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Une combinaison de « facteurs explosifs » a conduit à une augmentation de 55 % du prix des aliments dans le monde

Une combinaison de « facteurs explosifs » a conduit à une augmentation de 55% du prix des aliments dans le monde au cours des neuf derniers mois. C’est ce qu’a expliqué la directrice exécutive adjointe du Programme Mondial des Aliments (PMA), Susana Marcorra, qui a reconnu qu’il existe une « incertitude » quant au futur. Dans une entrevue, elle a signalé que « le prix des aliments a augmenté de 55% depuis le mois de juin de l’année dernière ».

C’est une augmentation qui a de graves conséquences non seulement pour ceux qui vivent avec moins d’un dollar par jour, mais également pour le PMA qui a dû demander cinq cent millions de plus pour son budget de cette année afin de contrebalancer le déficit créé par l’inflation. Sur les causes de cette augmentation des prix, Susana Malcorra a expliqué que plusieurs facteurs s’étaient conjugués.

D’une part, et cela depuis un certain temps, il s’est produit une augmentation de la consommation dans certains pays comme la Chine et l’Inde, accompagnée d’une évolution de la variété des aliments consommés.

Un second facteur est l’augmentation des prix du pétrole et donc de ses dérivés comme les fertilisants ou du coût du transport. A cela doivent s’ajouter « les effets du changement climatique », accompagné de longues périodes de sècheresse ou d’inondations qui détruisent les récoltes.

Susana Malcorra a cité l’exemple du gouvernement d’Australie qui, il y a quelques semaines, a déclaré que la production de blé s’y verrait réduite en raison de la sècheresse qui affecte le pays, ce qui a eu comme conséquence immédiate une augmentation de 25% des prix de ce céréale sur le marché de matières premières de Chicago.

Les biocarburants augmentent les prix

A ces facteurs déjà connus doit s’ajouter une nouvelle question, celle du détournement de l’utilisation des aliments vers la filière de fabrication de biocarburants. En effet, le prix élevé du baril de pétrole a rendu compétitive sa production. Il existe donc maintenant une « relation entre le prix des aliments et le prix de l’énergie qui auparavant n’existait pas », a commenté Susana Malcorra.

A l’instablité des prix s’ajoute un élément nouveau car, même si l’année dernière avait été une année record pour la production de céréales, les réserves mondiales sont à leur plus bas niveau depuis les trente dernières années, « ce qui confère au marché une haute volatilité ».

La Directrice Exécutive Adjointe du PMA a qualifié la situation « d’explosive combinaison de facteurs » et a souligné la préoccupation des experts pour le futur. « Tout le monde est convaincu que les prix ne baisseront pas », a-t-elle affirmé. Elle a même ajouté que ce qui n’est pas encore clair, c’est de savoir s’ils se maintiendront à ce niveau ou s’ils continueront à augmenter.

La responsable du PMA ne s’est pas prononcée sur de possibles solutions mais elle affirmé qu’ « une série de décisions qui ont été prises et que le marché a entérinées ont un impact sur le droit à l’alimentation qui est pourtant un droit reconnu par les Nations Unies et par l’humanité entière ».

Elle a de plus alerté sur le danger existant de voir se passer « des choses qui puissent avoir un effet vraisemblablement non prévu » et qui « génèrent un déséquilibre qui puisse avoir des implications très complexes sur le plan politique ». Susana Malcorra a donné en exemple les manifestations massives qui ont eu lieu dans certains pays en voie de développement pour protester contre le prix du pain.

eleconomista.es

Traduction Florence pour Le Grand Soir

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