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Kouchner : ’’ Nous continuons à chercher des interlocuteurs chez les FARC ’’

Bernard Kouchner terminera mercredi sa tournée à Caracas, où il a prévu de se réunir avec le président vénézuélien, Hugo Chavez, pour traiter de la reprise des négociations pour libérer les détenus des FARC. Le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a assuré ce mardi à Quito que la France cherchera, après le décès du commandant partisan Raúl Reyes, de nouveaux interlocuteurs au sein des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) pour gérer la libération d’Ingrid Betancourt et des autres détenus de la guérilla.

Cette nuit et avant de partir vers Caracas, Kouchner a assuré que cet effort doit être soutenu tant par la Colombie que par Équateur et le Vénézuéla, parce qu’il s’agit d’une urgence humanitaire.

Nous continuerons « à chercher d’autres interlocuteurs parce que nous devons être constants », a affirmé le diplomate. Il a ajouté que « ça serait nécessaire, et beaucoup mieux, qu’il y ait collaboration entre les trois pays », et que c’est pourquoi son gouvernement « travaille dans l’aplanissement des tensions ».

Kouchner, qui est arrivé ce mardi dans capitale équatorienne en provenance de Bogota, (...) s’est réuni avec le président d’Équateur, Rafaël Correa.

Dans la seconde étape de sa tournée pour l’Amérique latine, Kouchner a parlé huit heures avec Correa et les ministres, des Relations Extérieures, du gouvernement (Intérieur) et de la Sécurité sur le cas des détenus des FARC.

« Le seul objectif de mon voyage a été celui de réaffirmer de nouveau la détermination de la France à obtenir la libération des prisonniers otages des FARC, de tous les otages, et plus spécialement d’Ingrid Betancourt », a commenté le fonctionnaire français.

Ils ont abordé le conflit entre l’Équateur et la Colombie

Lors des conversations, qui se sont déroulées à huis clos, on a aussi abordé le conflit diplomatique entre l’Équateur et la Colombie et les possibles solutions pour le rétablissement des relations entre les deux pays, rompues il y a deux mois.

Quito a rompu ses relations diplomatiques avec Bogota le 3 mars dernier, après l’opération militaire colombienne contre un campement des FARC en territoire équatorien, où sont mortes 25 personnes, et parmis lesquelles le porte-parole international de cette guérilla, Raúl Reyes.

Après l’incursion, le président Corroie a assuré que celle-ci et le décès de Reyes supposaient de couper les contacts humanitaires que maintenait le Gouvernement d’Équateur avec les FARC pour obtenir la libération d’une douzaine de détenus de cette guérilla, dont Betancourt.

De fait, Correa a accusé Uribe de frustrer la libération suite l’attaque qui a conduit, en outre, à une crise diplomatique régionale grave.

Dans ses déclarations à la presse, Kouchner a souligné l’urgence humanitaire à laquelle font face les détenus et a rappelé que l’ex candidate franco-colombienne récupère sa liberté le plus rapidement puisque sa « santé est mauvaise, très mauvaise ».

« C’est pourquoi la France s’engage là réellement avec ses amis pour réaffirmer la nécessité d’un aplanissement des tensions, pour garantir la sécurité et la souveraineté de tous les pays, et pour la solution humanitaire » à la crise des détenus, a t-il indiqué.

Quito et Paris parient sur échange humanitaire

Les gouvernements Quito et de Paris parient sur la concrétisation d’un accord humanitaire en Colombie qui permette la libération des détenus de la guérilla des FARC, assure pour sa part le ministre de Sécurité Interne et Externe équatorien, Gustavo Larrrea, après s’être réuni avec Kouchner.

Larrea a souligné que la France et l’Équateur ont en commun « la lutte pour le droit international humanitaire et le plein respect des droits humains dans le monde ».

« Nous avons dialogué sur ce sujet avec Monsieur le chancelier de France et nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il était nécessaire d’insister auprès des FARC pour la libération d’Ingrid Betancourt, du fait de son état de santé, et de tous les otages qui se trouvent entre les mains des FARC », a t-il dit.

Larrea a rejeté la pratique de la prise d’otage qu’il a qualifié d’« exécrable » et a indiqué que la guérilla « doit ouvrir les portes à un accord humanitaire et, en ce sens, cette réunion souhaite atteindre cet objectif humanitaire ».

Selon le ministre de Sécurité équatorien, la visite de Kouchner « ouvre une voie politique » pour « la libération des otages ; d’exigence, pour obtenir cette libération. Ce dernier ouvre une voie. Maintenant, une voie réelle vers la libération serait un pas de plus », a t-il souligné.

Sur la position de la Colombie, il a dit que l’Équateur espère que l’on « mette en place des canaux pour arriver à cet objectif » de libération et que le gouvernement colombien « permette l’ouverture des canaux habilités », a indiqué le ministre Larrea.

La semaine dernière, le président Correa avait posé la possibilité de reconnaître le statut de belligérance aux FARC, sous des conditions qui vont de la livraison des détenus jusqu’à leur respect du droit international, ce qui a attiré de vives critiques de la part de l’Exécutif colombien.

Pulecio demande à Uribe « qu’il ne soit pas obstiné »

Yolanda Pulecio, la mère d’Ingrid Betancourt détenue par les FARC, a senti comme prometteuse la visite du chancelier français dans plusieurs états d’Amérique latine.

« La visite du chancelier nous a rempli d’espoir et cela nous a beaucoup tranquillisé de voir la détermination, l’intérêt, l’engagement de la France à rechercher a libération d’Ingrid et du reste des personnes qui sont retenues par les FARC », a dit Pulecio.

Elle a ajouté que « naturellement, il faut attendre la réponse du président Uribe ; La seule chose dont je suis sûre, c’est l’engagement du président Chavez ».

Pulecio a demandé au président Uribe « qu’il ne soit pas obstiné » et a demandé aux FARC « Qu’est-ce qu’ils obtiendront de plus à garder Ingrid) davantage de temps ? Ils ont déjà obtenu ce qu’ils voulaient du point de vue politique ».

Bernard Kouchner termine ce mercredi sa tournée à Caracas, où il a prévu de rencontrer le président Hugo Chavez pour traiter de la reprise des négociations en vue de libérer les détenus des FARC, pour lesquelles le président vénézuélien a agi comme médiateur ces derniers mois, en obtenant la libération de six ex-congressistes.

TeleSUR/sb - MC

»» Kouchner : ’’Seguimos buscando interlocutores en las FARC’’
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