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Le Xinjiang, un développement économique sans précédent

De retour d'un voyage-étude dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, du 18 au 22 août, en compagnie de Maxime Vivas, écrivain et auteur du livre « Ouighours, pour en finir avec les fake news », traduit en 13 langues, d’Ayméric Monville, Directeur des Editions Delga, et de Jean Pegouret, expert en géopolitique, à la recherche de la vérité sur cette région qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. C’était mon deuxième voyage au Xinjiang (j’y étais déjà allée en 2019), ce qui m’a permis de voir les choses avec un certain recul.

Rappelons brièvement que la propagande anglo-étasunienne et occidentale contre la Chine, « rival systémique » des Etats-Unis, l’accuse ni plus ni moins d’organiser le « génocide » des Ouïghours – ethnie qui représente environ 45 % de la population totale de la région – en les enfermant par millions dans des « camps de concentration » au Xinjiang. La Chine est accusée d’interdire aux Ouïghours de parler leur langue, de jouir de leur culture et de pratiquer leur foi, et d’en faire une main-d’œuvre esclave, entre autres pour la production de coton. L’essentiel de ces accusations provient ouvertement des services secrets américains, notamment via Radio Free Asia, fondée à l’origine par la CIA et financée jusqu’à ce jour par le Congrès des États-Unis, et Adrien Zenz, un fondamentaliste chrétien allemand d’extreme-droite, chercheur émérite à la Fondation des Victimes du communisme, basée à Washington.

Tout ce que nous avons vu au cours de notre voyage dément totalement ces accusations.

Le Xinjiang aujourd’hui est, en réalité, une région très dynamique, en plein développement, étant parvenue à repousser la stratégie de la terreur, menée depuis les années 1990 par un camp occidental déterminé à imposer son hégémonie sur l’Eurasie en fomentant des dissidences ethniques et religieuses chez ses rivaux et en recourant à des formes de guerre irrégulière telles que le terrorisme. Le musée de l’extrémisme et de la déradicalisation d’Urumqi que nous avons visité, retrace en détail tous les attentats subis par le Xinjiang depuis ces époques, ainsi que le rôle des groupes qui militent pour l’indépendance du Turkestan oriental, soutenus par les Etats-Unis et par leurs alliés occidentaux via le NED (National Endowment for Democracy) et le Congrès Ouïghour mondial. Pas moins de 14 000 attaques sanglantes ont eu lieu au Xinjiang entre 1992 et 2015 : attentats suicides, véhicules lancés contre les populations, attaques à la machette, à la hache, au couteau. Le point culminant fut sans doute les émeutes de 2009 à Urumqi qui ont laissé 197 morts et plus de 1600 blessés.

Ce texte « Ce qu’il faut savoir sur tous les mensonges sur le Xinjiang : comment ont-ils été fabriqués ? » publié par l’Ambassade de Chine en France, en 2021, présente une liste détaillée de toutes les agences américaines déployées dans ce grand jeu du XXIème siècle, qui comme celui qui a opposé les Britanniques aux Russes, au XIXème siècle, vise aujourd’hui à affaiblir durablement la Chine, en poussant ses populations ethniques à la sécession.(http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zgyw/202105/t20210531_9007186.htm)

C’est grâce à une double stratégie que la Chine est en train de remporter cette guerre. D’une part, elle applique toute la force de la loi (Loi gérant la lutte contre la terrorisme publiée en 2015 - CTL) aux extrémistes à l’origine d’attentats aussi meurtriers que ceux que nous avons connus en France en 2015. De l’autre, elle offre une alternative forte de développement économique à ceux qui n’ont pas été jusque-là, n’ayant commis que des délits mineurs, et qui souhaitent vivre en paix avec les Hans et les autres ethnies de la région. C’est cette politique (voir mon article « Xinjiang, la Chine rejette totalement les accusations » qui a permis au Xinjiang de retrouver la stabilité et de connaître un développement économique rapide.

Echanges avec les responsables de la région

A Urumqi, la capitale de la région, les responsables avec qui nous avons pu échanger nous ont éclairé sur ces questions. Signe clair de la pacification en cours, le tourisme, essentiellement intérieur pour l’instant, est en plein essor. Selon Li Xuejun, ancien vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire de la région autonome, le tourisme est passé de 190 millions de visiteurs en 2021 à 250 millions en 2022 et connaît déjà, pour 2023, une hausse de 27,4 %.

