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10 000 emplois supprimés chez PSA et ses sous-traitants ? Capital.fr.









Capital, 20 avril 2007.


Christian Streiff, le nouveau PDG de PSA, met la dernière main à un plan de restructuration conduisant à la suppression en France et en Europe de 10.000 emplois dans le groupe et parmi ses sous-traitants. Il aurait souhaité le mettre en oeuvre "avant la campagne présidentielle" car, dit-il en privé, "il en va de la survie de PSA", mais sous la pression de certains de ses administrateurs et de Matignon, il s’est résolu à attendre le lendemain de cette élection. La détermination du patron de PSA Peugeot-Citroën est d’autant plus crédible, selon certains de ses proches collaborateurs, qu’à peine nommé, à l’été 2006, à son précédent poste de président d’Airbus, il avait déjà voulu tailler dans les effectifs du groupe aéronautique. Mais le conseil d’administration d’EADS lui ayant alors refusé, il avait démissionné, trois mois après, en octobre.

Aujourd’hui, chez PSA, le scénario est quasiment le même : à peine arrivé, début février, à la tête de PSA, Christian Streiff a lancé un audit du constructeur automobile. Tout en demandant, dans le même temps, au gouvernement "un geste" pour aider les sous-traitants qui risquaient de se retrouver rapidement "sur le carreau". Ce qui fut fait : avec l’aval de Dominique de Villepin, Gérard Larcher, le ministre délégué à l’Emploi et au Travail, déposa très vite un dossier auprès de la Commission européenne pour que les sous-traitants de PSA puissent bénéficier des aides européennes pour "les victimes de la mondialisation", Jacques Chirac ayant eu jadis l’idée d’un fonds dans ce sens qui n’a encore quasiment jamais servi. En contrepartie de "son geste", Streiff s’engagea auprès de Larcher à ne pas "annoncer ces charrettes en pleine période de campagne présidentielle", ces suppressions de postes étant "d’autant plus sensibles électoralement" qu’elles risquaient de toucher en France les sites d’Aulnay ou de Rennes. Voire les deux.

Le hic, c’est que si le PDG de PSA a jusqu’ici tenu parole, il affirme aujourd’hui en privé que "la mise en oeuvre de son plan ne peut plus attendre l’été". Et sans doute même pas le deuxième tour des législatives fixé au dimanche 17 juin. Ajoutant : "l’idéal serait d’’annoncer ces suppressions d’emplois après le deuxième tour de la présidentielle". C’est-à -dire après le 6 mai. Quel que soit le prochain président de la République.

 Source : Capital www.capital.fr




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