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Perles pêchées dans la presse de novembre 2006.






Rebelión, 12 décembre 2006.


International


Cuba et la censure sur internet.

Dans le gratuit madrilène 20 minutes du 2 novembre, je lis un article sur la censure sur Internet dans les différents pays. L’article s’appuie sur un rapport publié par la « Fondation OpenNet Initiative, dont les marraines sont les universités de Harvard, Oxford et Toronto, nullement suspectes de radicalisme » et cette Fondation « fonctionne comme un observatoire des baillons imposés aux internautes ». L’information comprend un ranking des pays qui censurent le plus le Net. Bien que nous soyons habitués à voir Cuba constamment accusée de brimer la liberté sur Internet, Cuba apparaît au 20º rang, derrière des pays comme le Royaume Uni, la France, les Etats-Unis ou le Canada, lesquels pays, selon ce rapport, contrôlent davantage le Net que Cuba. Mais, en plus, la raison pour laquelle Cuba figure sur cette liste, d’après le document en question, c’est que, à Cuba, « le coût de l’accès à Internet pour les particuliers est prohibitif » Donc, si nous comprenons bien, c’est à cause du marché.www.20minutos.es


Holocauste et liberté d’expression.

Selon se que rapporte El Paà­s (principal quotidien espagnol) du 2 novembre, trois des gagnants du concours de caricatures sur l’holocauste « n’ont pas pu se rendre en Iran pour recevoir leur prix en raison de pressions politiques ». A ce qu’il semble donc, ce ne sont pas seulement les caricatures de Mahomet qui créent des problèmes avec la liberté d’expression.


Jeux vidéo et publicité.

Un grand reportage du 3 novembre dans El Paà­s sur l’industrie des jeux vidéo contient un commentaire sur le fonctionnement de la publicité et le marketing dans ce secteur d’activité. On y rapporte les propos tenus par Adam Roberts, vice-président de Vivendi Universal pour l’Europe, qui détaille les fêtes et les soirées organisées avec beaucoup de filles en bikini pour présenter aux journalistes un nouveau jeu vidéo : « Ce que cela nous coûte pour les inviter, divisé par le nombre de territoires où nous obtiendrons ensuite une couverture médiatique, revient moins cher que d’acheter des pages de publicité ». Nous pouvons donc nous faire une idée de la qualité des informations que nous recevons et des critères selon lesquels celles-ci sont argumentées.


Grand frère.

Le Grand Frère est déjà là , mais il n’est pas la créature d’un gouvernement communiste contrairement à ce qu’avait imaginé Orwell. Il se trouve au Royaume Uni avec ses 4,2 millions de caméras de télévision en circuit fermé, une caméra pour 14 citoyens, installées dans les locaux, le métro, les autobus. Une banque de données stocke l’information sur 3,6 millions de citoyens et la moitié des britanniques « possèdent une carte à puce de fidélité grâce à laquelle l’entreprise peut analyser leurs habitudes de consommateurs et même dessiner leur profil selon le code postal de leur lieu de résidence ». Information publiée dans le gratuit Metro du 3 novembre.


Nouvelle Direction en Irak

Le 8 novembre, après le résultat des élections législatives aux Etats-Unis, sur la chaîne internationale TeleSur, j’entends la leader démocrate Nancy Pelosi dire, dans sa conférence de presse : « Nous avons besoin d’une nouvelle Direction en Iraq ». Mais l’Iraq, ceux qui doivent le diriger, ce sont les Iraquiens et non les Etats-Unis.


Le Vatican fait pression sur Israël.

Le 9 novembre, le lendemain du jour où Israël a assassiné 18 civils, en majorité des femmes et des enfants, suite à son attaque sur la ville palestinienne de Beit Hanun et alors que le Conseil de Sécurité débat de possibles sanctions envers Israël, le journal El Mundo (Espagne) rapporte, d’après une dépêche Reuters, que le Vatican faisait pression sur le Ministres des Affaires Etrangères d’Israël. Mais le motif pour lequel le Vatican adressait avec aigreur des reproches à la nation juive c’était le défilé de la Gay pride qui devait avoir lieu le lendemain à Jérusalem. Sur le massacre de Beit Hanun, pas un mot. www.elmundo.es


Succès de l’Amérique Latine.

