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Gérard Filoche interrogé pendant cinq heures à Paris par le juge Yves Madre.








Pendant le procès du meurtrier de deux inspecteurs du travail, Gérard Filoche, Inspecteur du Travail, a été interrogé pendant cinq heures à Paris par le juge Yves Madre.


10 mars 2007.


Gérard Filoche menacé d’être mis en examen par le juge Yves Madre pour avoir menacé dans son activité professionnelle régulière un employeur de lui dresser un procès-verbal : la patron a porté plainte pour "chantage".

Le juge a interrogé Gérard Filoche (en présence de son avocat Dominique Tricaud) pendant cinq heures d’affilée au Palais de justice de Paris, de 14 h 15 à 19 h 15 le vendredi 9 mars et a finalement, in extrémis, renoncé à sa menace (pourtant contenue dans sa lettre de convocation initiale) de le placer en examen

La nouvelle tactique des patrons de combat : faire contre feu judiciaire de tout bois, porter plainte systématiquement contre ceux qui sont chargés de contrôler leurs turpitudes (inspection du travail) où y résistent (salariés, syndiqués). Pour imposer qu’il y ait suite à la plainte, ils se portent "partie civile" . Des heures et des heures sont ainsi perdues par ce réel abus du droit d’ester en justice. Cela aboutit si le processus se généralise (et il y a des signes indicateurs d’une tendance en ce sens) à paralyser l’action de l’inspection du travail qui défend l’état de droit dans les entreprises.

Le juge, dans l’après-midi même où était rendu le verdict de Périgueux, a cherché pendant cinq heures à savoir si Gérard Filoche avait été agressif" ; avait élevé la voix, avait "fait pression" , de façon inquisitoriale dans son contrôle où avait exercé un "chantage" contre l’employeur en le menaçant de lui dresser procès-verbal s’il continuait à faire entrave à l’action d’une représentante du personnel et à la menacer pour la troisième fois pour des raisons différentes et de plus en plus fallacieuses, en quelques mois, de la licencier en la persécutant car elle était femme et de retour de congé maternité, et qu’il ne voulait pas lui redonner son poste antérieur. Si la menace de dresser proces verbal est un "chantage" alors l’action de l’inspection est asphyxiée !

Ce fut, tout au long de l’interrogatoire persistant et peu courtois du juge, le même genre d’accusation : "contre les contrôles inquisitoriaux" que la "coordination rurale" formulait et qui a essayé de servir de facto, mais heureusement en vain, à porter circonstances atténuantes à Claude Duviau. Au lieu d’appuyer ceux qui ont, dans notre République et par convention de l’OIT (n°81) la responsabilité de faire respecter les lois du travail, "l’air du temps" est ainsi orienté vers la destruction du code du travail et de sa mise en oeuvre.

D&S


Procès du meurtre des inspecteurs du travail.

Gilles Trémouille avait ému la cour d’assises par son incroyable dignité.
« Aujourd’hui, la décision des jurés a montré une chose, c’est que ce n’était pas un fait divers, dit-il. La mort de Sylvie et Daniel était bien un fait de société. »
Les excuses de Claude Duviau balayées, Muriel Gremillet.http://www.liberation.fr









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