témoin ?
Qui osera prétendre qu’il n’y a pas création d’une structure mentale aliénée, qui veut que l’ordre et "le policier" soient bons dans l’absolu, de même rechercher de la drogue dans un établissement scolaire... quels que soient les moyens !

Merci d’avoir dénoncé, mais comment peut-on se demander ce qu’il reste à faire ? S’associer aux autres parents, recueillir les témoignages, porter plainte contre l’établissement scolaire, la police, le dresseur de clebs et l’aubergine fouilleuse par ex...

02/12/2008 20:26 par Let

Vers quelle société va-t-on ? C’est propremen scandaleux ! Le fait que ce soit légal ne change rien au fait que l’on s’oriente vers une société policière. Dans ce type d’intervention c’est d’abord : tous coupable et on verra après qui est innocent. Dans les procédures on dit, en, général, qu’il y a présomption d’innocence....mais pas là !!! Les gendarmes et la justice n’ont rien d’autre à foutre que de terroriser des enfants ? Pourquoi ne se frottent-ils pas aux dealer ? Plus dur et plus risqué !!! Pourtant c’est là qu’est le problème pas dans des salles de classe. Quel courage que de faire peur à ces enfants !! Veux t-on, insidieusement, touche après touche, nous préparer à accepter une société de contrôle ? N’acceptons pas celà sinon ne nous étonnons pas à l’avenir si la Démocratie devient de plus en plus un slogan n’ayant plus rien à voir avec la réalité de chaque jour. Opposons nous, dénonçons ces atteintes, interpellons sans cesse les partis politiques, les journalistes. Faisons en sorte qu’aucune de ces affaires soint entérrées, inconnues du public. Stigmatisons juges et policiers qui se prêtent à ces méthodes. Prenons garde quun jour nous soyons à notre tour victime de ces méthodes et alors qui restera pour nous défendre ? Une société "démocratique" qui accepte ces pratiques n’est déjà plus une démocratie mais l’antichambre d’un régime où il est plus facile d’entrer que de sortir. Quand on ressent le poids des chaînes, il est trop tard.

02/12/2008 21:22 par Popov17

Vous êtes étonnés du manque de réaction des profs... mais c’est que la police n’en a rien à foutre des profs et rien ne leur ferait plus plaisir que de s’en farcir un... ils n’en ont rien à foutre de brutaliser un journaliste (très visible médiatiquement) alors un prof du fin fond de la province, vous pensez si ça les impressionne...

Je vais vous raconter une petite anecdote qui m’est arrivée il y a presque une année alors que je m’étais rendu à un colloque sur l’environnement (très à la mode depuis le Grenelle du même nom...)dans un chef -lieu de département du fin fond de la France dite profonde...

Or donc, le repas de midi fini, je m’en retourne vers le lieu où se tient le colloque... Il pleut et je me presse d’aller me mettre à l’abri. Je porte un caban de marin, un bonnet et je suis mal rasé (comme ça, on me dit souvent pour plaisanter que j’ai la tête d’un tueur...). Pour ne pas tremper la chemise qui contient mes documents, je la protège dans mon manteau, la serrant de mes deux bras.
J’arrive sur le perron où je suis arrêté par deux policiers en uniforme. Ils me demandent poliment ce que je viens faire là et je leur dit que je suis au colloque. Ils me laissent entrer sans problèmes.
Je m’installe dans le hall, sur une banquette. Et je sors mon téléphone. A ce moment, je relève la tête et là , deux types se plantent devant moi et me présentent un brassard "POLICE".
Sans me dire bonjour ni montrer le moindre signe de politesse, ils me demandent :

- de décliner mon identité
- le motif de ma présence
- de justifier de mon attitude suspecte...

J’obtempère et là , ils me demandent de me lever pour faire une fouille. Passablement échauffé par la situation, je me lève et obéis car je sais qu’avec la police, il vaut mieux éviter de faire le malin...
Comme des gens regardent dans ma direction, je me lève et lève bien haut les mains au - dessus de ma tête. Un des policiers m’ordonne de baisser les bras. Je lui réponds calmement que cela facilitera son travail... il commence à me palper et retire brutalement sa main, l’air intrigué...
En effet, je porte une ceinture dorsale sous mon pull à cause de mon mal de dos.
Je baisse donc un bras et soulève le pull, sans faire de gestes brusques, et lui dit que ce n’est pas une ceinture d’explosifs, mais une ceinture pour le dos...
Comme pas mal de personnes commencent à regarder ce qui se passe, ils n’ont pas insisté et sont repartis sans le moindre mot d’excuse pour cette situation humiliante... C’est là que j’ai saisi toute la chance de n’avoir été que "mal rasé" (et pas "basané" ou "crépu") car je serai très certainement allé au poste...

Cet épisode m’a profondément révolté... mais cela m’a conforté dans l’idée que la police n’est pas au service du citoyen mais bien là pour lui foutre la trouille et lui apprendre à se tenir tranquille...

Et dire que très prochainement des gendarmes vont venir dans mon établissement pour faire de la prévention... Faudrait peut être que je prévienne ceux qui sont en situation irrégulière de ne pas venir ce jour là ... et il faut impérativement que je me rase et que je cache mon bonnet dans un placard (à moins que cela ne soit aussi considéré comme un acte suspect...)

