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Immobilier : Les îlots de "cabanes" se multiplient dans l’Hérault au grand dam des autorités, Annick Koscielniak.








LE MONDE, 1er février 2007.


BÉZIERS (Hérault) ENVOYÉE SPÉCIALE


Ils se sont installés, en septembre 2006, dans un vieux mobile home posé sur un bout de terrain agricole, à la sortie de Béziers. Valérie Khelfa, son mari et leurs cinq enfants ne parvenaient pas à trouver un bailleur qui accepte de les loger, car leurs ressources étaient jugées trop faibles. Elle occupe un emploi d’aide-ménagère à mi-temps et lui est en invalidité. Aujourd’hui, cette famille ne sait pas comment sortir de cette forme de "non-logement" dénoncée par la Fondation Abbé-Pierre dans son rapport annuel rendu public, jeudi 1er février.

"On avait les pieds dans la boue au moment de notre arrivée, raconte Valérie Khelfa. Le propriétaire du terrain a eu pitié de nous mais il savait qu’il aurait des ennuis." Le jour de Noël, la municipalité les a sommés de retirer leur roulotte et a ordonné au propriétaire de fermer ce camping sauvage sur une zone inconstructible, sous peine de poursuites judiciaires.


"ON NE CHOISIT PAS DE VIVRE ICI"

A l’autre bout de Béziers, au pied de la cathédrale Saint-Nazaire, les habitants des "Jardins du Lirou", qui s’étendent sur les rives de l’Orb, ont reçu le même ultimatum. De la minuscule cabane à la villa cinq pièces édifiée sans permis de construire, tout doit disparaître. Ces occupants sans droit ni titre ne sont pas tous traités de la même façon. "Ricou", 76 ans, est un retraité qui gagne correctement sa vie. La décision de la commune va "seulement" le priver de sa remise à outils, où il avait l’habitude de piquer un roupillon. Mais, pour d’autres, les lendemains s’annoncent plus sombres. Margaret Nardonne, 49 ans, et son fils de 16 ans ont trouvé refuge ici, dans une caravane qui constitue le dernier rempart avant la rue. "J’ai acheté ce jardin pour m’établir maraîchère, explique-t-elle. Ca n’a pas marché. J’ai dû quitter ma maison à Maureilhan, je ne pouvais plus payer le loyer. On ne choisit pas de vivre ici !"

Depuis quatre ans, ces installations de fortune se sont multipliées dans l’Hérault. La municipalité de Béziers a décidé de mettre un frein à ce phénomène de "cabanisation". Au départ, il touchait surtout le front de mer. Ces abris étaient essentiellement utilisés l’été, par des amateurs de chasse ou de pêche. Aujourd’hui, une partie de ces habitations précaires sont occupées tout au long de l’année par des personnes en situation de précarité. En février 2005, deux retraités ont été retrouvés morts dans leur mobil-home, asphyxiés par un chauffage défectueux.

Depuis deux ans, le préfet honoraire, Bernard Pomel, et la "mission littoral" traquent ces constructions anarchiques. Du coup, la cabanisation se déplace à l’intérieur des terres. La crise du logement et la hausse du foncier n’ont fait qu’aggraver le phénomène. Béziers compte cinq îlots à sa périphérie. "On a des niveaux d’infractions inimaginables, témoigne l’adjointe au maire chargée de l’urbanisme, Florence Crouzet. Même des villas érigées il y a trente ans sans permis de construire, à une époque où il n’y avait pas de plan d’occupation des sols". Lorsque les contrevenants invoquent le droit au logement, Mme Crouzet, elle, se prévaut de la politique municipale en matière d’habitat : "Un quart des logements réhabilités en centre-ville sont soumis à des loyers conventionnés", affirme-t-elle, tout en reconnaissant que la demande est largement supérieure à l’offre.

Même si elles se savent hors la loi, Valérie Khelfa et Margaret Nardonne refusent d’être laissées sans solution : "Nous aussi avons un droit, celui de ne pas laisser nos enfants à la rue."

Annick Koscielniak ("Midi libre" pour "Le Monde")


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