Le chancelier vénézuélien, Nicolás Maduro, a expliqué que la délégation de son pays a voyagé à Managua avec une tâche très spécifique, "aborder un plan qui permette de produire des aliments pour garantir à nos peuples des aliments de qualité, avec l’assurances d’avoir des prix accessibles".
Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a reçu ce mardi les premiers hôtes du Sommet International de Sécurité Alimentaire lors d’un meeting tenu place de la Révolution à Managua.
Les surprises de la nuit ont été la présence inattendue du mandataire bolivien, Evo Morales, ainsi que l’absence du président vénézuélien, Hugo Chavez, retenu pour un problème de santé à Caracas.
Evo Morales, qui a été ovationné par la foule dans le centre de la capitale nicaraguayenne, a réitéré que « le processus de changements » dans son pays « continuera », après le référendum autonomiste de dimanche dernier.
Le mandataire s’est référé aux services de base comme la santé, l’éducation ou l’alimentation, sujet central du Sommet de ce mercredi.
Il a déclaré que ces services « doivent être publics ». Morales a déploré « quand les présidents se soumettront à leurs peuples et non à l’empire, quand nous présidents travaillons pour nos peuples, il y a des demandes, il y a des arbitrages, il y a des organismes internationaux qui défendent seulement les transnationales et non les peuples ».
« Ils nous font des demandes dans le CIADI et dans d’autres organismes mais je suis sûr que grâce à la conscience du peuple nous mettrons en échec ces institutions qui sont là plus pour l’argent et non pour la patrie », a t-il assuré pendant le meeting populaire tenu dans la nuit de ce mardi.
Pour sa part le mandataire nicaraguayen, Daniel Ortega, en se référant à la crise alimentaire mondiale a dénoncé « on a soumis les politiques alimentaires aux politiques du libre marché et de l’enrichissement ».
Il a souligné que « la santé, l’éducation, les aliments de base ne peuvent pas être des instruments d’enrichissement. Ils ne peuvent pas faire l’objet de ce qu’on appelle le libre commerce, parce qu’il ne profite pas aux producteurs, ceux qui reçoivent le prix que veulent lui donner les spéculateurs ».
Le chancelier vénézuélien, Nicolás Maduro, a expliqué que la délégation de son pays a voyagé à Managua avec une tâche très spécifique, « aborder un plan qui permette de produire des aliments pour garantir à nos peuples des aliments de qualité, avec l’assurances d’avoir des prix accessibles ».
Maduro, qui a informé que le président Chávez « de façon regrettable, a eu un problème de santé dû à un travail intense », a assuré que la journée de ce mercredi « va être un succès et le résultat est que bientôt nous verrons les nouvelles victoires dans le domaine de la sécurité et de la souveraineté alimentaire ».
« Quand autrefois les gouvernements néo-libéraux de nos pays, ont t-ils posé la possibilité de construire la sécurité et la souveraineté alimentaire, avec l’union de nos peuples ? », a demandé le ministre de Relations Extérieures.
« Jamais avant », a t-il souligné. Parce que « ce qui a été fait tout au long de l’histoire, c’était de piller nos terres, de piller notre main d’oeuvre et porter les produits pour le nord, sans s’occuper des nécessités fondamentales de nos peuples ».
Au Sommet International de Sécurité Alimentaire de ce mercredi assisteront les présidents de Bolivie, d’Équateur, du Honduras, d’El Salvador, du Costa Rica, de la République dominicaine, du Nicaragua, du Guatemala, de San Vicente et las Granadinas, le vice-président de Cuba et des représentants du Vénézuéla, Panama et du Mexique.
TeleSUR/sb - MC