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Colombie

Guerrillero César : Ils ont simulé la présence de TeleSUR pendant l’ ’’Opération Jaque’’

César a précisé que ’’ la confiance s’est installée du fait que dans le lieu où on a aperçu l’hélicoptère, les personnes portaient des emblèmes de la croix rouge Internationale, et celles de journalistes de TeleSUR, de plus les hélicoptères étaient peints de la même manière que ceux qui sont apparus quand ils ont libéré les autres détenus et qui provenaient du Vénézuéla ", a expliqué l’avocat Rodolfo Rà­os.

Rodolfo Rà­os, avocat des deux guérilleros arrêtés durant « l’Opération Jaque » de l’Armée colombienne, a assuré ce jeudi que Gerardo Aguilar, connu sous le nom de César, a révélé que pendant l’opération de sauvetage on a simulé la présence de journalistes de TeleSUR pour confondre les FARC.

Selon l’avocat, César a raconté que dans l’endroit où s’est posé l’hélicoptère « figuraient quelques médias de communication, et a dit qu’il y avait un média qui simulait la présence d’un journaliste de TeleSUR et cela lui a donné davantage confiance concernant la crédibilité d’une action humanitaire ».

Il a également rappelé que plusieurs personnes se trouvaient là , « quelques un portaient des chemisettes du Che Guevara, d’autres des emblèmes de la croix rouge colombienne et de la croix rouge Internationale ».

Après avoir été interviewé César, Rodolfo Rà­os a précisé que ce dernier ne lui a pas dit si les personnes présentes sur le lieu des faits portaient des gilets ou des microphones identifiés TeleSUR, mais simplement que le « média de communication » utilisait « la présentation du journaliste TeleSUR ».

« Il m’a dit que la confiance s’est installée du fait que dans le lieu où on a aperçu l’hélicoptère, les personnes portaient des emblèmes de la croix rouge Internationale, et celles de journalistes de TeleSUR, de plus les hélicoptères étaient peints de la même manière que ceux qui sont apparus quand ils ont libéré les autres détenus et qui provenaient du Vénézuéla », a t-il expliqué.

En accord avec le juriste, le guérillero des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) a également dit que parmi les personnes qu’elle a momentanément pu observer il a vu apparemment « une personne, un journaliste, qui avait les mêmes traits que Jorge Enrique Botero ».

« On a violé la procédure nécessaire »

Les avocats de César et d’Alexander Farfán, connu sous le nom de « Gafas (lunettes) », tous deux arrêtés pendant l’opération du 2 juillet dernier dans laquelle ont été libérés 15 détetenus des FARC, ont interposé un habeas corpus « dans la mesure où on a violé la procédure nécessaire et le droit de la défense ».

« Nous considérons que le Ministère public était dans l’obligation de les mettre à la disposition d’un juge de contrôle, en application de la loi 906 qui est en vigueur dans tout le territoire national », a commenté Rios.

Toutefois il a ajouté que le Ministère public « a violé cette procédure et a mis en application la loi 600, une loi qui est abolie ».

Concernant l’extradition de César et Gafas, réclamés ces dernières heures par le Gouvernement des Etats-Unis comme responsables du présumé kidnapping des trois Américains qui étaient aux mainx des FARC, l’avocat a précisé que la défense allait entamer des actions juridiques devant la Cour Suprême de Justice et « devant les organismes administratifs et judiciaires correspondants de Colombie ».

La défense considère que « les faits se sont produits au sein du territoire colombien et que deuxièmement il ne s’agissait pas de kidnappés ».

Sur ce dernier point il a fait valoir que les trois Américains « sont des agents secrets américains qui au sein du territoire national (colombien) exécutaient des actions purement militaires ou d’intelligence militaire ».

« Les Américains étaient des prisonniers de guerre »

Il a rappelé qu’ils ont été capturé « suite à la destruction d’un avion militaire qui effectuait des opérations d’intelligence militaire dans une zone de présence des FARC. Du fait de cette circonstance, cela permet de dire qu’ils se trouvent donc être des prisonniers de guerre et non des kidnappés comme le prétendent le gouvernement colombien tout comme le gouvernement américain ».

Rodolfo Rios a insisté sur le fait que si la guérilla capture ou retient des agents militaires américains « ils doivent être donc sous le coup du droit international ou du droit de guerre », parce que l’on passe d’un conflit interne à un conflit international.

« Du fait qu’il s’agisse d’agents d’un autre pays, on doit alors prendre en considération le droit de guerre ou le droit qui les considère comme des agents de l’intelligence militaire ou des prisonniers de guerre », a t-il souligné.

Finalement, le juriste a dit que César a nié avoir reçu de l’argent pour la libération des 15 détenus, comme l’avait indiqué la Radio Suisse Romande.

« Ce qu’ils m’ont dit (les guérilleros) est qu’il y a eu une interception des communications électroniques, des radios, des téléphones qui leur permettent de communiquer avec les différents fronts et les différents commandants des FARC », a t-il rapporté.

Et c’est ce qui a permis la tromperie sur la fausse mission humanitaire « César lui-même a dit qu’il était tombé dans un piège ».

TeleSUR/sb - MC

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