Le jeudi 22 novembre 2012, a eu lieu le 95ème congrès des maires de France.
Ce congrès a été investie par une trentaine de salariés de l’usine psa Peugeot-Citroën d’Aulnay sous bois.
Ces salariés étaient intervenus dans ce congrès pour défendre les ouvriers de psa, menacés de licenciement.
Avec des slogans « non au licenciements », ces salariés se sont battus contre cette insupportable injustice.
Mr Mercier, délégué syndical de psa Aulnay sous bois, a déclaré « on demande un rendez-vous express avec le gouvernement, pour se mettre autour de la table et garantir l’emploi et les salaires des salariés de Peugeot ».
Après quelques temps d’une lutte acharnée, ces salariés décrocheront un rendez-vous au ministère du travail.
rappel historique.
C’est en 1965 que sera crée le groupe Peugeot.
En 1976 Peugeot va fusionner avec Citroën, le groupe devient psa Peugeot-Citroën.
La marque Chrysler fera son entrée dans le capital de psa, en 1978.
En 2012, le groupe général Motors, à son tour, fera l’entrée dans le capital de psa Peugeot-Citroën à hauteur de 7%.
une annonce choc !
Il y a quelques mois, la direction de psa Peugeot-Citroën, annonçait un plan de licenciement de masse.
D’ici 2014, 8000 emploies seraient supprimés à travers la France, dont 3000 sur le site d’Aulnay sous bois.
D’après la direction de psa, 1500 ouvriers seront reclassés en interne, c’est-à -dire à l’intérieur du groupe psa Peugeot-Citroën, et 1500 en externe.
Suite au luttes engagées par les salariés de psa Aulnay, le gouvernement et surtout son ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, s’était saisi du dossier.
Des promesses concernant la sauvegarde des emploies des salariés de l’usine, seront même présentées.
Évidement, ces promesses du gouvernement vont très vite « prendre bouillon ».
Effectivement, le rapport de l’expert mandaté par le gouvernement « confirme la grande fragilité du groupe ».
Fragile ! Le groupe Peugeot-Citroën a pour l’année 2011, un chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros.
Entre 1999 et 2011, le groupe a distribué près de 3 milliards d’euros à ses différents actionnaires.
Psa Peugeot-Citroën possède plusieurs filiales :
- « faurecia » avec un chiffre d’affaire de 16,2 milliards d’euros.
- « gefco » avec un chiffre d’affaire de 3,8 milliards d’euros.
- la banque psa finance, dont l’état apporte sa garantie, notamment pour financer les crédits accordés aux acheteurs de voitures.
Sans oublier son dirigeant, Philippe Varin, qui perçoit un salaire de 1.300.000 euros/ an.
les conséquences.
Apparemment cette fragilité se ressent surtout chez les ouvriers du groupe, moins dans la direction et chez les actionnaires.
pendant le congrès des maires, les salariés de l’usine d’Aulnay sous bois crient pour slogan « salariés licenciés, communes asphyxiées ».
Bien sur, puisque ces restructurations auront un impact sur les sous-traitants industriels de psa.
Beaucoup de ces industriels sont situés à Montreuil, Stains ou st Ouen, des villes se situant dans le département de la seine st Denis (93).
Ceci, en plus des licenciement de psa Aulnay, vont s’ajouter à des conditions économiques et sociales très difficiles dans ce département.
Précarité, injustice, discrimination, chômage déjà très élevé, tout ceci va attiser les tensions urbaines.
Car ce département est constitué le plus souvent par des quartiers populaires, qui s’étaient embrasés pendant les émeutes de 2005.
jimmy dalleedoo