Nous apprenons aussi que cette région de Chine au grand potentiel, qui représente1/6 du territoire national, avec des terres agricoles particulièrement fertiles (riz, blé, maïs, tomates et coton) et d’importantes richesses minières (22 % et 28 % des réserves de pétrole et de gaz naturel, ainsi que du charbon et du poly-silicium, indispensable à la fabrication des panneaux solaires), est aussi un carrefour d’échanges de plus en plus important avec les pays d’Asie centrale.

Ainsi, du 17 au 20 août, 1300 entreprises (dont 25 des 500 premières mondiales) venant de 40 pays dont la France, étaient représentées à la Foire du commerce de marchandises Chine-Eurasie au Xinjiang, sur le thème « Promouvoir l’esprit de la Route de la soie, renforcer la coopération eurasienne ». Trois autres conférences régionales sur le développement « de haute qualité » ont eu lieu au Xinjiang, portant sur le pétrole, l’industrie chimique, le textile, les fruits et légumes, l’élevage et les énergies renouvelables.

En même temps, du 18 au 21 août, 26 délégués et représentants permanents de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) se sont rendus en Chine à l’invitation du ministère des Affaires étrangères pour discuter de questions bilatérales. Ils se sont penchés, eux aussi, sur la situation de la communauté musulmane en se rendant à Urumqi, à Kashgar et aux préfectures autonomes hui de Changji et kirghiz de Kizilsu, au Xinjiang. Au cours de leurs différents entretiens, les diplomates ont déclaré y avoir vu des personnes vives d’esprit et constaté une harmonie religieuse et une prospérité culturelle. « Le gouvernement chinois est engagé à promouvoir le développement et la stabilité du Xinjiang », ont-ils conclu au terme de leur visite.

Ainsi, sous l’œil attentif et grâce à l’aide économique ciblée apportée par le gouvernement chinois depuis 1999 à cette région de l’ouest (30 % de son PIB annuel), riche en potentiel mais sous-développée, le PIB du Xinjiang a atteint 1,770 milliards de yuans (225 milliards d’euros) en 2022, en hausse de 3,2 %, et ne cesse de progresser. Pour l’année 2023, il s’élève déjà à 854 milliards de yuans, en hausse de 5,20 %. Quant au revenu disponible pour les ménages, il aurait atteint 30 000 yuans par an. En comparaison, notons qu’en 2022, la Chine estimait à quelque 14 000 yuans le revenu annuel des personnes sorties de la pauvreté extrême.

Xi Jinping pour un beau Xinjiang

La visite éclair du président Xi Jinping à Urumqi, le 18 août, de retour de la conférence des BRICS à Johannesburg, pour participer à une réunion des hauts responsables du Xinjiang, confirme encore combien Beijing tient au Xinjiang comme à la prunelle de ses yeux. Il a exigé « des efforts approfondis, minutieux, concrets et soutenus afin de développer un beau Xinjiang uni, harmonieux, prospère et culturellement avancé (...). »}

C’est que la région est aussi la porte de la nouvelle Route de la soie vers l’Occident, raison qui, à elle seule, explique la campagne de diabolisation menée contre elle par les Anglo-américains. En 2021, 12 210 trains de fret l’ont traversée à destination de l’Europe, soit une augmentation de 21,5 %, selon les données du rapport de travail du gouvernement local.

Découverte de Kachgar

C’est par le grand marché de Kachgar, capitale du sud du Xinjiang, qu’a démarré notre visite, vers minuit passé, en raison des retards de notre vol d’avion. Première découverte, permettant de mesurer l’ampleur de la propagande occidentale contre la Chine, le marché, pleinement illuminé, fourmillait de passants, profitant de la fraîcheur de la nuit pour faire leurs emplettes. Deuxième découverte, notamment pour ceux qui avaient vu ce grand marché en 2016, sécurisé aux entrées par des contingents des forces de l’ordre : aujourd’hui, c’est à peine si l’on remarque une présence sécuritaire. Troisième découverte, cette population qui y fait tranquillement ses courses, est composée à 90 % d’Ouïghours, ceux-là même que la Chine serait en train d’exterminer ! Quatrième découverte, ce grand marché, dont on peut lire dans presque toute la presse occidentale qu’il a été « rasé », solution finale à la culture ouïghoure, non seulement existe toujours, mais il a été rénové dans le même style que l’ancien marché, et on peut y acheter tous les produits de la culture ouïghoure : épices, nourriture, instruments de musique, vêtements, etc.

