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Pas touche à Israël et aux Etats-Unis. La Palestine et la vérité, on peut. Sur la Russie, tout est permis

Triste Mendès France

Les médias français fourmillent de prescripteurs d'opinion prétendant faire oeuvre de journalisme, experts en ceci ou cela et qui sévissent aussi sur les réseaux sociaux, histoire que leur parole soit la seule à émerger de la cacophonie permanente. Ils se croient soleil alors qu'ils ne sont que brouillard. Parmi eux, Tristan Mendès France. Celui-ci personnifie à lui seul la duperie du microcosme médiatique parisien étant parvenu à remplacer les véritables journalistes par de sombres crétins bien nés et par des saintes-nitouches sans aspérités qui diront ce qu'on attend d'eux pour maintenir coûte que coûte l'ordre établi dans un tempo bien réglé : culte des États-Unis, eurolâtrie, russophobie, sinophobie, haine du peuple, complaisance avec Israël et son corollaire : antisémites à tous les étages.

Tristan Mendès France illustre bien les us et coutumes d’un système médiatico-artistique parisianocentré calqué sur celui de la monarchie de droit divin. Ces êtres sans talent mais favorisés par leur naissance succèdent à leurs aînés par le simple fait d’être fils et filles de, dans son cas, petit-fils de. Chanteurs, acteurs et maintenant chroniqueurs nagent dans les mêmes eaux où la consanguinité intellectuelle garantit la perpétuation des privilèges de leur classe. Les uns divertissent le peuple de leurs fadaises sans profondeur, les autres narrent leur vision du monde sur les ondes et modèlent les esprits passifs.

Ces gens sont pour la grande bourgeoisie et le haut-patronat un moyen de sortir de scène, de faire oublier ses vicissitudes, de détourner les colères et les haines. Les bouffons ont disparu. Place aux cireurs de bottes.

Tristan est parvenu là où il est sans briller autrement que par son nom. Co-auteur, c’est vrai, d’Happy World un documentaire honnête sur la vie quotidienne au Myanmar sous le joug de la soldatesque, mais qui, trop concentré sur sa personne, ressemble plus aux aventures de « Tristan en Birmanie ». Si nous étions mauvaise langue, on y verrait l’embellissement de son curriculum vitae sur le dos des peuples opprimés. Et comme il est justement disponible en ligne sur son site web perso (il fallait bien ça pour (re)faire briller l’étoile de ce nom illustre)... jetons-y un oeil.

De papa parisien (« français » eût été trop commun, trop populo) et de maman anglaise, Tristounet, d’un an mon aîné, a eu son premier Mac à 12 ans (*). À douze ans, je ne savais même pas ce qu’était un ordinateur, je courais les champs et les bois de ma cambrousse ardennaise. En tout cas, il le clame : il ne lâchera plus son Mac(intosh). Ça pourrait amplement suffire à résumer le personnage, cette coquille vide. Mais en grattant un peu, comme à la fin d’une Saint-Jacques les résidus de sauce béchamel qui subsistent dans les rainures, on lit que pourvu d’un diplôme universitaire médiocre (un DEA, équivalent obsolète de Master 2), il est quand même devenu maître de conférence et enseignant à la Sorbonne dans le domaine du numérique sans autre « certification » que son amour immodéré pour la marque à la pomme. C’est bien là la preuve que ces gens n’ont pas besoin de trimer comme les autres pour réussir.

Après avoir glissé le pied dans la porte entrouverte de Radio France par la magie de son patronyme, il a vite intégré la domesticité médiatique et est devenu zélé critique de la Chine et de la Russie, les deux mamelles auxquelles tout carriériste des médias se doit de téter goulûment s’il veut faire son trou. Bien qu’il soit lui-même le fruit d’un népotisme sans complexe qu’il n’aurait manqué de mettre ailleurs sur le compte d’un régime stalinien ou maoïste.

Sur sa page Wikipédia, il est qualifié d’essayiste, ce terme galvaudé qui ne veut plus rien dire, définissant autant Montaigne que Tristan Mendès France - la pensée tout autant que l’absence de pensée - et qui semble être de nos jours le stade chrysalidaire entre le journaliste et le politique.

Voilà. Il n’y aurait guère plus à dire sur Tristan Mendès France.

Je pourrais m’arrêter là.

Mais je n’ai pas envie.

Du coup, je vais bifurquer vers Conspiracy Watch, cet observatoire du conspirationnisme, sur lequel en compagnie de Rudy Reichstadt évolue TMF, comme le poisson-pilote dans l’ombre du requin. En attendant de déterminer lequel est le requin, contentons-nous de les considérer comme les Laurel et Hardy du fact-checking. En moins drôle. Beaucoup moins drôle.