Un reportage dans le supplément économique d’El Paà­s du 12 novembre a pour titre : « L’Amérique Latine commence à briller par ses résultats ». Le texte commence ainsi : « Amérique Latine vit un moment plein de promesses dans le domaine macroéconomique ». Si nous lisons jusqu’au bout cette information, nous observons qu’elle parle des magnifiques bénéfices qu’ont obtenu les entreprises espagnoles présentes en Amérique Latine. Donc, en résumé, ceux qui ont « brillé » et ceux qui vivent « un moment plein de promesses » ce ne sont pas les latino-américains, mais bien les actionnaires des multinationales BBVA, Repsol, Telefónica, Endesa et Banco de Santander. www.elpais.es


Lugubre Che.

Le numéro de novembre de la revue Muy Interesante (Très intéressant) est consacré aux « méchants de l’Histoire ». Après avoir enquêté auprès de neuf « experts », on vous classe les plus méchants de l’histoire de l’Espagne. Idem au niveau international où on vous présente 20 personnages historiques sans la moindre explication sur les critères retenus pour ce choix. Mais ce qui est remarquable c’est qu’une des interviews faites à un professeur d’histoire est illustrée par une série de photos et une de ces photos a pour légende : « Certains « méchants » de l’histoire contemporaine sont entrés dans la catégorie ambivalente d’icônes. Sur cette place de marché, au Pérou, les tee-shirts avec le lugubre visage de Ben Laden et du Che (sic) rivalisent avec ceux qui affichent Jim Morrison, Mafalda ou Le Petit Prince ». Eh bien, ce sont certains petits princes (et pas précisément celui de Saint Exupéry) qui me semblent, à moi, les plus lugubres et pas du tout le Che.


Les Etats-Unis et les soldats latino-américains.

10 novembre. Je lis dans le journal colombien - non espagnol - El Paà­s une dépêche de Efe qui cite le journal USA Today et qui explique que « Les Etats-Unis vont entraîner à nouveau des militaires mexicains, costaricains, équatoriens, brésiliens, péruviens, boliviens, paraguayens, uruguayens et d’autres pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, suite à leur inquiétude après les victoires électorales de la gauche dans la région ». On y signale également que, depuis 2002, ces entraînements étaient interdits. La vérité c’est que jamais les Etats-Unis n’ont cessé d’entraîner et de former des militaires de ces pays et la vérité c’est même que, dans la totalité de ces pays, ils ont maintenu des bases militaires sans interruption.


Modèles incapables.

Un reportage sur Cuba, dans El Pais du 12 novembre, a pour sujet ce modèle centraliste que connaît le pays et que l’article « dénonce parce qu’il est incapable de résoudre les besoins de consommation des 11,3 millions de Cubains et qu’il est la cause du mécontentement perçu par une partie de la population ». Supposons que ce soit la vérité, ce qui est étrange c’est que, quand on fait un reportage sur le Nicaragua, le Honduras, le Sénégal ou le Maroc, jamais on ne dise : « ce modèle capitaliste que connaît le pays et qui est incapable de résoudre les besoins de la population et qui est la cause du mécontentement perçu par une partie de la population ». Autrement dit : les problèmes de Cuba sont la conséquence du socialisme, mais les problèmes des pays capitalistes ne sont jamais la conséquence du capitalisme.


Terrorisme et entreprises.

Grâce au journal télévisé, en date du 14 novembre, de la chaîne de télévision alternative US Democracy Now, j’apprends l’adoption, dans ce pays, de la Loi sur le Terrorisme contre des Entreprises Animalières. Selon cette nouvelle législation, un manifestant qui manifesterait pacifiquement pour la défense des animaux pourrait être accusé de terrorisme si son action, un sit-in, par exemple, provoquait des pertes financières à une entreprise. Je comprends mieux la politique antiterroriste des Etats-Unis : elle consiste à combattre tous ceux qui pourraient faire perdre de l’argent à leurs entreprises.


Condamnés parce qu’ils ont publié la vérité.

