Réunis en assemblée générale inter-catégorielle ce mardi 18 Mars 2003 à Nantes, à l’appel de l’intersyndicale 44 :
FSU / FERC-CGT / FNECFP-FO / SUD-EDUCATION / SGEN-CFDT, / FAEN / AG des MISE/AE
les personnels enseignants (écoles, collèges, lycées, lycées professionnels), les personnels ATOSS, ceux de Santé Scolaire, d’ Accompagnement Social, ceux d’Information et d’Orientation Scolaire et Universitaire, ainsi que les MISE-Emploi-Jeunes de Loire Atlantique (250 à 300 présent(e)s) ;
- constatant que le démantellement programmé du Service Public d’Education atteint aujourd’hui une dimension sans précédent :
- suppression nationale de 5600 postes de Surveillants d’Internat et d’Externat et de 21 000 postes d’Aide-Educateurs (examen définitif au parlement le 25 Mars 2003) ;
- déterritorialisation de 110 000 postes d’ATOSS, de santé scolaire, d’accompagnement social, d’information et d’orientation, qui à la rentrée 2003-2004 "deviendraient des fonctionnaires territoriaux" ( cache-sexe d’une privatisation massive de toutes ces missions de service public) ;
- déterritorialisation annoncée de l’ensemble des professeurs de lycées professionnels, au nom des nouvelles compétences de la région en terme de "bassin d’emploi" ;
- précarisation accrue de l’ensemble des personnels non-statutaires (les futurs assistants d’Education, les remplaçants de liste complémentaire non formés,etc.) ;
- gel du budget du ministère de l’Education Nationale en terme de créations de postes, budget qui pour la première fois depuis près de 23 ans n’est plus la priorité de l’Etat ;
- constatant par ailleurs que les attaques frontales dont ils sont l’objet sont aussi celles que subissent au quotidien les personnels (toutes catégories confondues) des Transports Publics, de la Santé, et de la Culture (des représentants des personnels SNCF , des Hopitaux Publics, et du Mouvement des Intermittents du Spectacle 44, tous en lutte dans leur secteur, ont ce jour témoigné de leur solidarité et de leur volonté d’une réelle convergence)
- remise en cause généralisée des services de mission publique avec démantellement de corps entiers de personnels statutaires ;
- déterritorialisation de ces mêmes missions au nom de la décentralisation adoptée constitutionnellement par le Congrès (Parlement et sénat) dans les premières semaines de Mars 2003 ;
- privatisation de secteurs entiers de ces missions au nom des mesures de restrictions budgétaires nécessaires au niveau européen ;
- atteinte programmée du régime des retraites de la fonction publique avec allongement (et alignement sur le privé) des 37,5 annuités de cotisation ;
appellent sur la base de la plate-forme intersyndicale du 18 Mars :
- à la grève reconductible
dans tous les établissements
à compter du Lundi 24 Mars 2003 :
(145 voix pour, 53 dès le 19 Mars, 85 dès le 24 Mars, , 35 à partir du 27, 12 à partir du 3 avril)
- à la tenue d’assemblées générales de secteurs et/ou d’établissements entre le 19 et le 24 Mars pour que tous ensemble nous construisions un vaste mouvement d’opposition à la casse de l’Ecole Publique et que nous travaillions à la CONVERGENCE DES LUTTES dans l’ensemble des Services Publics ;
- à une nouvelle Assemblée Générale
inter-catégorielle Education Nationale
Lundi 24 Mars 2003 à 14 h,
IUFM Recteur Schmidt à Nantes
au cours de laquelle la plateforme intersyndicale pourrait "être élargie" (propositions de FO dans ce domaine au problème des retraites).
Ce texte constitue le préalable d’une nouvelle plateforme de revendications à construire dans l’unité intersyndicale la plus large et pour défendre par l’action - ce jusqu’à obtention des revendications - l’ensemble du Service Public d’Education.