03/12/2008 08:56 par Pierre

Il faut rappeler que ces interventions se font à la demande des proviseurs.

Nous sommes dans un processus de banalisation du mal.

C’est le rôle des associations de parents d’élèves de demander des comptes, aux proviseurs via les rectorats y compris dans les établissements qui n’ont pas encore subi ce genre dérives.

Si les réactions continuent à être individuelles (ici un professeur et un parent d’élève), il n’y a aucune raison que ce processus s’arrête.

Aujourd’hui 3 décembre, ces affaires révélées le 1 décembre sont déjà retournées aux oubliettes alors que des proviseurs, peut-être parce qu’ils redoutent une certaine nervosité à l’approche des fêtes, sont en train de décrocher le téléphone pour appeler une brigade cynophile et ainsi s’assurer une paix sociale.

03/12/2008 09:30 par Anonyme

Bonjour, je suis profondément en colère contre ce genre de pratique.
Bien sure il faut qu’il y ai une reprise en main par rapport au délinquant, mais quand on pratique des fouilles au vue de tout le monde cela n’ai pas admissible, et les commentaires des force de l’ordre doivent être sanctionné. Ce genre de pratique peut rappeler d’autre a une certaine époque. C’est pas comme cela que la population va adhérer.
Nous constatons jour après jour des dérive de ce genre, attention je ne dis pas que l’on ne dois rien faire, pas dans ses conditions.

03/12/2008 10:06 par bernardg76

Des préfets et procureurs se sont octroyé des pouvoirs abusifs. Que je sache, les gendarmes n’ont trouvé aucun gramme de stupéfiant, donc il ne devait peser aucun soupçon sur ce collège. On n’est plus dans le domaine du préventif mais du tout répressif, dans "l’insécurité positive" en quelque sorte.Les élèves auraient dû être cités en exemple : pas un gramme trouvé !

03/12/2008 11:10 par emcee

Bonjour,

Il y a eu depuis 1990 diverses conventions entre la Police, la Justice et l’Education nationale en vue d’une collaboration entre la police locale, la justice et les chefs d’établissement quand les premiers ont besoin d’interroger quelqu’un, suspect ou témoin, et qu’il n’y a pas d’autres possibilités.

Avant l’avènement de Monsieur Plus (déjà en "qualité" de ministre de l’intérieur), ces opérations étaient menées discrètement, sans mettre l’éventuel suspect au pilori et sans perturber les cours. La personne était convoquée pour raison inconnue des autres dans le bureau du chef d’établissement où l’attendait celui (ou celle) qui voulait l’interroger.

Cela, en soi, n’avait rien de choquant (il est des mineurs qui commettent des actes répréhensibles et l’école n’est pas un rempart inexpugnable contre les agissements délictueux), surtout si les interrogatoires, voire les interpellations, respectent la confidentialité et la présomption d’innocence.

Oui, mais voilà , de même que le prélèvement d’ADN, qui avait été imaginé pour les seuls pédophiles, a été étendu arbitrairement et de façon irrévocable au reste de la population, les opérations policières et judiciaires sont désormais devenues coutumières et se sont étendues à l’ensemble de la population, y compris les mineurs sans accord parental.

Parce qu’aujourd’hui, la justice n’est pas censée se rendre dans la sérénité, mais qu’il faut, au contraire, donner dans l’émotion et l’interpellation spectacle sans aucun respect ni pour les lois existantes en France ni pour les conventions européennes et internationales, qu’elles concernent les droits inaliénables des citoyens ou la protection de l’enfance.

Il n’est donc pas rare que des élèves soient interpellés en classe et ressortent même de l’établissement au vu et au su de tous avec les menottes aux poignets. Mais tant qu’il s’agit de petits délinquants, issus de familles "déstructurées", cela n’émeut pas le bourgeois, qui en redemanderait même.

Alors, quand on est motivé par d’autres objectifs que le bon fonctionnement de la société dans son ensemble, on s’enhardit à dépasser les limites légales pour asseoir son pouvoir et sa mainmise sur la population.

Pour preuve, ces descentes spectaculaires et arbitraires dans les établissements scolaires visant tous les élèves sans discrimination et la garde à vue musclée d’un journaliste établi - pour des faits, s’ils existent, ne relevant pas d’une opération de cette envergure, mais procédant d’une volonté claire d’intimidation.

(D’ailleurs, comme le souligne un lecteur, il n’y a pas eu de délit de possession de stupéfiants, ce qui indiquerait bien que cette initiative n’était pas commandée par de "fortes présomptions").

Et, me direz-vous, que font les profs ?

D’abord, dans une communauté scolaire, il n’y a pas qu’eux. Ils sont même très minoritaires par rapport aux parents, par exemple, qui sont, me semble-il, concernés au premier chef.
Mais les parents, comme tous ceux qui pensent se conformer aux lois, se disent que ça n’arrive qu’aux autres, qui l’ont bien cherché.

Jusqu’à ce que cela les touche personnellement.

