RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Venezuela - Le secret de la Révolution Bolivarienne de Chávez : une expérimentation économique, par B.Bowman et B.Stone - Dollars and Sense.





Dollars and Sense, juillet-août 2006.


Zaida Rosas, la cinquantaine et grand-mère de 15 petits-enfants, travaille dans la nouvelle usine textile Venezuela Avanza de Caracas. Les 209 travailleurs de la coopérative sont pour la plupart d’anciennes chômeuses du quartier. La quasi-totalité de leurs maisons, situées sur les flancs escarpés des collines environnantes de l’ouest de Caracas, ont été construites de la main de leurs habitants.

Zaida travaille sept heures par jour, cinq jours par semaine, et gagne 117 dollars par mois, le même salaire que tous les travailleurs de l’usine se sont attribué lors d’un vote. Cette somme est bien inférieure au salaire minimum officiel de 188 dollars mensuels, parce qu’il faut « rembourser le prêt [du gouvernement], » explique-t-elle. Les membres de la coopérative Venezuela Avanza prennent les décisions concernant l’entreprise au cours d’assemblées générales mensuelles. Comme c’est le cas dans la plupart des coopératives, ce qu’ils touchent n’est pas un salaire, mais une avance sur les bénéfices. Zaida reconnait que des travailleurs qui se paient moins que le salaire minimum pour pouvoir rembourser l’État, c’est moche. « On espère que ça s’arrangera avec le temps, » dit-elle.

Afin de préparer les travailleurs des coopératives à l’auto-gestion, le nouveau ministère de l’Économie populaire (MINEP) leur a accordé de petites bourses afin qu’ils puissent acquérir une formation en gestion de coopératives, en production et en comptabilité. « Ma famille est beaucoup plus heureuse ; j’ai appris à écrire et j’ai mon certificat d’études », déclare-t-elle.

Zaida fait aussi partie d’un réseau plus étendu de coopératives : son usine a une soeur et toutes deux ont été construites par une coopérative locale de maçonnerie qui, avec une clinique, un supermarché coopératif, une école et une maison de quartier, forme ce qui est appelé un « noyau de développement endogène ». Ces noyaux sont au coeur du projet national de développement économique égalitaire.

Les médias des États-Unis ont tendance à se focaliser sur le pétrole vénézuélien et sur la joute verbale - non sans rapport avec le pétrole - qui oppose le président Hugo Chávez à la Maison Blanche. Chávez, ainsi, aime à appeler George W. Bush « Mister Danger », en référence au personnage d’un étranger mal dégrossi d’un classique de la littérature vénézuélienne. De manière moins subtile, le ministre américain de la défense Donald Rumsfeld a récemment comparé Chávez à Hitler. Bien que cela donne matière à des articles distrayants, les journalistes sont passés à côté d’un phénomène de première importance au Venezuela, l’existence de coopératives dont la croissance sans précédent a transfiguré l’horizon économique de centaines de milliers de Vénézuéliens comme Zaida Rosas. Lors d’un récent séjour à Caracas, nous nous sommes entretenus avec des membres de coopératives et avec d’autres personnes prenant part à cette nouvelle expérience qui consiste à ouvrir l’économie du Venezuéla par le bas.

 Lire la suite sur E gueule ! (site fermée).




L’assassinat d’Hugo Chávez, par Greg Palast.


La révolution sociale du président Hugo Chávez, par Salim Lamrani.

Les USA accusés de vouloir renverser Chavez avec des fonds secrets, par Duncan Campbell.

A LIRE - Démocratie et contrôle des changes :<BR> L’exemple vénézuélien, par Benoît Borrits.




 Photo : www.mci.gob.ve/obrasdgobierno.asp


URL de cet article 4195
   
Même Thème
Ainsi parle Chávez
Hugo Chávez, figure du Venezuela et de l’Amérique latine contemporaine, si critiqué et diffamé dans la plupart des médias, était indéniablement le président métisse, issu d’une famille pauvre, avec lequel les classes populaires pouvaient s’identifier. Pendant 13 ans, chaque dimanche, il s’est adressé à son peuple dans une émission appelée « Allô président », fréquemment enregistrée sur le terrain et en public. Ce livre recueille certaines de ses allocutions. Tour à tour professeur, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Un écrivain doit désormais être un homme d’action... Un homme qui a consacré un an de sa vie aux grèves dans la métallurgie, ou aux chômeurs, ou aux problèmes du racisme, ou qui n’a pas perdu son temps. Un homme qui sait où est sa place. Si vous survivez à une telle expérience, ce que vous raconterez ensuite sera la vérité, la nécessité et la réalité, et perdurera.

Martha Gellhorn, 1935

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.