Chères amies, Chers amis,
Pendant que le monde craque de toutes parts sous les coups de boutoir des magouilles financières des uns et des guerres engagés par les mêmes, Israël serre chaque jour d’un cran supplémentaire la vis destinée à étrangler les Palestiniens.
Ce samedi 27 septembre après-midi un jeune berger palestinien de 18 ans, Yahia Ateya Fahmi Bani Maneya, du village d’Aqraba au sud-est de Naplouse a été enlevé et assassiné de 20 balles dans le corps par des colons. Soyez certains que l’impunité leur est garantie. Personne ne viendra remettre en cause cette "civilisation" ou ces barbares made in Israël.
Barbares qui ne font qu’imiter ce que pratiquent leur gouvernement et leur armée en toute légalité. Un pays, rappelons-le, qui tire sur des individus avec des missiles : ces fameux "assassinats ciblés" qui laissent des enfants et des femmes amputés des bras et des jambes, dans la Bande de Gaza, mais que l’on ne se risque pas à nous montrer dans les reportages télévisés.
Autre trouvaille : le gouvernement israélien veut désormais imposer les uniformes orange de Guantanamo aux prisonniers palestiniens !
Un comité de prisonniers appelle à l’aide contre cette nouvelle décision destinée à stigmatiser les 11.000 otages palestiniens, qui non seulement ne bénéficient pas du statut de prisonniers politiques, qui sont soumis à la torture, et que l’on voudrait assimiler à des terroristes.
Nous vous appelons à réagir contre ce nouvel acte de barbarie. Nous vous proposons d’organiser des défilés de détenus là où vous résidez et appelons à une mobilisation sur ce thème le week-end du 11 et 12 octobre prochains. Merci à tous ceux qui sont d’accord pour y participer de nous envoyer leurs coordonnées par retour de mail. Toutes vos suggestions d’actions sont également les bienvenues.
Des comités de soutien à Salah Hamouri, jeune prisonnier franco-palestinien condamné à 7 ans de prison pour avoir eu des "mauvaises pensées" (sic) en passant à Jérusalem devant le domicile d’une personnalité israélienne d’extrême-droite, se créent actuellement dans toute la France. Denise Hamouri, la mère de Salah, de passage à Paris, a donné le coup d’envoi le 18 septembre dernier, à la première réunion de ce comité national, qui réunit de nombreuses personnalités et toutes les associations qui luttent pour la libération des 11 000 résistants palestiniens emprisonnés en Israêl. Nous saluons cette inititiave commune, nous vous appelons à rejoindre ces comités partout où ils existent, et à en créer là où il n’y en a pas encore.
Salah Hamouri, ni aucun autre des prisonniers et prisonnières palestiniens ne doit être contraint de porter ces uniformes orange !
Nouvelle provocation : la construction d’une synagogue à 40 m de la mosquée Al-Aqsa !
Toujours à la recherche de nouvelles provocations, Israël a entamé le mois dernier la construction d’ une rampe le long du côté ouest de la Mosquée Al Aqsa dans la Vieille Ville de Jérusalem-Est, au risque d’endommager l’un des murs du sanctuaire. Le projet de synagogue doit servir de passage pour se rendre au mur des Lamentations et formera une nouvelle zone touristique complétée par 70 logements pour une colonie surplombant la mosquée Al Aqsa et le Dôme du Rocher.
Israël cherche de toute évidence à mettre le feu aux poudres, afin de "finir le travail" comme diraient les partisans du nettoyage ethnique. Affamés, emprisonnés, assassinés, les Palestiniens résistent toujours, et apprécient chaque bouffée d’oxygène que nous sommes en mesure d’insuffler. (Merci, à ce propos à ceux qui ont envoyé un don pour les enfants de prisonniers et de martyrs de Naplouse, à l’occasion de la fête de l’Aïd Al-Fitr. Nous leur ferons parvenir demain a somme de 1500 euros).
Combien de temps encore les dirigeants israéliens pensent-ils pouvoir tenir par le seul usage de la force ? On peut effectivement faire taire beaucoup de gens en les terrorisant. Le régime des camps, à l’Ouest comme à l’Est, celui des massacres perpétrés dans de nombreux pays, des dictaures mises en place ici et là , des divisions instaurées un peu partout au profit de quelques uns, est certes d’une efficacité redoutable. Créer un environnement hostile, permet de justifier la multiplication et la sophistication des armes, des méthodes "sécuritaires", des murs, des barbelés, des barrages, des "incursions" et des kidnapping, tout en prétendant mener la "guerre contre le terrorisme". Mais pendant combien de temps ?
Amicalement,
CAPJPO-EuroPalestine