RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Fred, prof en Grande-Bretagne témoigne de sa situation.

Le capitalisme anglais est une mécanique parfaitement conçue. Une limite officielle sur le temps de travail qui laisse et qui accepte les heures officieuses.

Pour les profs, le temps maximum d’enseignement par semaine est de 21 heures par semaine selon l’Etat (c’est comme pour les manifs, il faut considérer davantage), ainsi les profs travaillent 52 heures par semaine. Cette disparité est légale puisque la contrainte est uniquement sur le temps d’enseignement. L’emploi du prof n’est protégé que s’il remplit ses obligations professionnelles, sinon il peut être renvoyé. (une autre cause de licenciement est l’incapacité a fonctionner avec l’équipe manageriale ; (pratique comme cause !) Ceci laisse beaucoup de marge de manoeuvre.

Les syndicats qui ressemblent davantage à des sociétés d’assurance acceptent cette situation.

Une a deux fois par an, ils proposent une grève pour améliorer les conditions de travail, mais ces grèves ne font qu’indiquer un mécontentement, elles ne luttent pas car quelque soit la décision du gouvernement, le travail reprendra le lendemain.

Les profs travaillent tant qu’ils sont trop fatigués pour avoir la moindre vie extra-scolaire, encore moins pour s’impliquer dans un travail associatif. (Ce qui est similairement vrai pour les autres catégories socioprofessionnelles).
La retraite est basée sur le meilleur salaire dans les trois dernières années du prof, l’obligeant ainsi a chercher à travailler toujours plus pour obtenir des primes de management ; l’alternative étant une retraite précaire.
C’est simple comme formule, et efficace : on supprime le répit, on place de l’insécurité et on supprime la volonté d’agir.

J’ai entendu parler d’une école, mais bien sur je ne sais pas ou elle est, a l’avant veille d’une journée de grève nationale, la directrice a dénoncé la grève comme un acte criminel comparable a un acte de pédophilie. Et si quiconque voulait faire grève, il fallait qu’il se tienne un vote dont elle pourrait connaître le résultat (et qui aurait voté quoi). Les syndicats ont fait savoir que peut-être la comparaison était maladroite, mais que cependant ils avaient voté contre. L’intimidation a si bien fonctionné, que personne n’a évoqué la possibilité de faire grève cette année. (D’après ce qu’on m’en a rapporté, puisque cela se passe dans une école que je ne connais pas).

Dans ce type d’établissement, faire grève seul serait ni plus ni moins risquer son emploi.
La mécanique c... anglaise est parfaite, puisque pour obtenir un emploi, il faut une recommandation de la part de l’employeur précédent. Ceci permet bien des intimidations ; il reste peu de choix au salarié.

URL de cet article 451
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Auteur
Un nouvel art de militer
DIVERS
Ils sont le visage de la contestation des années 2000. Jeudi Noir, Déboulonneurs, Brigade activiste des clowns, Désobéissants, Anonymous... au-delà des formes traditionnelles que sont la grève ou la manifestation, une nouvelle génération de militants est apparue dans l’espace médiatique et agite régulièrement le cours de l’actualité. Chez eux, pas de chef, pas de violence, pas de longs discours théoriques, mais un goût prononcé pour l’humour et les mises en scènes spectaculaires, et un sens manifeste de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.