Quant aux enseignants, vous l’avez peut-être constaté, il leur arrive de protester, même si les médias et ceux qui les commandent réduisent leurs protestations à de la "frilosité" vis-à -vis de tout "modernisme".

Souvenez-vous.

Ceux qui protestent, de surcroît, sont souvent considérés par les autres (collègues, parents d’élèves et le reste de la population) d’agitateurs patentés qui voient le mal partout. Et quand le mal arrive, c’est trop tard. Il y a longtemps que les mesures sont appliquées quand le reste de la troupe finit par rejoindre les allumés, réalisant a posteriori les véritables implications de ces mesures.

Quant aux enseignants qui n’ont pas protesté contre ces intrusions scandaleuses, peut-être étaient-ils eux-mêmes trop abasourdis pour le faire individuellement, peut-être n’ont-ils pas voulu discuter (voire approuvaient) les décisions prises par la hiérarchie, peut-être étaient-ils impressionnés devant le déploiement de forces.

Peut-être aussi faisaient-ils partie des recrues précaires et sous-payées dont l’Education Nationale se dote de plus en plus en remplacement des titulaires formés, justement pour mettre, entre autres, un terme à toute contestation du système imposé par une élite.

Les enseignants sont aussi des citoyens lambda et, dans une proportion similaire sans doute au reste de la population, ils s’accommodent des "réformes" en espérant qu’elles ne les affecteront pas.

Ceux qui résistent sont minoritaires.

Mais ils commencent à être nombreux.

Alors, ne passez plus sans les voir ni sans les entendre en attendant qu’ils protestent en votre nom.

Soutenez-les.

De toutes les façons possibles.

Pour plus d’information, consultez, par exemple, ces billets et tous les liens cités.

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2980

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2987

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2985

(Désolée pour ce très long commentaire).

04/12/2008 19:08 par à -nos-amis

Je ne suis pas du tout d’accord avec la réaction de certaines personnes qui considèrent qu’il est difficile, voire impossible de s’opposer : n’est-ce pas au nom d’une "tranquillité ou sécurité personnelles" que les braves gens laissent occire leur voisin ?

Pas d’accord que certains s’imaginent, dans l’absence de révolte clairement signifiée, que de telles méthodes (ou ce manque d’humanité) soient justifiées.

Pas d’accord pour affirmer que ces méthodes sont légales. Laissons le juge décider de l’adéquation des actes avec la loi. Et encore... Le peuple est juge et législateur in principio...

Est-ce que quelque part tout le monde trouverait son compte dans le sécuritaire ?

04/12/2008 19:55 par Anonyme

Au lieu d’ajouter ma réaction à la vôtre et aux autres, j’ai envie de donner des pistes de réponses possibles comme il le demande : "quoi faire"
1) Réagir comme c’est le cas actuellement
2) voir si - selon les volontés - la communauté parentale veut agir
a - tant auprès de l’éducation nationale qui est "maître" du contenu des cours ou des objectifs des intervenants extérieurs quels qu’ils soient
b - que de la justice car des enfants ont été fouillés sans autorisation d’adulte , hors la présence d’adulte responsable d’eux (et pourquoi pas des parents s’il y avait nécessité ?...) et sans que le contexte le justifie,
c - que de la police (eh oui) pour une enquête interne
d - qu’auprès des différents parlementaires
3) idem pour la communauté éducative de son côté.

04/12/2008 23:11 par Anonyme

Combien de gendarmes ? Face à eux combien d’élèves et combien de profs ? Pas besoin de calculs savants pour savoir de quel coté le rapport de force est favorable !
Maintenant faut savoir si on se sent près à collaborer ou à résister .
Ya Basta

11/12/2008 15:48 par Margotte

On peut commencer à craindre sèrieusement, sous couvert de "sécurité" de se retrouver avec la récession économique actuelle dans un "régime ressemblant à s’y méprendre à ce qui fut sinistrement appelé fachisme" et a débuté ainsi...petit à petit, de plus en plus sournoisement, face à une inertie remarquable de citoyens embrumés dans leurs difficultés économiques et ayant peurs pour leur peau...Pauvre France, ce pays que j’aime et qui est le mien...espérons que cela va s’arrêter, mais je conseille de veiller au grain, et d’aider les médias à nous tenir informer sans risques pour eux...aussi !

07/12/2009 05:26 par misco

Je trouve cela inadmissible, ce qui me choque dans ce recit c’est la desciption de la fouille, on aurais envie de qualifier cela d’attouchement, de plus en presence d’un homme qui regarde sur une jeune mineur

et cette reflection, avec sa tete mieux vaut s’en assurer..

On entend souvent les gens ce demander ou vas la jeunesse, moi j’ai envie de dire ... ou vas notre pays

07/03/2010 23:20 par samaitegal

Bonjour, ayant ete eleve au colege de marciac dans les annees 90 et vu la taille de celui ci, je trouve juste que c’est du foutage de gueule de la part des gendarmes et du proviseur. Habitant maintenant dans le 93, les gus qui pavoisent avec leurs chiens devraient venir faire un tour par ici dans les colleges, ambiance beton sur beton.

(Commentaires désactivés)