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Automobile, PSA, acquis sociaux : guerre de classes*, guerre idéologique !

Leur objectif : en finir avec la production automobile en France à l’horizon 2020/2025 dans le cadre de la division capitaliste internationale du travail, dans le saint respect de la libre concurrence non faussée, dans leur libre marché (le marché unique européen) !

En invoquant la compétitivité et le "coût du travail " qui serait excessif et rendrait la production sur le territoire national impossible.

Les difficultés de PSA résulteraient au final de ce qu’ils auraient été trop "national"en gardant plus de 40% de la production en France et que face aux difficultés du marché, voire à de mauvais choix de gammes le moment serait venu d’un véritable choc et d’une réduction massive des capacités de production, donc de fermetures de sites et de délocalisations !

En particulier, face à la concurrence des pays à bas coût de main d’oeuvre, la production en France des véhicules d’entrée de gamme serait devenue totalement non-rentable et devrait donc être purement et simplement abandonnée !

Un véritable matraquage est organisé pour imposer dans l’opinion publique l’idée que ce choix est incontournable et qu’il n’y en a donc pas d’autres !

Contre-exemples : Yaris et Smart !

Comment expliquer alors les choix et le succès de Toyota à Valenciennes ?

En 2000, l’entreprise japonaise, à partir des critères de rentabilité capitaliste, (niveau de productivité par travailleur, niveau de coût du travail) fait le choix de la France afin de pénétrer le marché européen et celui des USA.

Dès 2006, l’entrée de gamme qu’est la Yaris, type de véhicules qui selon "l’expert" Elie Cohen n’est pas rentable sur le marché national, aura été produite à un million d’exemplaire et aura détrôné General Motors de sa position dominante à l’échelle mondiale.

De surcroît, à Valenciennes, la capacité de production vient d’être augmentée afin de produire la Yaris hybride pour être commercialisée aux Etats-Unis !
Le cas de la Smart est similaire : petit modèle par excellence la filiale allemande qui en est à l’ origine en 1994 cherche alors un site pour produire et c’est la Lorraine qui sera retenue en parallèle avec l’Allemagne.
La productivité et le coût du travail des salariés de France ne sont donc pas un obstacle à l’implantation et à la réussite éclatante d’unités de production de petits modèles en France !

Et si l’on nous bassine avec le coût du travail comment se fait-il que nos grands experts et la grande presse ne disent mot du coût du capital et du coût des actionnaires lorsqu’on sait par exemple que chez Renault avec seulement 20% de production sur le territoire national, la masse des salaires est descendue à 14% du chiffre d’affaire. A l’inverse la masse des dividendes versés aux actionnaires a grimpé de 12% !!!

Une décision politique !

En vérité plus qu’à une décision purement économique c’est à une décision politique à laquelle nous sommes confrontés !

Autrement comment expliquer que l’annonce de la fermeture d’Aulnay décidée il y a plus d’un an comme l’avait révélé le syndicat CGT ait été retardée en raison de la campagne des présidentielles ?

Et lorsqu’on prétend qu’en raison du caractère privé de l’entreprise, l’état ne peut pas intervenir comment expliquer la soumission de la direction de PSA à l’injonction de ne pas fournir à l’Iran, second marché à l’exportation de Peugeot, les 200.000 véhicules pourtant dument commandés ?
Aggravant notablement, de ce fait, les difficultés de l’entreprise !

Stratégie du choc et offensive globale !

En réalité, c’est une véritable offensive contre le monde du travail dans son ensemble qui a été lancé par la classe dominante et par le MEDEF.

C’est Laurence Parisot qui dans son interview aux « Echos » le 18 juillet dernier rappelle ses exigences et profère ses menaces en vue de la « grande conférence sociale » de septembre : Compétitivité, flexibilité du marché du travail, coût du travail, baisse des cotisations sociales et leur remplacement par une hausse de la TVA et de la CSG, accords au niveau des entreprises pour la fixation de la durée du travail, des salaires et des heures supplémentaires…

Quant au fond, PSA a été choisi comme "laboratoire" d’application d’une véritable stratégie du choc !

Et ce n’est pas un hasard non plus si PSA à Sevelnord se livre à un véritable chantage à l’emploi en tentant d’imposer aux salariés du site le carcan d’un accord "compétitivité-emploi" les dirigeants exigeant que les salariés acceptent une flexibilité à outrance de leurs horaires et une détérioration de leurs conditions de travail, en plus du gel salarial pendant au moins deux ans.

Pour l’instant, ce qui ne peut s’imposer par en haut, ils tentent de l’imposer sur le terrain.
En cela les dirigeants de PSA, sont dans la continuité des traditions anti syndicales et répressives de feu la CSL (syndicat fasciste) et des "truands du patronat" des années 60 !

Le "coût du travail" au centre de l’offensive !

Au-delà de la situation des travailleurs de PSA c’est d’une nouvelle tentative de casse de l’emploi ET des acquis sociaux dont il s’agit !

Et ce n’est pas un hasard si le "coût du travail " est au centre des campagnes actuelles concernant l’automobile, les politiques industrielles ET le financement de la protection sociale.
La TVA « sociale » et l’augmentation de la CSG étant mises en avant comme moyen de diminuer les "charges" patronales Et pour les salaires ET pour le financement de la protection sociale.

Le nouveau pouvoir socialiste est complice de cette entreprise
en menant campagne sur ce thème et en envisageant un déplacement des contributions patronales aux cotisations sociales vers une augmentation de la CSG, s’en prenant par là aux institutions sociales mises en place à la Libération dans la foulée du programme du Conseil National de la Résistance (CNR).

Pour le FSC, la conférence sociale de septembre doit être mise sous contrôle des travailleurs en conscience de la complicité des dirigeants de la CFDT et de l’ambiguïté du positionnement des autres confédérations, y compris de la direction confédérale de la CGT !


Maintenant des actes !

Dans l’immédiat si le plan gouvernemental se confirme (mesures structurelles pour garantir la pérennité de la filière » et ainsi soutenir la sous-traitance, bonus-malus écologique, efforts pour la recherche et l’innovation, incitation à acheter des véhicules produits en France) la question centrale demeure :

PSA Aulnay ne doit pas fermer et sa production doit être maintenue !

Et l’état a les moyens d’imposer aux dirigeants de PSA une autre stratégie que celle qu’ils ont choisi en faisant par exemple voter à l’assemblée nationale la loi contre les licenciements boursiers qui a été à nouveau déposée le 18 juillet dernier par les députés communistes.

L’attitude du gouvernement à cet égard sera révélatrice de ses véritables intentions au-delà des phrases de compassion qui ne coûtent et n’engagent à rien !

Plus que jamais, face à cette offensive contre les travailleurs de PSA, de l’automobile, contre la classe ouvrière, mais aussi contre le monde du travail plus généralement, le « TOUS ENSEMBLE en même temps est nécessaire » !

Plus que jamais l’heure est à l’unité, la vraie, celle qui soude les travailleurs en bas contre les manoeuvres de division et contre la tentative du patronat et des classes dirigeantes de nous faire payer leur crise !

Le Front Syndical de Classe
23 juillet 2912

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Warren Buffet, richissime financier états-unien, seconde fortune mondiale :
"Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner" 25 mai 2005

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