De l’eau potable dans chaque maison

La Chine l’a mieux compris que nos prétendues démocraties, la pauvreté est le terreau de l’extrémisme. Pour l’éviter, il faut donc assurer le développement économique.

Notre prochaine visite nous amena au comté de Payziwat (Jiashu), où un projet de captation des eaux des neiges et des glaciers a permis d’alimenter en eau la quasi-totalité des villages ruraux du Xinjiang méridional. Autrefois, les familles étaient obligées d’aller puiser l’eau dans les barrages-réservoirs, ou en montagne, à dos d’âne. Aujourd’hui, les maisons sont toutes équipées d’un robinet d’eau courante !

L’eau souterraine étant impropre à la consommation, à cause d’un sol riche en minerais et aussi en arsenic, c’est au sommet des montagnes que les ingénieurs sont allés capter l’eau pour les populations, avec toutes les difficultés du terrain que cela implique.

C’est en 2019 que ce programme a été lancé, pour un coût de 1,7 milliard de yuans, (225 millions d’euros). Cela a exigé la construction de 1827 km de canalisations, 17 usines de distribution et 16 800 tuyaux pour l’acheminer au domicile des 15 300 résidents. Grâce à ce projet, entre autres, les habitants du sud du Xinjiang sont 90 % à avoir accès à l’eau du robinet pour tous les usages domestiques, y compris la douche.

Par ailleurs, l’accès à l’eau potable et une meilleure connaissance des techniques d’irrigation propres aux régions désertiques (par goutte à goutte) a incité les ménages à se lancer dans des projets agricoles, notamment dans la production de délicieux melons, pastèques ainsi que de quetsches, très sucrées, que nous avons pu goûter au restaurant, leur permettant encore d’améliorer leurs revenus. Nous avons pu confirmer ce nouveau confort en allant à la rencontre d’une famille à Tierimu.

Cap vers la production de coton dans le Nord

Nous prenons ensuite notre envol vers la capitale du Xinjiang, Urumqi, au nord de la région autonome, puis vers l’un des principaux « camps de travail esclave » selon la propagande occidentale, les champs de coton de Shihezi, vice-préfecture du Xinjiang. Cauchemar des géopoliticiens occidentaux, cette vice-préfecture est administrée par le Corps de production et de construction du Xinjiang de l’Armée chinoise (CPCX). En 1949, lors de la fondation de la République populaire de Chine, reprenant une tradition ancienne, le gouvernement y avait déployé ce corps d’armée, lui donnant pour mission de défendre ce territoire aux confins de la Chine. Mais si la paix n’y était pas menacée, les militaires devaient se consacrer au développement de l’agriculture afin de soutenir l’économie de la région.

Aujourd’hui, presque 75 ans après, le CPCX a rempli sa mission. Au bout du désert de Gobi, cette vice-préfecture de quelque 460 km² est désormais connue comme la « perle brillante au milieu du désert », riche d’entreprises agricoles, industrielles, minières et commerciales modernes, d’écoles, universités, hôpitaux, et abritant une population de près de 500 000 personnes.

C’est là qu’est produite, dans le nord du Xinjiang, mais aussi dans le sud, une grande partie du coton, dont la Chine est la principale productrice et consommatrice mais aussi la deuxième exportatrice mondiale.

Énième choc pour le visiteur intoxiqué par la propagande occidentale, la production de coton, ici mais aussi dans l’ensemble du Xinjiang, est mécanisée à 95 %, grâce aux techniques d’irrigation et d’épandage d’engrais et de pesticides par goutte à goutte, et à l’utilisation de satellites pour l’ensemencement et la cueillette du coton. La chaîne de télévision publique chinoise CCTV a publié le 6 avril 2022 des images prises par satellite, montrant des véhicules autonomes équipés du système de navigation BeiDou (BDS), préparant les champs pour la saison des semis et les plantations de printemps sur une zone de 1333 hectares dans le comté de Bachu, dans la préfecture de Kashgar, au Xinjiang. Selon CCTV, ces gros tracteurs que nous avons pu admirer, soutenus par le BDS, sont capables d’effectuer ratissage, fertilisation, semis et pose de bandes d’irrigation en goutte à goutte, le tout en un seul passage, et les plantes poussent en ligne droite. Plus de 98 % des travaux de semis de coton au Xinjiang ont été effectués par des machines soutenues par le BDS, rapporte CCTV.

Le Xinjiang a produit 5,129 millions de tonnes de coton l’année dernière, représentant 87 % de la production nationale, qui était de 5,731 millions de tonnes, selon le Bureau national des statistiques (BNS).

