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La non-application des décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU peut-elle être un bon argument pour faire la guerre ?

 

Par l'association palestinienne Badil, analyse citée par l'AIC (Alternative Information Center) -
Traduction de l'anglais: Hélène Grumel.

L'attaque américano-britannique menée contre l'Irak qui a commencé très tôt le 20 mars 2003 fournit une fois de plus l'exemple du "deux poids- deux mesures" qui régit la politique étrangère des Etats-Unis et du Royaume Uni concernant le conflit israëlo- palestinien / arabe.

Les Etats-Unis et le Royaume Uni ont tous deux souligné l'importance qu'il y avait, à  faire respecter les résolutions du Conseil de Sécurité et le droit international pendant les mois qui ont suivi l'adoption de la résolution 1441. Ils ont, de plus, insisté sur le fait que l'Irak ne se soumettait pas aux résolutions du Conseil de Sécurité depuis plus de dix ans. Les Etats-Unis et le Royaume Uni ont tous deux critiqué particulièrement les Français pour avoir menacé d'utiliser leur droit de veto contre toute future résolution du Conseil de Sécurité qui autoriserait l'usage de la force militaire.

Depuis le début du conflit israëlo- palestinien / arabe, le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté plus de 200 résolutions concernant ce conflit. Si l'on ne prend pas en compte les résolutions qui concernent l'extension des mandats de l'ONU de maintien de la paix au Moyen-Orient ( plus de la moitié des résolutions du Conseil de Sécurité ), on se trouve devant une longue liste de résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU qui n'ont pas été appliquées et qui couvrent une grande variété de problèmes.

Ces résolutions comportent le refus d'Israël :

  • de permettre aux Palestiniens déplacés dans les zones démilitarisées du Nord de rentrer chez eux ;
  • d'abroger toutes les mesures qui changent le statut de Jérusalem ;
  • de se retirer des territoires occupés en 1967 ;
  • de stopper la construction de colonies juives illégales dans les territoires occupés en 1967 ;
  • d'arrêter la déportation de Palestiniens des territoires occupés en 1967 et autoriser leur retour ;
  • de se plier aux obligations et responsabilités légales définies dans la 4° Convention de Genève ;
  • de se retirer de toutes les villes palestiniennes vers les zones détenues avant septembre 2000 ;
  • de coopérer avec la mission d'investigation nommée par le Secrétaire Général de l'ONU pour enquêter sur les violations du droit humanitaire international et des droits de l'homme dans le camp de réfugiés de Jenin en avril 2002.

Les résolutions du Conseil de Sécurité montrent la menace que fait peser Israël sur ses voisins ainsi que sur la paix et la stabilité de la région, et du monde. Depuis plus de 50 ans, le Conseil de Sécurité a condamné les attaques israéliennes contre ses voisins arabes, l'Egypte, la Jordanie, le Liban. A été également condamnée l'attaque militaire préventive par Israël des installations nucléaires de l'Irak en juin 1981. La résolution 487 du Conseil de Sécurité a condamné cette attaque comme violant la Charte des Nations Unies et les règles du droit international. Les Etats-Unis ont voté pour cette résolution. Encore plus intéressante, particulièrement au vu de la critique des Américains de la menace brandie par la France d'utiliser son droit de veto pour faire échouer une nouvelle résolution de l'ONU qui autoriserait le recours à  la force contre l'Irak, est la liste des utilisations du droit de veto américain pour faire échouer les résolutions du Conseil de Sécurité qui demandent à  Israël de se soumettre à  ses obligations et responsabilités en regard du droit international.

Depuis 1949, les Etats-Unis ont utilisé leur droit de veto plus de 50 fois pour bloquer les résolutions du Conseil de Sécurité concernant :

  • la protection des civils palestiniens dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
  • la poursuite par Israël de la colonisation des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
  • la poursuite par Israël de la confiscation des terres dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
  • la mise en place d'équipes d'enquêteurs et de contrôleurs du Conseil de Sécurité qui examineraient les actions menées par Israël dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
  • le déplacement de civils palestiniens par Israël des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
  • la violation par Israël des droits de l'homme de la population civile des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
  • les mesures israéliennes tendant à  changer le statut de Jérusalem, entre autres choses.
La stabilité, la sécurité et une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient continueront à  être illusoires tant que des acteurs-clés de la scène internationale continueront à  appliquer des critères " deux poids- deux mesures " au rôle du droit international et aux résolutions du Conseil de Sécurité. Le cas d'Israël qui est autorisé à  mener sa politique étrangère en bafouant la Charte des Nations-Unies et les principes de base du droit international qui gouvernent les relations entre états, et le cas de la présente guerre menée par les Américains en Irak offrent l'exemple le plus récent de ce " deux poids- deux mesures ".


Par la diffusion de cette information, l'Association France Palestine Solidarité de Nantes entend rappeler l'injustice faite au Peuple Palestinien. Elle rappelle l'inaction de la communauté internationale son silence, et le manque d'information, face aux conséquences de la politique coloniale conduite par l'Etat d'Israël. Elle rappelle ainsi les violations brutales et quotidiennes de la IVe Convention de Genève (protection des populations civiles) et l'inapplication des Résolutions 194 (11/12/1947 par l'AG), 242 (22/11/1967) et 338 (22/10/1973) du Conseil de Sécurité de l'O.N.U. Pour vous abonner ou vous désabonner de sa liste de diffusion, adressez un mail à  T. Boureau: afpsnantes@wanadoo.fr

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