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Des ONG colombiennes dénoncent 535 cas d’exécutions extrajudiciaires

Le document a été élaboré dans le cadre du forum "les exécutions extrajudiciaires : une réalité impossible d’occulter", réalisé ce mercredi en Colombie, qui additionne les chiffres de victimes soit en moyenne, une exécution quotidienne, parmi lesquelles 58 % avaient moins de 30 ans.

Des organisations non gouvernementales (ONG) colombiennes dénoncent que 535 personnes ont été extrajudiciairement exécutées dans le pays, du 1er janvier 2007 au 30 juin 2008. L’information a été diffusée ce mercredi dans un rapport.

La divulgation de ces données a coïncidé avec l’annonce du président colombien, Alvaro Uribe, de suspendre 27 officiers, dont trois généraux, à cause de la disparition de 20 jeunes qui avaient été déclarés morts au combat, quand en réalité ils ont été recrutés et exécutés par les forces de l’ordre.

Le rapport sur les exécutions extrajudiciaires a été élaboré par 13 juristes, journalistes, anthropologues légistes et experts des droits de l’homme d’Allemagne, d’Espagne, des Etats-Unis, de France et du Royaume-Uni.

L’étude ajoute que le département du Nord Santander, frontalier avec le Vénézuela, est celui où ont été enregistrés le plus grand nombre de cas (67), suivi d’Antioquia (65).

"Il est inquiétant de constater que ces régions sont celles où s’exercent les principales actions du Plan Colombie", souligne le rapport.

Le Plan Colombie est un projet international entre les gouvernements colombien et américain qui, en principe, vise à diminuer le trafic de drogues et à résoudre le conflit armé de la nation sud-américaine. Cependant, ses méthodes et ses résultats ne sont pas établis pour la nation.

Le rapport continue de dénoncer que l’Armée est la plus grand responsable des plaintes sur des exécutions extrajudiciaires, puisqu’il s’attribue 93 % des cas.

A la Police ils s’attribuent 5 % des morts et à la Marine serait responsable de 2%.

Du total, 58 % avait moins de 30 ans. L’étude ajoute que les nouvelles modalités d’exécutions impliquent maintenant que des jeunes de secteurs défavorisés disparaissent et ensuite, ils sont exécutés dans des régions éloignées de leur foyer.

Ce fut le cas des 20 jeunes de la localité de Soacha, qui amena la suspension des 27 militaires, ce mercredi.

TELESUR

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