Shihezi

Mais revenons à Shihezi. Nous avons tout d’abord pu y observer une « extrudeuse », nom un peu barbare donné, selon un collègue ingénieur chimiste, à une machine à écraser des granulés, qui sont ensuite transformés en longues filières de plastique plates longées par des micro-trous, déployées aux côtés des plantes semées, par lesquels ont assure un épandage au goutte à goutte. Ce procédé permet d’économiser 30 à 50 % d’eau et d’intrants. Nous avons vu ensuite, dans l’entreprise Huafang de textile, les centaines de machines qui permettent de filer le coton, puis d’en faire des bobines prêtes à l’emploi. (image 6)

Atteinte à la culture ouïghoure ?

Venons-en maintenant aux atteintes contre la culture ouïghoure dont on accuse la Chine, accusations aussi fausses que tout le reste. En fait, ce sont les extrémistes, soutenus par Washington, qui, dans leur volonté de fuir les plaisirs du monde, interdisent à leurs proches tout rapport à la modernité : sports, œuvres artistiques, danses folkloriques. Dans son travail de déradicalisation, la Chine réintroduit au contraire ces pratiques, dans le contexte d’une nécessaire réintégration de ces personnes dans la vie sociale, avec leur propre communauté mais aussi avec les autres ethnies.

Le respect du gouvernement chinois pour la culture ouïghoure ne date pas d’hier, comme en atteste son soutien au théâtre muqâm au Xinjiang. Il s’agit de collections de mélodies et de danses, populaires ou classiques, d’une très grande variété et richesse, qui ont d’ailleurs été élevées par l’UNESCO au patrimoine universel de l’humanité. Menacé de disparition, à différentes reprises le gouvernement chinois est intervenu à toutes les époques pour assurer la survivance de cet art. Le théâtre du Xinjiang maintient une troupe permanente de plusieurs centaines d’artistes d’une grande qualité chorégraphique et musicale, à même de présenter à tout moment les grandes œuvres de ce répertoire classique et notamment les célèbres 12 muqâm du Xinjiang, soigneusement choisis parmi les ballades populaires, les poèmes des maîtres, voire même la poésie classique soufie.

Malheureusement, ce type de représentation devient de plus en plus rare, car peu sont capables de répondre aux défis de l’œuvre : plus de 300 pièces qui, jouées en 12 suites instrumentales et vocales, peuvent durer plus de 20 heures ! Nous avons eu le plaisir d’assister à une représentation de trois d’entre-elles. Une grande statue a été érigée à côté du théâtre pour célébrer la mémoire de Tourdi Akhou, dernier musiciens a avoir pu présenter de mémoire l’ensemble de ce répertoire !

La Chine interdit aux Ouïghours de pratiquer leur foi ?

Venons-en, enfin, à cette accusation particulièrement malhonnête. Bien qu’il soit difficile de connaître le nombre exact de pratiquants en Chine, les estimations crédibles font état de 100 millions de bouddhistes, 40 à 70 millions de chrétiens, avec une forte hausse de protestants, 23 millions de pratiquants de l’Islam dont ceux de l’ethnie des Hui, qui parle le mandarin et vit en bonne entente avec les Han depuis des siècles. Il n’y aurait pas moins de 40 000 lieux de culte musulman dans le Xinjiang.

Si, au début, la Chine communiste a combattu les religions, depuis l’arrivée au pouvoir de Deng Xiao Ping, en particulier, les populations peuvent pratiquer le rite de leur choix dans une Chine qui se définit comme une et multiple, avec ses 56 ethnies différentes.

Historiquement, la Chine a toujours accueilli les religions qui sont venues s’installer chez elle à la faveur du développement des échanges (bouddhisme, islam, christianisme).Tant que les religions ne deviennent pas des outils de déstabilisation politique, comme le bouddhisme tibétain à la façon des Dalaï-Lama, manipulés par les Etats-Unis, ou l’islam dévoyé des partisans d’un Turkestan oriental au Xinjiang, la Chine non seulement n’interdit pas ces cultes, mais elle fait tout pour garantir leur fonctionnement dans de bonnes conditions, en contribuant aux dépenses des lieux de culte, à l’impression des textes de foi, ainsi qu’à l’activité régulière des religieux. Les Imams reçoivent des subventions de l’État ainsi que des dons de particuliers, et ils ont aussi une occupation, un travail à la campagne.