Toujours sur Democracy Now, nous apprenons le même jour, 14 novembre, qu’au Danemark, deux journalistes ont été traînés devant un tribunal parce qu’ils avaient informé que l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massive. Apparemment, ils sont accusés d’avoir divulgué des secrets d’Etat parce qu’il s’agissait d’un rapport réservé au gouvernement danois. Pour finir, les seuls qui sont tenus de rendre des comptes à la justice à cause des armes de destruction massive en Irak ce sont ceux qui ont dit la vérité et aucun de ceux qui ont menti.


Leader guinéen, dictateur cubain.

Le 15 novembre, le journal El Paà­s commente la visite en Espagne du Président de la Guinée : Théodore Obiang et parle de lui en disant : « le leader guinéen ». Les termes les plus polémiques utilisés par le journaliste à son propos sont : « le polémique président guinéen ». Ca va servir de leçon à Fidel Castro et, enfin, il va apprendre quelle politique il doit appliquer pour qu’on arrête de le traiter de dictateur dans ce journal espagnol. www.elpais.es


Vous demander de payer parce que vous polluez ou bien vous faire payer moins pour ne pas polluer.

Le journal télévisé de TVE1 du 16 novembre présente comme une initiative écologique l’idée qui a été trouvée à Londres d’un nouvel impôt pour les véhicules qui rouleront en ville et cela pour faire baisser la pollution. Inversement, Samam Bakhtiari, expert supérieur adjoint du Bureau du Directeur au Département de Planification Corporative de la National Iranian Oil Company, dans une déclaration faite devant le Parlement australien, plaide pour l’adoption, le plus vite possible, de systèmes de transports en commun gratuits (cf. pdf. :www.crisisenergetica.org) également dans le but (entre autres) de réduire la pollution. Curieuse différence : certains vous font payer plus parce que vous polluez et d’autres vous font payer moins pour vous éviter de polluer. Précision : la seconde proposition vient des Iraniens et les medias n’en disent pas un mot.


Menaces contre Lula.

Observons ces quelques lignes extraites d’un article de Larry Rohter sur Lula et le Brésil, publiées par The New York Times et reproduites en espagnol dans l’édition de El Paà­s du 16 novembre : « Son Parti des Travailleurs se trouve affaibli par la corruption et Lula lui-même subit des pressions pour adopter une politique économique plus populiste. Cependant pour confirmer son programme économique, Lula court le risque d’être obligé d’en arriver à ces sortes d’accords à la morale douteuse qui, depuis le début, ont causé tant de problèmes à son gouvernement ». L’auteur considère donc très grave et très préoccupant que le président Lula applique la politique économique à laquelle il s’est engagé devant son peuple (« confirmer son programme politique ») et il associe cette application à la « corruption » et au « populisme » dans son acception négative. Mais, en outre, le texte constitue une menace en règle puisqu’il rappelle à Lula qu’appliquer ce programme peut lui causer « tant de problèmes » du même genre que ceux qui « ont causé tant de problèmes à son gouvernement ». Même Don Vito Corleone ne l’aurait pas écrit plus clairement.


Travaux forcés à perpétuité ou 90 années de prison.

Le journal de TVE1 du 16 novembre donne la nouvelle d’une condamnation aux travaux forcés à perpétuité prononcée aux Etats-Unis. La présentatrice explique que comme le condamné va collaborer avec la justice en témoignant contre ses complices, il ne fera pas plus de 90 années de prison. Moi j’ai l’impression que même s’il n’avait pas collaboré il n’aurait pas fait plus de 90 années de prison.


Le bourreau devient la victime.

Dans la rubrique Télévision de El Paà­s du 16 novembre, une information a pour titre « Canal + montre dans « Urgences à Bagdad  » les atrocités de la guerre en Irak ». Et puis, en lisant l’article, nous comprenons que le documentaire se rapporte à un hôpital de l’armée US où l’on décrit le drame des soldats blessés ou qui ont vu mourir leurs camarades. Le texte s’achève même sur cette déclaration des responsables du documentaire : «  Urgences à Bagdad  » est un hommage au sacrifice des soldats qui sont des patients et qui font partie du personnel de l’hôpital d’appui au combat ». Autrement dit, les héros célébrés et encensés ce sont les militaires qui ont envahi un pays, qui sont armés jusqu’aux dents et qui sont soignés dans des hôpitaux privilégiés pour qu’ils puissent à nouveau continuer à tuer. Pas un mot, pas une image pour les civils, les femmes ou les enfants qui meurent en Irak. Un documentaire qui fait du bourreau la victime.


