Un an après le début de la longue grève qui n’a hélas pas permis d’empêcher la fermeture de PSA Aulnay, nous avons rencontré d’anciens grévistes qui nous avaient invité pour partager avec eux le repas organisé à l’UL CGT pour célébrer l’anniversaire du début la grande grève de l’an passé. Ça a été l’occasion de constater, à nouveau, que PSA ne tient aucun de ses engagements mais également, et c’est une bonne nouvelle, que la volonté de se battre, chez les anciens d’Aulnay, est toujours chevillée au corps. C’est notamment ce que nous dit N., dans cet entretien.
Silien Larios vient de publier aux Éditions Libertaires « L’Usine des cadavres ». L’action du roman se passe à Bagnole-Les-Rancy et raconte, comme le précise le sous-titre, « la fin d’une usine automobile du Nord de Paris ». Comprendra qui veut, car l’auteur prévient : « tout ce qui est raconté dans le roman est absolument fictif. Ce n’est que l’autre côté du miroir ». On est en effet, d’entrée de jeu, à rebours de la chaîne de montage, à l’envers de la crise, en pleine lutte des classes. Et comme dans tout combat, ce n’est qu’un début, car le roman s’arrête aux premiers moments de la grande lutte contre la fermeture. Raison de plus pour revenir, en compagnie de l’auteur, sur ces pages d’une grande intensité.
Ce mardi 5 février, des centaines de personnes se sont rassemblées devant l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (93), bien surveillée par un gros cordon de vigiles et de « cadres », pour manifester leur soutien aux grévistes en lutte depuis plus de trois semaines, mais aussi pour dénoncer les attaques de la direction de cette multinationale contre des syndicalistes très impliqués dans la grève.
les licenciements de masse continuent, les riches s’enrichissent encore plus alors que les pauvres s’appauvrissent... la crise n’existe pas.
LGS a reçu de nombreuses fois ce texte. Nous avons hésité à le publier car il circule pas mal déjà sur la Toile. Et puis, l’été venu, shorts et tongs, nous avons eu un scrupule : et si certains de nos lecteurs bronzaient sans l’avoir lu ?
LGS
C’est vraiment avec le plus grand étonnement que j’ai découvert, ce jeudi 12 juillet 2012, que le groupe PSA fabriquait des automobiles.
PSA venait d’annoncer pour 2014 l’arrêt de la production dans son usine d’Aulnay-sous-Bois (93) et la suppression de 8.000 emplois en France.
Là j’avoue que je suis tombé des nues. Ils fabriquaient visiblement des véhicules, et personne ne m’avait rien dit.
« Des menteurs ! ». « Des salauds ! ». Le mot était sur toutes les bouches jeudi matin, sur le parking, devant les tourniquets de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. En plus des 3000 postes directs en production que représenterait la fermeture du site à l’horizon 2014, ce sont 1.500 postes qui sont menacés sur le site de Rennes-La Janais et 3.500 autres hors production, à savoir parmi les personnels administratifs, techniciens, ingénieurs et cadres. Personne ne sera épargné par PSA. L’ensemble des salariés le sentent depuis des mois maintenant.