Leur podcast, Complorama, diffusé sur Radio France, payé par nos impôts donc, et Les Déconspirateurs, visible sur Youtube, usent de la même technique éculée : foutre tout ceux qui leur déplaisent et dont le discours déplaît rive gauche dans le même sac que les hurluberlus aux propos et aux comportements qui ridiculisent toute version alternative, mélanger les questionnements légitimes à des théories branquignoles. Bref amalgamer les uns et les autres, assimiler les unes aux autres dans le but de décrédibiliser. Et surtout rendre tabou, interdire à tout prix que certains sujets soient abordés.

Ainsi, le générique des Déconspirateurs est tout à fait signifiant : le journaliste Michel Collon et le constitutionnaliste Étienne Chouard y sont associés à des personnalités borderline comme Alain Soral, Silvano Trotta ou Kim Glow. Ridiculiser, discréditer, salir.

Les faux débats qui s’y déroulent ne souffrent aucune contradiction. Évidemment.

Même traitement réservé au Grand Soir et à ses administrateurs, pour les positions alternatives qu’ils proposent sur des sujets divers de politique internationale, notamment sur la Chine et plus récemment encore sur la Russie, pour leur opposition à l’hégémonisme états-unien et à la politique israélienne et surtout pour leur soutien à Cuba et à la Palestine, ce crime de haute trahison qui leur vaut l’oxymorique qualificatif de « rouges-bruns » comprenant ce principe même de l’association déshonorante.

Nul besoin de fact-checker les fact-checkeurs. Peine perdue même. La meilleure chose à faire est de continuer à produire le contenu qui fait la marque de fabrique du Grand Soir. Cela ne signifie pas nécessairement d’être d’accord avec tous les auteurs et toutes les publications. Le Grand Soir, lui, n’est pas une chapelle où l’on croit tous à la même version.

Une dernière chose avant de conclure. Un exemple de l’anti-conspirationnisme à deux vitesses des duettistes. Il nous est fourni par Acrimed.

Lors du premier numéro de Complorama consacré aux théories du complot de l’ère Trump, ce dernier n’ayant pas été avare en bonnes blagues, l’impasse fut faite sur une des théories les plus emblématiques de cette période ô combien sombre pour nos précieux Parisiens : le Russiagate.

Pas un mot ni une allusion sur ce complot créé de toutes pièces par les gentils pour expliquer la victoire des méchants, naturellement fomentée par le Kremlin : Hystérie Clinton défaite aux portes du bureau ovale par Vladimir Poutine en personne... Trusty et Ridan n’en dirent rien parce que ça, comme c’est du conspi made in USA, c’est forcément aussi bon à avaler qu’un Big Mac.

Ouais, ben moi, les anti-conspi conspi, je les conspue.

* * * * * * * * *

Du droit à se poser des questions sur le 11 septembre 2001

Le moindre doute émis, la moindre question posée sur la version officielle de l’évènement de ce début des années 0 qui a fait pousser un « Ouaaaah ! Génial ! » à notre Pujadas national sont frappés du sceau de l’infamie par les gardiens de l’ordre et de la pensée propre officiant dans les divers bureaux de la Französische Propagandastaffel, j’ai nommé TF1BFMTVLCIF23524ARTEC+.

Je rappellerai seulement que l’Américain Michael Moore a été parmi les premiers à remettre en question cette version dans son docu Fahrenheit 9/11... Du lourd, cher Tristan. Du Cannois palmé d’or avec standing ovation de 25 minutes. Réfléchis : les mythes nous en apprennent beaucoup sur nous-mêmes. Le Tristan de la légende est mort à cause de la première fake news. Alors, à ton avis, la voile est-elle vraiment noire ?

* * * * * * * * *

(*) Le diable est dans les détails, comme on dit. Sur son site perso, TMF se vante d’avoir possédé son premier Mac à 12 ans, soit en 1982, un Apple IIe précise-t-il. Je ne connais rien à l’affaire, mais ça m’a quand même fait lever une paupière assoupie. Après vérification, ce modèle de Mac n’a été commercialisé qu’à partir de 1983. Voilà pour du fact-checking.

Xiao PIGNOUF

EN COMPLEMENT

Le Grand Soir et ses administrateurs traités de nazis par des suppôts français de la politique d’Israël
Conspiracy Watch et le chercheur complice

https://www.legrandsoir.info/conspiracy-watch-et-le-chercheur-complice.html

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