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Colombie

L’ Ex détenu des FARC et la mère d’Ingrid Betancourt ont visité des guérilleros emprisonnés

L’objectif de la visite était de présenter aux guérilleros des FARC la proposition faite par l’ex congressiste Luis Eladio Pérez, pour obtenir l’échange humanitaire en Colombie. Comme ils l’ont informé, les rebelles se sont engagés à étudier la proposition qui a déjà été accepté, avec quelques modifications, par le gouvernement français. L’ex détenu des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), Luis Eladio Pérez, a visité mardi, avec Yolanda Pulecio, mère de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, des membres de cette guérilla prisonniers dans la prison Modelo de Bogota.

Pérez, qui a été libéré en février dernier avec trois de ses compagnons de captivité, a expliqué à des journalistes que la visite avait pour but de faire connaître aux guérilleros sa proposition en vue d’obtenir un échange humanitaire en Colombie.

« On a leur a expliqué quelle est la proposition présentée au Gouvernement national (de Colombie) et au gouvernement français, et nous espérons qu’ils le comprendront. Nous diffusons cette proposition et atendons une réaction pour pouvoir avancer », a t-il commenté.

Parmis les guérilleros avec lesquelles se sont entretenus Pulecio et Pérez, on trouvait Hely Mejà­a Mendoza, alias « Martà­n Sombra », capturé le 26 février dernier et qui a eu durant un certain temps sous sa responsabilité la garde de trois contractants américains retenus par les FARC.

Selon Pérez, les guérilleros emprisonnés avec lesquelles lui et Pulecio ont eu une entrevue se sont montrés « disposés à collaborer ».

« Ils vont étudier, ils vont analyser, et finalement, espérons que très tôt nous aurons une réponse positive à ces préoccupations », a souligné l’ex détenu, sans entrer dans le détail de la proposition, en sortant de la prison Modelo de Bogota.

Luis Eladio Pérez a été libéré par les FARC le 27 février dernier avec également les ex congressistes Gloria Polanco, Orlando Beltrán et Jorge Eduardo Géchem, et livrés à une mission coordonnée par le Vénézuéla, comme geste de dédommagement au président vénézuélien, Hugo Chavez, et à la sénatrice colombienne, Piedad Cordoba, dont la médiation a été soudainement été interrompue par le président colombien, à lvaro Uribe.

Après sa libération, Pérez a présenté une proposition, qu’il n’a pas fait connaître, pour obtenir la libération des otages des FARC, spécialement de l’ex candidate à la présidentielle colombienne, Ingrid Betancourt, qui est depuis 2002 entre les mains de cette guérilla.

L’initiative, qui a été déjà acceptée avec quelques modifications par le Gouvernement français, consisterait, comme on l’a laissé transparaître à la presse, en la libération d’importants membres de la guérilla, détenus dans des prisons colombiennes ou extradés aux Etats-Unis.

Il s’agirait d’un échange direct entre les FARC et la France, qu’on pourrait effectuer en Guyane française ou dans l’île de la Martinique, deux territoires français d’outre-mer.

Des sources citées par la radio colombienne Caracol ont rapporté que le plan inclut la reconnaissance politique des FARC comme force belligérante, son retrait de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne (UE) et une proposition d’asile politique aux guérilleros libérés sur le sol français.

Les FARC proposent un accord humanitaire pour la livraison de 39 civils, militaires et policiers en son pouvoir, contre quelque 500 guérilleros emprisonnés.

La seule exigence pour cet accord est la démilitarisation d’un peu plus de 800 kilomètres carrés, correspondant aux communes de Florida et Pradera, dans le département du Valle del Cauca (sud-ouest), chose à laquelle Uribe s’oppose fermement.

TeleSUR - Afp/n - AV

»» Ex rehén de las FARC y madre de Ingrid Betancourt visitaron guerrilleros presos
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