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L’ONU exhorte Washington à lever son embargo contre Cuba

L’Assemblée générale de l’ONU a exhorté mercredi les Etats-Unis à lever l’embargo économique qu’ils imposent à Cuba depuis 46 ans, à six jours d’une élection présidentielle américaine qui ne devrait pas changer rapidement la donne en la matière. Lire la suite l’article

L’organe plénier des Nations unies, où siègent les 192 Etats membres, a adopté à la quasi-unanimité une résolution en ce sens, pour la 17e fois depuis 1992, à l’issue d’un débat devenu rituel.

Le texte, adopté par 185 voix contre 3 avec deux abstentions, s’intitule "Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique".

Les trois voix contre sont les Etats-Unis, Israël et Palau. Les îles Marshall et la Micronésie se sont abstenues.

La résolution "exhorte de nouveau tous les Etats à s’abstenir de promulguer ou d’appliquer" un tel embargo et à ceux qui l’appliquent à cesser de le faire, "conformément aux obligations que leur imposent la Charte des Nations unies et le droit international qui, notamment, consacrent la liberté du commerce et de la navigation".

Les résolutions de l’Assemblée générale n’ont pas d’effet contraignant mais reflètent l’opinion internationale. L’embargo américain contre Cuba est condamné par une majorité toujours plus large de pays : lors de sa première introduction en 1992, cette résolution n’avait recueilli que 59 voix. Elle en avait obtenu 179 en 2004 et 183 en 2006.

L’embargo économique contre Cuba a été imposé par les Etats-Unis en 1962, après l’échec de l’invasion de l’île pour tenter de renverser le régime de Fidel Castro -l’épisode de la baie des Cochons. Il a ensuite été renforcé plusieurs fois, notamment par la loi Helms-Burton de 1966 et des restrictions aux voyages des citoyens américains à Cuba.

Cuba évalue à 93 milliards de dollars le coût infligé à son économie par le "plus vieil embargo du monde".

Le président américain George W. Bush, qui quittera ses fonctions en janvier, a récemment qualifié Cuba de "prison" au large des côtes américaines et promis que l’embargo serait maintenu jusqu’à ce que La Havane instaure de réelles réformes démocratiques.

Quant aux deux candidats à sa succession, le républicain John McCain et le démocrate Barack Obama, ils ont tous deux promis de maintenir l’embargo. Mais M. Obama s’est déclaré prêt à dialoguer avec le régime castriste, à autoriser les envois de devises des Cubains vivant aux Etats-Unis et à les autoriser à se rendre "immédiatement et sans limitation" sur l’île.

Le prochain président sera le premier en un demi-siècle qui devra composer sans Fidel Castro à la tête du gouvernement communiste de l’île, depuis son remplacement par son frère Raul.

A la tribune de l’Assemblée, le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Perez Roque, a semblé tendre une perche à M. Obama, qui est en tête des sondages.

"L’embargo est plus vieux que M. Obama et que toute ma génération", a-t-il dit. Le candidat démocrate est en réalité âgé de 47 ans.

"Dans quelques heures, un nouveau président américain sera élu. Il devra décider s’il admet que l’embargo est une politique qui a échoué, qui l’isole de plus en plus et discrédite son pays, ou s’il persiste avec entêtement et cruauté", a ajouté le ministre.

Plusieurs autres pays ont pris la parole pour fustiger l’embargo, dont le Mexique, le Vietnam, l’Afrique du Sud et la Chine, estimant qu’il viole la Charte des Nations unies.

Le groupe des 77 (représentant quelque 130 pays en développement et la Chine), par la voix de l’ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda John Ashe, a appelé Washington à "remplacer l’embargo par le dialogue et la coopération".

Ronald Godard, conseiller au département d’Etat pour les affaires latino-américaines, a rejeté les critiques. "La vraie raison pour laquelle l’économie cubaine est dans une situation désastreuse est que le régime cubain continue à dénier à ses compatriotes leurs droits civiques et économiques fondamentaux", a-t-il affirmé.

AFP

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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Lorsque les sionistes libéraux veulent soutenir les actions d’Israël, ils parlent d’Israël en tant que nation, par exemple « Israël a le droit de se défendre ». Lorsque les sionistes libéraux veulent critiquer les actions d’Israël, ils en font une affaire de Netanyahou, par exemple « la machine de guerre de Netanyahou ».

Lorsqu’Israël mérite notre sympathie, il s’agit d’un collectif, mais lorsqu’Israël est vilain, la responsabilité incombe uniquement à une pomme pourrie. Ainsi, les armes continuent d’affluer vers Israël (parce qu’Israël dans son ensemble est vertueux et mérite d’être soutenu) tandis que les sionistes libéraux continuent de porter leurs habits d’humanistes progressistes (parce qu’ils ont fait les gros yeux à Netanyahou).

Et il s’agit d’une fiction complète. Netanyahou n’a pas créé les tendances génocidaires d’Israël, ce sont les tendances génocidaires d’Israël qui ont créé Netanyahou. Toute sa carrière politique a été rendue possible par le racisme et la psychopathie collectifs d’Israël sur lesquels il s’est appuyé pour arriver au pouvoir.

Caitlin Johnstone

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