Le 22 mai, Médiapart révélait la présence de soldats ukrainiens à l’entraînement au camp de La Courtine en Creuse ; cet état de fait est relativement connu grâce aux photographies déjà parues en 2023, sur lesquelles, malgré le secret autour de la localisation du camp d’entraînement, on reconnaissait aisément le site courtinois.
Médiapart met l’accent sur la présence parmi les soldats de la 3e brigade, de néonazis revendiqués, issus de la brigade Azov, dont les méfaits ultranationalistes et l’adoration pour l’idéologie nationale-socialiste est largement documentée.
La révélation de la présence de ces néonazis en Limousin sur un site de l’armée française ne peut laisser indifférent les habitants de nos départements limousins. Ce qui est révélé par le journaliste Sébastien Bourdon ne pouvait être ignoré des militaires français responsables de la formation des ukrainiens, notamment par la visibilité des tatouages de ces soldats. La représentation de deux runes S, emblème de la « Waffen SS » (SS ce sont les initiales d’escadron de sécurité en allemand), sont facilement observables en tant que tatouage sur la tempe d’un des soldats.
Le choix de former de tels soldats en France nous laisse pantois et en colère car l’Armée française ne pouvait ignorer l’origine d’une partie des soldats de la 3e brigade ukrainienne. D’autre part, la présence de soldats avec des emblèmes nazis sur le corps, que ceux-ci pavanaient sur les réseaux sociaux devant des drapeaux et oriflammes ostensiblement nazis, aurait dû justifier leur exclusion immédiate de cet entraînement et leur retour en Ukraine une fois leurs « convictions » découvertes.
Le journaliste a documenté à partir des profils de certains de ces soldats ukrainiens et leurs réseaux sociaux la certitude de leur adoration du Troisième Reich et d’Adolf Hitler, photographies à l’appui. Le fait que le Ministère des Armées ait accepté la venue de soldats au profil nazi revendiqué, sans vérification ou alors avec une certaine tolérance pour leur profil extrémiste, interroge.
Soit le Ministère des Armées fait preuve d’amateurisme, soit c’est de la complaisance pour leurs idées nauséabondes.
Il y a 80 ans, le Limousin était meurtri dans sa chair par le passage de la Division Das Reich : les pendaisons de Tulle et le massacre d’Oradour-sur-Glane sont l’expression de la sauvagerie des exactions des nazis. Ces actes constituent encore de nos jours un traumatisme profond pour les habitants du Limousin et la preuve barbare de ce qu’est le national-socialisme.
80 après, sous prétexte de coopération militaire et de "défense de la liberté", l’Armée française fait revenir des nazis en Limousin : triste symbole. Images insupportables pour les familles des victimes et pour tous les citoyens de la région.
Le Mouvement de la Paix de Corrèze tient à rappeler son combat contre le nazisme, depuis la fondation par des résistants du Mouvement en Paix de la France il y a 75 ans et demande instamment des explications aux autorités civiles et militaires sur la présence inadmissible de ces néonazis à La Courtine.
Enfin, le Mouvement de la paix de Corrèze rappelle son souhait de parvenir à une solution pacifique et immédiate en Ukraine, pour mettre fin au conflit et stopper la surenchère militaire nous menaçant d’une apocalypse nucléaire.
Brive le 1er juin 2024.