Difficultés au Venezuela et à Cuba.

Le journal vénézuélien El Universal titre une information du 23 novembre « SIP dénonce des difficultés au Venezuela et à Cuba » en rapportant une déclaration des patrons de la Société Interaméricaine de Presse. Mais la photo qui illustre cette nouvelle représente des manifestants qui dénoncent l’arrestation de Fredy Muñoz en Colombie. Par conséquent, les difficultés ne se trouvent ni au Venezuela ni à Cuba, mais bien en Colombie pour les correspondants des medias créés par Cuba et par le Venezuela comme TeleSur. www.eluniversal.com


Images de la campagne électorale de Chávez.

Dimanche 25 novembre a lieu, à Caracas, le rassemblement qui doit clôturer la campagne électorale d’Hugo Chávez. A peine a-t-il commencé, je regarde cette même information sur la chaîne de télévision d’opposition : Globovisión. Ils diffusent des images où on voit très peu de sympathisants de Chávez et le commentateur explique que l’assistance est très peu importante. Mais les images sont filmées devant le Théâtre Teresa Carreño, un quartier qui se trouve, je l’ai vérifié và­a le satellite, à une distance de 1544 mètres, c’est-à -dire à plus d’un kilomètre et demi de l’Avenue Bolivar, lieu fixé pour le rassemblement. Ainsi donc, avec la même rigueur, ils auraient pu aller filmer leur séquence à Bogota et déclarer ensuite que personne ne s’était rendu sur les lieux du rassemblement.


La poupée Chávez.

Le journal El Mundo du 27 novembre, publie un reportage sur le succès extraordinaire remporté, au Venezuela, par la vente d’une poupée à l’effigie de Chávez , un « chavecito » (un bébé Chávez) « d’environ 60 centimètres tout à fait ressemblant au président et que l’on peut habiller de diverses façons et qui fait des discours ». Le poupon est vendu dans les manifestations pro-Chávez et dans tous les stands tenus par ses partisans. Cependant le reportage du journal espagnol s’achève avec la phrase suivante qui se veut pleine d’humour : « Il est possible que le poupon de Chávez fasse naître des rêves chez quelques enfants ou bien, ce qui plus probable, qu’il leur donne des cauchemars ». Il est évident que les poupons que les parents offrent à leurs enfants ne sont pas destinés à leur donner des cauchemars. Le journaliste confond les cauchemars que la victoire de Chávez provoque chez lui avec ceux des enfants. www.elmundo.es


Jeune démocratie.

Le 28 novembre, je lis sur le site de la chaine de télévision argentine « 26noticias » une déclaration de Bush sur l’Irak. Il déclare : « Les Iraniens et les Syriens doivent aider - et non déstabiliser - cette jeune démocratie ». Nous pouvons donc savoir désormais ce que le gouvernement des Etats-Unis entend par « jeune démocratie ». Quand nous les entendrons exprimer leur désir de convertir Cuba ou le Venezuela en une « jeune démocratie », nous pourrons en déduire qu’ils veulent convertir ces pays en quelque chose de semblable à ce qu’est l’Irak aujourd’hui. www.26noticias.com.ar



Espagne


Gouvernement passe-partout.

Il semble que les hommes politiques soient de plus en plus anodins et plats dans leurs déclarations. Dans le journal El Paà­s du 2 novembre, je lis la déclaration de Carod Rovira qui affirme qu’il parie sur « un Gouvernement rigoureux, stable, ferme et ambitieux ». Disons qu’une telle déclaration est valable pour n’importe quel parti, n’importe quelle idéologie, n’importe quel gouvernement et n’importe quel pays.


18 mois de prison.

Grâce à une information d’El Paà­s du 3 novembre, j’apprends qu’en Espagne tu peux écoper d’une condamnation à 18 mois de prison simplement pour avoir dit ceci dans une chanson :
« Un jour tu crèveras, explose cochon ! Tes boyaux se répandront. Tu pues l’esclave de la loi, flic vendu, serf du roi, lèche-cul du pouvoir, charognard colonel ; explose cochon ! Tu cesseras alors d’empêcher de vivre  ». On peut discuter de la qualité, mais ce sont des sales temps que ces temps que nous vivons où chanter cette simple chanson peut te conduire en prison.


