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La militante pro-palestinienne Amira Zaiter condamnée à 3 ans de prison dont 2 avec sursis

La militante pro-palestinienne Amira Zaiter a été condamnée à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour des infractions qualifiées d’apologie du terrorisme. Elle purgera sa peine d’un an de prison ferme sous bracelet électronique.

Le tribunal correctionnel de Nice a assorti cette peine de dix ans d’inéligibilité. Amira Zaiter devra également verser plus de 10 000 euros aux parties civiles et publier, à ses frais, sa condamnation dans les journaux Nice-Matin et Le Monde.

Cette lourde condamnation fait suite à un procès intervenu le 21 octobre, au cours duquel la militante a été interrogée pendant plusieurs heures sur une série de publications diffusées sur le réseau social X (anciennement Twitter), en lien avec la situation à Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Les magistrats ont prononcé une peine plus sévère que celle requise par le parquet, qui avait demandé 30 mois de prison, dont 18 avec sursis, aménageable sous bracelet électronique, pour treize infractions d’apologie du terrorisme, d’apologie de crimes contre l’humanité et incitation à la haine.

La militante pro-palestinienne Amira Zaiter, qui était détenue à la maison d’arrêt de Nice depuis le 19 septembre dernier pour des publications en ligne pourra désormais purger sa peine sous surveillance électronique.

Au cours de l’audience tendue à laquelle elle a été ardemment défendue par Maître Sefen Guez Guez, la jeune femme a longuement répondu aux questions du président du tribunal correctionnel, de ses deux assesseurs, de la procureure, mais également des avocats du CRIF (Conseil représentatif des instituons juives), de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), d’Ilan Choucroun (soldat niçois engagé dans les rangs de l’armée israélienne), et de l’OJE (Organisation juive européenne), qui s’étaient constitués parties civiles.

Amira Zaiter a eu l’occasion d’exprimer ses regrets quant à la manière, parfois virulente, avec laquelle elle a réagi à l’émotion face aux attaques israéliennes qui s’abattent quotidiennement sur Gaza.

"Le moteur, c’est le génocide en cours, parce qu’il y a un génocide à Gaza et l’émotion. Je ne vise que le sionisme", a-t-elle répondu au parquet qui la questionnait sur les motivations de son engagement.

"Cette guerre a fracturé notre société. J’aurais voulu un hommage commun aux victimes civiles du 7 octobre et aux victimes palestiniennes à Nice, mais seul un hommage aux victimes israéliennes a été organisé. C’est dommage. On a besoin de paix, d’apaisement. Même sur la façade de la mairie de Nice, le drapeau israélien est accroché. On aurait pu mettre aussi le drapeau palestinien", a-t-elle poursuivi.

En toute fin d’audience, alors que le président lui redonnait la parole pour une ultime intervention, la jeune soignante a rappelé avec une vive émotion qu’un "génocide est en cours à Gaza" et que face à cette situation, elle a "voulu continuer" malgré "les intimidations nombreuses" et "les agressions".

Amira Zaiter, organisatrice de nombreuses manifestations pro-palestiniennes à Nice, a été arrêtée et placée en garde à vue, puis en détention provisoire le 19 septembre dernier suite à des plaintes déposées par les organisations qui se sont portées parties civiles, mais également suite à un signalement du préfet des Alpes-Maritimes, sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale.

Parmi les publications incriminées qui ont valu à Amira Zaiter d’être mise en détention, figurent des messages dans lesquels elle rendait hommage aux dirigeants du Hamas, Ismaïl Haniyeh et à son successeur Yahia Sinwar, qu’elle qualifiait de "nouveau visage de la résistance".

"11 mois de génocide, 11 mois que le drapeau de la honte flotte sur le fronton de la mairie, 11 mois qu’ils nous bercent avec le 7 octobre. Le 7 octobre était de la légitime défense. Le Hamas n’a pas terminé son travail", avait-elle notamment écrit le 7 septembre 2024. Le 27 août, elle avait également publié la photo d’un homme, torse nu, arborant un keffieh palestinien sur la tête, ce qui lui vaut aujourd’hui d’être accusée d’apologie du terrorisme.

Après avoir reconnu des formulations parfois maladroites, elle a longuement expliqué qu’elle n’était en rien "antisémite ou anti-juive", mais qu’elle s’opposait "au sionisme", qu’elle décrit comme un courant politique qui vise à "éradiquer le peuple palestinien".

À l’issue d’une audience très politique, malgré par les interventions des avocats des parties civiles qui s’en sont ouvertement pris à Maître Guez Guez, ce dernier a réclamé la relaxe de sa cliente en faisant la démonstration que la majorité de son propos relève du débat public et que l’audience de sa cliente, qui ne compte que 500 abonnés sur X, était limitée.

Le parquet s’est dit "déçu" par les conclusions de la défense" et la demande de relaxe formulée par Maître Guez Guez au vu de ce qu’il jugeait être des "infractions incontestables".

"Nous ne sommes pas dans l’idéologie, nous ne sommes pas dans le soutien d’Israël", a par ailleurs assuré le ministère public pour justifier sa demande de condamnation, estimant que ces "tweets méritent d’être sanctionnés".

Le ministère public considère, en effet, que le fait qu’Amira Zaiter ait publié un message de "condoléance" après le décès d’Ismaïl Haniyeh relève de la "glorification d’actes de terrorisme" et justifie donc sa condamnation pour ”apologie du terrorisme".

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cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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