Les mauvaises langues diront, bien sûr, qu’il s’agit là d’un Islam totalement pris en main par la Chine, mais n’est-ce pas aussi un problème délicat partout et notamment en France, où des imams politisés inspirés de courants les plus extrêmes de l’Islam peuvent se trouver à prêcher dans les mosquées ? A chaque pays, alors, de développer le droit permettant d’éviter le mieux ces écueils et de garantir la liberté du culte à la grande majorité. En France, les lieux de culte appartiennent à l’État qui en assure la maintenance ; ailleurs en Europe, la Belgique finance les religieux des six principaux cultes ainsi que le mouvement laïc organisé, et l’Allemagne, accorde tous les ans un don de 550 millions d’euros, aux églises catholiques et protestantes.

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L’Institut islamique du Xinjiang

A Urumqi, le président de l’Institut islamique de Xinjiang, Abdureqip Tumulniyaz, nous a fait visiter les locaux très spacieux de cet Institut fondé en 1987 et encore agrandi en 2014. Ici sont éduqués ceux qui se destinent au culte musulman, notamment les Imams. Cette année 300 élèves ont été recrutés. Les cours sont consacrés au Coran, à la connaissance de la constitution et du droit, à la culture et à l’histoire.

Nulle volonté, ici non plus, d’éliminer la langue ouïghoure. Ces cours sont prodigués en arabe, en mandarin et en ouïghour. Les élèves ont accès à de vastes bibliothèques (45 000 livres, et 29 000 ebooks), dans les trois langues. Dans l’une d’entre elles, on voit l’Imam dans une bibliothèque, avec à sa droite Maxime Vivas, à la même place qu’occupa Michèle Bachelet, Haute Commissaire de l’ONU lors de sa visite dans cette région, en 2022. Derrière eux, un stand des revues dans les trois langues, dont la présence n’a pas pu échapper à Mme Bachelet. Enfin, l’Imam nous a régalé avec un psaume en langue arabe.

Un rapport établi en 2020 par l’Association islamique du Xinjiang, présidée elle aussi par Abdureqip Tumulniyaz, note que « les habitudes alimentaires des musulmans, leurs fêtes, leurs pratiques de mariage et d’enterrement, ainsi que leurs coutumes et leurs rituels sont également respectés au Xinjiang.

« Grâce au solide soutien du gouvernement, les conditions dans les mosquées ont globalement été améliorées, et elles ont été équipées d’eau courante, d’électricité, de gaz naturel, de chauffage et de moyens de communication. (...)
En outre, les gouvernements à tous les niveaux du Xinjiang ont pris des mesures efficaces pour aider les organisations et les écoles religieuses à améliorer leurs conditions de travail et d’enseignement. L’Institut islamique du Xinjiang a construit son nouveau campus ainsi que huit filiales à travers le Xinjiang. (...)

Depuis 1996, de nombreux musulmans ont pris des vols charters organisés par le gouvernement pour effectuer des pèlerinages à La Mecque, en Arabie saoudite. Jusqu’à présent, plus de 50 000 musulmans de la région ont effectué ces pèlerinages. (...)

Le droit des responsables religieux à participer aux délibérations et à l’administration des affaires d’Etat est pleinement garanti. (...) Plus de 1400 dignitaires religieux de tous les groupes ethniques du Xinjiang sont députés aux assemblées populaires, ou membres des comités de la Conférence consultative politique du peuple chinois à tous les niveaux, pour exercer le droit de participer à la délibération et à l’administration des affaires d’Etat. »

Le moins qu’on puisse dire est que l’on voit là un système d’aides très complet dans lesquels peuvent se développer les activités religieuses de tous les cultes, en harmonie avec le reste du pays.

Concluons en disant deux mots sur la grande beauté des paysages très variés qui caractérisent la région, comme ce magnifique Lac Tianchi, un lac alpin situé dans le massif du Bogda Shan, dans la région autonomie du Xinchiang, que nous avons tous pu admirer.

Voici donc, un bref tour d’horizon de ce qui se passe réellement dans cette province, et de pourquoi elle est ciblée par une campagne de diabolisation menée par les Etats-Unis et ses alliés dans le monde.

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Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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« Nous préférons croire au mythe selon lequel la société humaine, après des milliers d’années d’évolution, a finalement créé un système économique idéal, plutôt que de reconnaître qu’il s’agit simplement d’une idée fausse érigée en parole d’évangile. »

« Les Confessions d’un assassin financier », John Perkins, éd. Editions Alterre, 2005, p. 247

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