Bijoutiers voleurs.

Le 8 novembre, je vois sur Téle5 l’information suivante : « La police a démantelé un réseau de fraude fiscale grâce auquel des bijoutiers avaient détourné 200 millions d’euros au dépens du fisc ». Finalement, les propriétaires des bijouteries ont volé plus d’argent que les voyous qui braquent ces bijouteries n’en prennent.


De l’argent pour les membres.

La nouvelle rapportée par El Mundo du 9 novembre a pour titre : « Les membres du PSOE obtiennent presque 400 millions pour son appui au Budget » le sous titre précisait « ERC obtient 82 millions ; IU (la gauche) 157 et CC, 150 millions » www.elmundo.es
L’intention est totalement malintentionnée puisque ce qui est écrit revient à dire que ces partis politiques obtiennent cet argent pour leurs propres caisses. Ce n’est qu’en lisant le troisième paragraphe du texte qu’on comprend que cet argent est destiné aux programmes de dépenses publiques défendus par ces partis et non pour leurs finances. Par exemple, les 157 millions obtenus par IU c’est pour une campagne de développement de l’Education et de la Culture pour la Paix qui sera menée par le Ministère de l’Education ; une autre campagne pour lutter contre les violences conjugales ou une autre qui alloue un complément annuel de 350 euros aux pensionnés obligés de payer un loyer faute d’être propriétaires de leur logement. Egalement 10 millions d’euros pour créer un Fonds d’Aide qui garantisse aux conjoints qui ne reçoivent pas la somme stipulée par un tribunal après un divorce la possibilité de toucher tout de même cette pension.


Sport politique.

Sur la station de radio SER, le 15 novembre, durant la retransmission d’un match de ligue nationale, le commentateur affirme : « Morientes est plus mauvais que le communisme » C’est fou jusqu’où peut aller la propagande politique sur une station de radio ! Et on dira après que le sport ce n’est pas de la politique.


Entrepreneurs politiques.

« La CEOE continuera de défendre l’indissoluble unité de la nation espagnole au delà des définitions étrangères et circonstancielles ». Ainsi a parlé le président de la Confédération des Entrepreneurs : José Marà­a Cuevas, dans El Paà­s du 16 novembre. Mais la seule chose que doit défendre Cuevas ce sont les intérêts des entrepreneurs ce qui est exactement le but de son organisation. Faut-il comprendre que « l’indissoluble unité de la nation espagnole » et « les intérêts des entrepreneurs » sont une même et unique chose ?


Festival de cinéma sans cinémas.

Le 18 novembre, le journal de Tele5 nous apprend que se tient le Festival du Cinéma Européen dans la ville espagnole de Ségovie. Fort bien, mais nous apprenons aussi, au passage, que dans l’enceinte de cette ville de Ségovie, il n’y a pas un seul cinéma. Ce dont il s’agit c’est donc d’organiser des festivals pour faire parler de soi dans les medias, et pas du tout de faire en sorte que les citoyens puissent aller voir des films dans des salles de cinéma.

Pascual Serrano

Pascual Serrano est l’auteur de « Perlas, patrañas, disparates y trapacerà­as en los medios de comunicación » (Perles, bobards, bêtises et tromperies dans les medias) - Février 2006 - Barcelone. Edtions : El Viejo Topo.


 Source : Rebelión www.rebelion.org

 Traduction : Manuel Colinas






- Lire + + : Reporters Sans Frontières. La liberté de la presse et mon hamster à moi, par Viktor Dedaj.




 Photo : Stop Pub, 28 février 2004.


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« Nous préférons croire au mythe selon lequel la société humaine, après des milliers d’années d’évolution, a finalement créé un système économique idéal, plutôt que de reconnaître qu’il s’agit simplement d’une idée fausse érigée en parole d’évangile. »

« Les Confessions d’un assassin financier », John Perkins, éd. Editions Alterre, 2005, p. 247

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